L’opération de la réhabilitation du pont de Bab-el-Kantara sera lancée dans les prochains jours suite aux résultats de l’expertise qui avait conclu la présence de fissures sur cet ouvrage qui fut la voie d'accès principale de Constantine.
L’opération a nécessité une enveloppe financière de près de 10 milliards de centimes et durera 18 mois, selon la Direction des travaux publics.
Le marché a déjà été attribué à un groupement d’entreprises dont une entreprise nationale. Les travaux seront réalisés en surface et en dessous du pont qui ne sera pas fermé totalement, «la route du pont restera ouverte, mais elle sera divisée en deux parties, l’une réservée aux travaux et l’autre à la circulation dans les deux sens», a-t-on confié au niveau de
la DTP.
A vrai dire, la réhabilitation de ce monument s’inscrivait déjà dans le programme de restauration de plusieurs ouvrages d’art de la ville dans le cadre de «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe». Aussi, il est à savoir que ce premier pont de la ville comportant un aqueduc à siphon fut édifié par les Romains pendant l'Antiquité. Sur ses vestiges, un nouveau pont fut édifié dont la réalisation ordonnée par Salah Bey en 1792. Il était alors formé de quatre arches de pierre. En 1836, il fut le théâtre d'assauts infructueux de l'armée française au cours du siège de Constantine.
Le pont s'étant écroulé en 1857, il fut reconstruit entre 1860 et 1863, sous la forme d'une arche principale métallique reposant sur deux piles de pierre.
Ce nouveau pont débouchait sur une porte monumentale qui, devenue inadaptée, a été détruite en 1922. Le pont a été profondément remanié en sa forme actuelle en 1951.
Ilhem Tir
