Le général Benhadid opéré avec succès à l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger. Purée ! Toujours la même chose avec les généraux ! Opéré sans rendez-vous, il passe avant tout le monde et en plus, il se fait soigner à l’œil !
Heu… non sergent ! Au bassin !
Et nous voilà donc gentiment mais fermement invités à re-décrypter le pays à travers une scénette, un moment vidéo devenu viral grâce au net : la cérémonie officielle des vœux de l’Aïd à la Grande-Mosquée d’Alger. L’ancienne, pas la nouvelle toujours pas livrée ! Moad Bouchareb a-t-il vraiment été rembarré lorsqu’il a voulu s’aligner aux côtés de Bensalah et de Goudjil pour recevoir lui aussi les « bousboussates » dues aux plus hauts dignitaires du régime ? Question du siècle ! Et nous plissons des yeux à rembobiner et à revoir cette séquence psychédélique. Et nous «analysons» ya aâdjaba ! Oui ! Nous analysons un geste du chargé du protocole et nous en concluons alors de ce que sera la Dézédie de demain ! Stupéfiant d’abêtissement et de « lénifiance » institutionnelle ! S’il n’y avait que cela ! Il s’en trouve parmi nous, encore plus perspicaces qui peuvent jauger des prochains équilibres entre clans à l’énoncé de cette simple question : qui survivra à cette cérémonie ? Bouchareb ou le responsable du protocole. Ou l’imam ?!!! Sous-développement programmatique ! C’est l’expression qui me vient là, maintenant à l’esprit. Suivie d’une autre, plus courte d’un mot : sous-développement ! La rue crie son intelligence tous les jours, sa soif de vivre autrement. Et du palais et de ses démembrements, entre autres médiatiques ne monte que cette odeur putride : celle d’une cuisine sordide à la table de laquelle on nous convie à disséquer la vidéo d’une disgrâce supposée ou avérée ! Cette pente-là mène à d’autres dérives qui, si elles ne sont pas stoppées à temps, nous réduiront à analyser l’an prochain, à la même période, celle de la Grande Prière dans la Grande-Mosquée, celle de Mohammadia si elle est livrée d’ici là, la couleur des djellabas des dignitaires. En 2019, elles étaient de ton blanc-immaculé. Ils vont nous les faire de quelle couleur, l’an prochain ? Je ne sais pas encore ! Mais nous la faire «à l’envers», ça, j’en suis d’ores et déjà convaincu ! Tellement convaincu que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.
