Le club scientifique Abd el-Razzak el-Sanhuri de la faculté de droit de Boudouaou dépendant de l’université M’Hamed-Bougara de Boumerdès — UMBB — a organisé une journée d’étude portant sur «l’entrepreneuriat en milieu universitaire, nouvelle dynamique contre le chômage», avec comme slogan, «l’étudiant entrepreneur, futur leader et opérateur économique».
Plusieurs dizaines de participants ont envahi la salle de conférences de la faculté de droit. Selon les organisateurs, des participants sont venus d’autres universités du pays, donnant un caractère national à ce conclave. C’est incontestable, il y a de l’intérêt au sein de la communauté estudiantine pour ce grand projet national destiné aux universitaires. Le président de ce club — créé en 2019 et qui fonctionne avec 150 adhésions — nous a confié :«Nous, représentants de l’université et acteurs institutionnels qui activent dans ce programme, avons installé 5 ateliers pour permettre aux étudiants de prendre connaissance des impératifs au sujet de la création d’une start-up.» Effectivement , le projet de création d’une start-up a été cerné et décortiqué en profondeur par le biais de 11 conférences-débats, surtout sur les volets législatif, financier, économique et administratif. Les participants sont sortis la tête pleine d’informations.
La famille, source d’encouragement
Des postulants et des postulantes à cette formule étaient présents à cette rencontre. C’est le cas de Rania, 23 ans, qui prépare une licence en droit. Elle est issue d’un milieu familial activant dans le corps médical. Sa mère est vétérinaire. Son projet entamé en 2024 consiste à créer une start-up dans le domaine de l’hygiène dans le secteur de l’agroalimentaire selon la norme HCCP. «J’ai constaté que de nombreux producteurs et commerçants algériens ignorent les exigences de la norme HCCP, alors que la filière de l’agroalimentaire se développe rapidement dans notre pays. Mon projet consiste à créer un bureau conseil dans ce domaine. Je suis en période de constitution de mon projet sur le plan technico-commercial, tout en poursuivant les cours universitaires.»
Incubateur de Boumerdès : 30 projets finalisés en 2023 et 7 futurs opérateurs ont leur RC
Le professeur Samir Lechehab, directeur de l’incubateur de l’université de Boumerdès, nous a communiqué quelques statistiques sur ce que fait l’université de Boumerdès pour la concrétisation de ce grand projet national. Selon lui, en 2023, il y a eu 100 projets inscrits. 30 projets sont en situation finale, 7 porteurs de projets ont eu leurs registres du commerce RC. Certains ont commencé à travailler.
En 2024, 165 postulants ont formulé leur désir de se lancer dans cette aventure. Après vérification, sur le plan administratif de leurs dossiers, 100 autres étudiants ont vu leurs projets réceptionnés pour études approfondies.
Pour le professeur Lachehab, «la rencontre d’aujourd’hui s’insère dans le programme d’activités de l’université de Boumerdès en matière de création de start-up. L’État accompagne les porteurs de projets ou d’idées. Nous expliquons à ces porteurs de projets les nouvelles dispositions que l’État met en exécution au fur à mesure de l’avancée de ce projet. Il y a aussi la question du financement des projets qui avance. La question du financement était en stagnation, mais maintenant, la NESDA (agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat, ndlr) est relancée et connaît un nouveau départ». En fait, le problème de financement des projets se pose avec acuité chez les étudiants et les encadreurs. D’ailleurs, la question du financement et l’attribution du foncier ou l’attribution des locaux professionnels sont des recommandations phares dans les listes des doléances qu’ont entrepris d’élaborer étudiants et encadreurs qui ont participé à ce conclave.
Abachi L.
