Comme un rituel triste et tragique, chaque saison estivale apporte son lot de malheurs et de victimes, soit par noyade ou par accident de circulation.
Le nombre de noyades est passé à neuf disparus en mer depuis début juin dernier à travers le littoral béjaoui. La totalité des noyades sont enregistrées lors des excursions du vendredi sur les côtes, notamment celles du littoral Est : Tichy, Aokas, Souk El Tennine et Melbou. Pour rappel, en une seule journée, pas moins de 6 jeunes estivants ont trouvé la mort sur les bords de la grande bleue.
Le dernier en date est ce jeune garçon, issu de la ville de Khenchela, âgé de 16 ans, ayant péri en mer mercredi dernier à Aokas.
Les plages et les parkings sont éternellement gérés par les diktats de pseudopatrons. Aucun changement n'est perçu, si ce n'est la «propagande » administrative.
Déjà saturées en dehors des grands rushs estivaux, les RN 9, 12, 24 et 26, qui cumulent tristement les macabres listes d'accidents mortels, à cause de leur état vétuste et étroit, ces axes plus qu'importants pour le citoyen ne cessent de provoquer des drames. Huit morts sont enregistrés en moins d'un mois.
Sur la RN26, le cauchemar continue, la paisible localité d'Ouzellaguen a eu toutes les peines du monde à se résoudre à la réalité, en enterrant pratiquement toute une famille, un jeune père, son épouse et leurs 2 fillettes qui ont été arrachés à la vie la semaine dernière, soit au deuxième jour de l'Aïd lors d'un terrible carambolage à quelques encablures de la ville de Sidi Aïch. De la famille entière, il ne restait qu'un petit garçon ayant survécu au drame et actuellement hospitalisé. Toutes les routes nationales traversant la wilaya de Béjaïa sont dans un état lamentable, aucune ne sort du lot et chacune a ses propres tristes records.
Le projet de la pénétrante ayant donné espoir et joie aux populations locales et surtout aux investisseurs, est quasiment réduit aux inaugurations partielles et occasionnelles des tronçons. Le sort du plus gros ouvrage, à savoir les tunnels de Sidi Aïch, demeure inconnu et sans suite, si ce n'est quelques bribes d'informations, relayées par-ci par-là.
Kamel Gaci
