Ils sont sept investisseurs, pour le moment, à avoir franchi le pas dans la réalisation de leurs unités industrielles et, de quelle manière ! En domptant un terrain rocheux et rigoureux, à coups de brise-roche et autres engins indispensables dans de telles circonstances.
En plus, et contrairement à beaucoup d’autres, ces investisseurs n’ont rien demandé et n’attendent aucune aide matérielle de la part des pouvoirs publics, puisqu’ils ont acquis le terrain en bonne et due forme et à coups de milliards puisés de leurs propres fonds, de chez un privé et l’ont terrassé pour le rendre constructible, moyennant un montant de près de 30 milliards de centimes.
Ce terrain de 27 hectares, extensible, est situé au lieu-dit Draâ-Bergoug, 5 km à la sortie ouest de Chelghoum-Laïd, sur la RN5 menant vers Tadjenanet et à deux kilomètres de la bretelle de l’autoroute Est-Ouest. Ces investisseurs, qui nous ont fait visiter les lieux, emploient actuellement une centaine d’ouvriers et promettent de dépasser allègrement le seuil de 1 000 travailleurs, une fois leurs unités industrielles installées et mises en service et, pour les plus avancées d’entre elles, une bonne partie des équipements est déjà sur place.
Clôtures et hangars réalisés, aménagements extérieurs avec espaces verts et utilisation de la pierre de taille récupérée sur les lieux, savamment utilisée, parkings et autres commodités effectués, les différents projets sont donc bien avancés et n’attendent qu’un déblocage administratif qui n’a, d’ailleurs, pas raison d’être puisqu’il s’agit d’un problème de déclassement de terres agricoles alors qu’en réalité, il est question d’un terrain rocheux et inculte et le rapport d’expertise judiciaire, commandité par la cour de Constantine et dont une copie nous a été remise fait foi, stipule que «cette propriété foncière portant le n°6 dans le nouveau plan cadastral de la commune de Chelghoum-Laïd est formée d’une parcelle de terre rocheuse qui ne peut être exploitée en agriculture».
Ces investisseurs qui ont payé sur fonds propres le terrain, les aménagements, le raccordement en électricité et promettent de faire de même pour le gaz, n’attendent que le feu vert des autorités en charge afin de lancer leurs unités qui consistent en la production de céramique et autres matériaux de construction, détergents et autres produits d’entretien, injection et transformation de plastique, transformation de marbre, production de médicaments, biscuiterie et pâtes alimentaires et, enfin, une unité de beurre et produits gras. Bref, des investissements colossaux de plusieurs centaines de milliards avec, au bout, la création de plusieurs centaines de postes d’emploi, de la richesse et une plus-value certaine pour la commune et pour la wilaya. Mila peut-elle se permettre de se passer d’une telle opportunité, en ces temps de vaches maigres ?
Abdelmadjid M’haïmoud
