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Rubrique Régions

Chlef Engouement pour le mermez malgré sa cherté

Le mermez, un ingrédient incontournable de la h'rira que la femme chelfie s'attache à présenter à sa famille, tout au long du mois de Ramadhan, fait l'objet d'un engouement sans précédent de la part de la population locale, en dépit d'une « hausse record » de son prix, au niveau des commerces.
La vente du mermez enregistre le même engouement à la veille de chaque mois du Ramadhan. Et pour cause, il s'agit de l'ingrédient principal de la h'rira, le plat incontournable de la table chelfie durant le mois sacré. Un fait à l'origine d'une hausse de son cours sur le marché local, où il a atteint le pic de 1 000 DA le kg, contre 500 à 600 DA le kg auparavant.
Cette hausse inédite n'a pas dissuadé les citoyens de Chlef de vouloir acquérir ce produit, preuve en est les longues files de clients devant les points de  vente  des épices et condiments, dans une quête effrénée du mermez originel, qui donnera le meilleur goût possible à la h'rira, et qui permettra à la femme chelfie de préserver la coutume et les traditions du mois de jeûne.
« Le mermez est préparé (selon une recette spéciale) avant la campagne moisson-battage, et le goût qu'il donne à la h'rira, plat principal de la table du ftour, le rend irremplaçable, quel que soit son prix », a souligné à ce propos, Kheira Barbari, femme au foyer de la commune de Medjadja. « Pour certaines mères au foyer de la wilaya, le mermez est une sorte de condiment économique pouvant constituer une alternative à la viande, ce qui lui confère deux qualités, le goût et l'économie », a souligné Mme Barbari.
Aussi, de nombreuses femmes rencontrées au niveau  des  commerces de vente d'épices et condiments de la ville de Chlef se sont accordées, dans leurs propos, sur l'importance du mermez, qui occupe toujours la tête de liste des produits indispensables  pour le mois sacré. Certaines tiennent elles-mêmes à acquérir ce produit, de crainte que leurs maris « n'arrivent pas à distinguer le mermez originel du faux », assurent-elles.
Nacira Mechourebe (femme au foyer) a déploré, à ce propos, certaines pratiques déloyales de commerçants guidés par le gain facile, aux dépens de la santé du consommateur, en préparant le mermez selon des méthodes contraires à la méthode indiquée pour ce faire.
Car le vrai mermez est préparé avant la campagne moisson-battage, à travers la récolte des épis d'orge vertes (non jaunies), qui sont ramassées en tas, puis battues, avant leur cuisson à la vapeur. Les graines sont ensuite séchées sous le soleil, moulues et passées au tamis, pour donner un produit fini, appelé le mermez.
Pour les vendeurs de mermez, ambulants et propriétaires de commerces, la «hausse de la demande exprimée durant le mois sacré sur ce produit explique largement la hausse de son prix», outre la baisse enregistrée, ces dernières années, dans le nombre d'agriculteurs et de familles spécialisés dans la confection du mermez, dont les cours sur les marchés locaux oscillent actuellement entre 800 et 1000 DA le kg, selon la qualité et la date de fabrication.
Le mermez est confectionné à base d'orge, contrairement au frik qui est fait à base de blé et constitue l'ingrédient principal de la chorba des familles algériennes du centre du pays. Et chacun des deux ingrédients est préparé selon une recette spécifique qui lui confère un goût spécial.
APS

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