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Rubrique Régions

VIEUX BÂTI Des immeubles menacés d’effondrement au centre de la capitale

Si la wilaya d’Alger s’est attelée, il y a quelques années, à la rénovation et à la réhabilitation des immeubles anciens dans le cadre de la modernisation de la ville d’Alger, pour un parc immobilier qui représente une architecture typique, il est des cas qui font exception, comme le cas des bâtiments qui menacent ruine et où les risques d’effondrement se font ressentir au quotidien. Des bâtisses carrément inclinées sous le poids des ans qui laissent échapper de temps à autre des débris de béton et de poutrelles rongés par la rouille. Jusquelà ce sont les véhicules stationnés qui en ont fait les frais. Les riverains, eux, craignent le pire.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le cas le plus édifiant est celui de la bâtisse qui relève de l’époque coloniale, haute sur 5 étages, qui présente un état de délabrement avancé, abandonnée par les locataires, située au 7 rue chahid Merzak Dib (ex-Lamartine) à Belouizdad.
Le bâtiment ouvert, offre aux regards un spectacle désolant et menace à tout moment de s’effondrer. Mitoyen au 7 bis et à un hôtel, l’immeuble en ruine dissuade plus d’un de s’aventurer dans la rue en question. Même en mi-journée, les passants se font rares, « préférant un autre chemin». Les commerçants aussi ont déserté les lieux. Questionné sur le sujet, le maître d’hôtel redoute de jour en jour un effondrement précipité d’une partie de son établissement. Tout en dépit, mais sans pour autant dissimuler sa détresse, il nous a affirmé franchement que l’immeuble en ruine a largement dépassé le stade de la rénovation et de la réhabilitation. «Cet immeuble présente des dangers certains d’effondrement», nous a-t-il assuré. Preuve à l’appui, il nous a montré les traces d’un effondrement partiel dont a fait les frais la tôle de son véhicule.
Renseignements pris, l’immeuble relève de la propriété d’un privé. En 2014, sur décision des pouvoirs publics, la démolition a été confiée à un entrepreneur mais sans son aval. Et suite à son intervention, les travaux ont été suspendus, et l’entrepreneur renvoyé, nous a-t-on rapporté, le propriétaire n’étant pas au fait de la décision de démolition qui a suivi le relogement des occupants. Le maître d’hôtel tout comme d’ailleurs un habitant de l’immeuble mitoyen, nous ont fait savoir que même si l’arrêt de la démolition n’a pas été décidé par le maître des biens, «nous l’aurions fait à notre tour». Renseignements pris, le maître d’œuvre ne dispose pas de moyens requis pour la réalisation de ce type de travaux qui entraînent des dangers. Les travaux ont débuté par la destruction d’une partie des logements du dernier étage, ce qui est visible puisqu’une partie est demeurée inclinée menaçant de s’abattre sur l’immeuble mitoyen.
Ce qui est visible aussi, c’est la destruction des dalles en béton des pièces désertes pour éviter que les appartements vides ne soient squattés, nous a-t-on précisé aussi. Pour l’heure, les riverains admettent que l’immeuble en ruine mérite d’être démoli, mais à condition que les moyens soient mis en œuvre. Tout entrepreneur ne disposant pas de moyens adéquats à même de réaliser des travaux qui préservent des vies humaines, ne sera pas autorisé, a-t-on averti. Les plaintes ? Les concernés par les dangers en comptent beaucoup, puisqu’ils nous ont attesté que les maintes requêtes adressées à la wilaya et à l’APC sont demeurées vaines.
Pour l’heure si les autorités ne sont pas prêtes à honorer leur contrat de restauration et de préservation du vieux bâti de la capitale, annoncé d’ailleurs en grande pompe il y a plusieurs années, elles gagneraient à raser le legs architectural colonial dans les règles et opter pour la solution la moins coûteuse, à savoir la création d’espaces récréatifs, à l’image du terrain de football qui fait face à l’immeuble en ruine du 7 rue du chahid Merzak Dib, hérité d’une bâtisse qui n’a eu de cesse d’endurer les mêmes peines des riverains.
A. B.

 

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