Lors de la première session de l’année en cours de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Boumerdès, qui s’est déroulée ces derniers jours, un élu, Aziz Mahsas, originaire de Boudouaou, avait pris la parole pour dénoncer la paralysie de cette commune ayant pour conséquence le blocage, selon lui, de 100 projets de développement local.
Ce nombre de 100 projets bloqués a été répété à plusieurs reprises par notre interlocuteur au cours de notre entretien le lendemain des travaux de l’APW.
Le représentant du peuple avait exhorté, lors de son intervention devant l’APW, par la suite, le wali à prendre une nouvelle initiative pour «résoudre ce problème qui sanctionne la population de la commune», l’une des plus importantes de la région. C’est la seconde fois que l’Administration de la wilaya a été interpellée publiquement et officiellement par des élus de l’Assemblée de wilaya sur les dissensions entre élus locaux ayant entraîné la paralysie puis le gel des activités de l’Assemblée populaire communale de Boudouaou et de son éxécutif.
En effet, le 20 mars 2023, un élu avait interpellé le wali Yahia Yahiatène en poste à Boumerdès, alors que d’obscures divergences entre représentants du peuple dataient déjà de 7 mois. Yahiatène a par la suite signé un arrêté portant gel de l’Assemblée. Les salaires du maire, Sadek Nadji, ses 3 adjoints et les présidents de commissions ont été suspendus. En clair, ces dissensions durent depuis 18 mois. 14 élus sur les 23 que compte l’assemblée demandent la destitution du maire. L’opinion publique à Boudouaou, n’a, jusqu’à présent, entendu aucun grief plausible et clairement vérifiable contre le maire Nadji. De plus, le code communal ne permet pas la déchéance du maire pour des raisons politiques ou autres griefs non motivés légalement sur la base des articles 43 et 44 du code communal. Ces derniers jours, nous avons tenté de joindre des élus dissidents. Ils ont promis de nous faire des révélations, puis se sont rétractés rapidement. Même chose pour le maire qui n’a pas daigné répondre à notre appel ni à
notre sms.
Abachi L.
