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Rubrique Pousse avec eux

Que le dernier ferme et éteigne derrière lui !

France. Taux record d’abstention aux élections régionales et départementales. 

Bande de copieurs, va ! 

Descentes dans les domiciles d’universitaires au préalable arrêtés, pour en fouiller le moindre tiroir et étagère de bibliothèque. Embastillement de médecins, d’avocats et de juges. Effacement de la moindre note «discordante» dans la partition officielle. Peut-on mettre tout un pays ou presque derrière les barreaux ? Les démographes qui sont aussi des scientifiques à la tête généralement froide vous répondront « oui ! ». Statistiquement, c’est possible. Il suffit d’opérer la péréquation « emprisonnement-naissance » et de chercher le point d’équilibre entre ceux qui sont retirés du circuit actif de la vie, parce que mis en taule et ceux qui naissent et attendent que leurs parents viennent les chercher à la pouponnière. Sauf que les démographes, avec toute leur science du chiffre, n’ont toujours pas réglé cette question épineuse : qui va récupérer les bébés à la pouponnière si les parents sont en taule ? Des parents proches ? Sauf que les parents proches qui, par solidarité de sang et d’opinion, expriment par communiqué leur indignation de voir les leurs emprisonnés sont eux aussi placés d’office sur la fameuse liste, celle des gens à embarquer et aux domiciles desquels il faut mener perquisition. Casse-tête ! Comment faire ? Arrêter de pondre des enfants ? Nettoyer sa bibliothèque et ses tiroirs de tout son dissonant ? Ou troquer sa bavette pour une muselière, avec pour consigne sanitaire de la garder même lorsqu’on dort ? C’est là qu’il est possible de revenir aux fondamentaux. C’est-à-dire solliciter à nouveau les démographes. Si les parents sont raflés en masse et mis derrière les barreaux, et que les nouveau-nés meurent d’inanition dans les pouponnières, nous allons arriver, au bout d’un cycle à court et moyen terme, à la disparition du dernier Algérien. La péréquation et les équilibres entre emprisonnement et naissances n’ayant pas été respectés. Pas de panique ! Les philosophes arrivent à la rescousse. Ils ont une réponse à cette question qui ne figure pas cette année aux épreuves du bac. On peut, disent-ils, poursuivre le processus jusqu’à son terme. Une fois que toute la population est entièrement placée en détention, les gens du système entameront alors un auto-emprisonnement. Ils se mettront à s’enfermer les uns les autres. Mais qui enfermera alors le dernier d’entre eux ? Par nationalisme exacerbé et volonté patriotique de ne rien céder au «cédage», le dernier des Mohicans ira de son propre chef en cellule et s’y enfermera lui-même. Me reste tout de même une dernière question avant de rejoindre moi aussi ma cellule : qui alors pour construire de nouvelles prisons, puisque celles existant déjà arrivent à peine à contenir 60 millions de taulards ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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