Non ! Lorsque vous dégagerez, parce que vous dégagerez, vous le ferez habillés. Nous ne vous déshabillerons pas. Parce que nous sommes des êtres d’humanité et d’éducation. Et surtout, parce que l’Histoire vous a déjà déshabillés !
Tract !
Mes sources sont fiables ! Ne me demandez pas de dévoiler mes sources. Un journaliste se doit de protéger ses sources. Et de se protéger aussi. Et donc, j’ai l’info ! Ça va avoir lieu. Quand ? Ma source ne m’a pas indiqué le jour. Encore moins l’heure. Mais ça va avoir lieu ! Sous quelle forme ? Probablement une lettre. Une lettre, évidemment, partant du principe qu’on ne change pas un moyen de communication qui gagne. Il va rédiger une lettre. Et on saura tout de suite que c’est lui qui en est l’auteur. Pas comme avec les autres lettres de l’Autre, dont on se demandait s’il ne disposait pas d’une armée de scribes dans sa résidence de Zéralda. Non ! Cette lettre-là sera même signée de sa main. En plus de la lettre, il se dit –toujours selon la même source – qu’il pourrait faire une déclaration publique. D’ores et déjà, les analystes, les très nombreux analystes et docteurs et « dakatiras » qui se bousculent et bouchonnent sur les plateaux TV sont unanimes dans la sentence : si LUI le fait, ça sera un tournant. Non ! Pas un tournant de Ghoul ou de l’ETRHB ! Un vrai tournant. Un moment déterminant pour la suite. Le signe ! Le signal ! Nous saurons alors que c’est le tableau final. Celui qui clôturera, d’une manière ou d’une autre, ce long cycle de la révolution du sourire, du rire et de la satire. Alors, patientons ! Guettons l’instant T qui verra le P/APC de Club-des-Pins annoncer qu’il boycottera les élections du 4 juillet prochain. Le maire de Club-des-Pins ! Le maire clé ! Le maire qui, lorsqu’il décidera enfin de faire des… vagues (oui ! Oui ! Je sais qu’elle est facile celle-là), bouleversera tout l’édifice. Je rappelle que dans la hiérarchie du système, le maire de Club-des-Pins est tout là-haut ! Mir ou Rabbi k’bir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
