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Rubrique Régions

Boumerdès AEP : des perspectives optimistes pour la wilaya

La wilaya de Boumerdès a besoin quotidiennement de 220 000 m3 d’eau potable pour alimenter correctement la population de cette région dont le nombre dépasse maintenant le million de personnes. À l’heure actuelle, elle ne distribue quotidiennement que 170 000 m3, indique le DRE (directeur des ressources en eau) de Boumerdès, Abdelkader Ziouache. Le déficit est donc de 50 000 m3 (50 millions de litres).
Pour alimenter les populations, cette wilaya puise cette eau de trois sources différentes. Elle exploite, en effet, les eaux de son sous-sol (forages), en surface (barrages de Taksebt et Keddara) et les quotas qui lui sont affectés à partir des stations de dessalement de Cap-Djinet 1 et Corso. En dépit de cette contrainte sur la quantité nécessaire pour satisfaire totalement les ménagères de cette wilaya, le DRE reste optimiste.
Ziouache affirme sereinement que la wilaya dont il a la charge en matière d’alimentation en eau potable est sécurisée surtout après les dernières pluies et chutes de neige sur le Djurdjura. Effectivement, il est permis aux citoyens de la région de Boumerdès de ne pas s’inquiéter au moins pour l’année en cours. Notons qu’elle est située au milieu d’un immense champ de production d’eau potable qui alimente, en partie, le centre du pays.
Ce champ de production est compris entre Taksebt à l’est dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le barrage et le système de traitement de Keddara, ainsi que les deux stations de dessalement de Cap-Djinet 1 (100 000 m3/jour) et Corso (84 000 m3/jour). Ajoutons par ailleurs, le barrage relais (7 000 000 m3) d’Aït-Amrane qui reçoit l’eau venant du barrage de Koudiat-Asserdoune (W. de Bouira) par le biais de oued Issers.
À partir de ce petit barrage, l’eau est renvoyée vers le barrage de Keddara. Ajoutons à ce dispositif, les stations de dessalement qui fonctionnent à plein régime. Une troisième station de dessalement (Cap-Djinet 2 de 300 000 m3/jour) dont les travaux avancent à une bonne cadence sera mise en service probablement avant la fin de l’année en cours.
Les eaux du barrage de Hamiz sont généralement orientées vers les terres de la plaine de la Mitidja orientale.
Ces dernières semaines, les stocks se renouvellent peu à peu, les barrages de Taksebt et de Keddara reprennent vie. De plus, le DRE espère récupérer 1/3 de la production du complexe de Cap-Djinet 2 dont la production sera de 300 000 m3/jour. Malheureusement, les pertes sont évaluées à 30% à cause des réseaux vétustes et des piquages illicites. C’est énorme.

Eaux épurées : «6 stations en projet»
Dans le domaine de l’épuration et du recyclage dans l’agriculture et l’industrie des eaux usées ménagères, on peut considérer que la wilaya de Boumerdès est pionnière dans cette nouvelle technique d’irrigation. En 2004, le Soir d’Algérie avait publié un article concernant deux fellahs de Corso qui ont consenti de gros investissements pour installer une conduite afin de récupérer de la station d’épuration de Boumerdès de l’eau épurée avant de l’acheminer vers Corso, sur plusieurs kilomètres. Plusieurs dizaines d’hectares d’agrumes et de raisin sont irrigués avec cette eau qui est en outre fertilisante et avec à la clef du haut rendement. Malheureusement, la situation n’a pas évolué depuis. Entre-temps, des milliers de mètres cubes d’eau produite par les 3 stations (Boumerdès, Thénia et Zemmouri) utiles à l’agriculture sont jetés quotidiennement à la mer. L’absence de normes techniques de traitement et d’utilisation des eaux épurées et des boues extraites après traitement des eaux usées, ainsi que le gel des investissements publics ont grandement ralenti la mise en œuvre de cette solution. Fort heureusement, il semblerait que le dossier évolue positivement depuis l’injonction du président de la République sur la nécessité de récupérer au moins 40% de cette eau «lavée» permettant d’augmenter la superficie des terres irriguées.
Le DRE de Boumerdès a confié que le dégel sera certainement levé concernant 6 projets de stations. Pour Boudouaou-el-Bahri, le dégel est effectif. Reste, Ouled-Heddadj (plaine de la Mitidja), Hamiz (terres Alger-Est), Benchoud (terres bas Sebaou), Leghata (plaine des Issers). Selon le DRE, le chef-lieu de la wilaya verra la construction d’une seconde station plus grande. Si ce grand projet se réalise, il aura un énorme impact sur la préservation de l’environnement avec en arrière-plan des gains économiques très importants grâce à ces stations. Et pour cause, ces stations seront d’un grand apport concernant la protection des terres agricoles, du plateau continental, des nappes phréatiques… pour une région à vocation agricole et touristique. Les 6 unités de dessalement seraient un investissement, certes coûteux — au moins 24 milliards de dinars — mais très judicieux et exemplaire. Il appartient aux politiques locaux et à la société civile de faire du lobbying pour aider les pouvoirs publics à prendre la bonne décision.
Abachi L.

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