Madame Kaoutar Krikou, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a effectué, samedi dernier, une visite de travail dans la wilaya de Aïn-Témouchent, qui a coïncidé avec le 14 mars, Journée nationale des personnes handicapées placée sous le slogan « Implication de la personne handicapée dans le développement».
La ministre a donné le coup d’envoi de la caravane de solidarité chargée de denrées alimentaires, lits et matelas et effets vestimentaires pour 55 familles démunies dont des veuves, des femmes divorcées, des handicapées et des familles sans revenus, à travers certaines localités reculées.
Le convoi était également suivi d’une équipe médicale chargée de sensibiliser les citoyens contre le coronavirus et visiter les malades dans les zones les plus éloignées.
La cheffe du département ministérielle a ensuite visité des ateliers de jeunes personnes handicapées qui ont monté leurs projets grâce au crédit de l’Angem, tels qu'un atelier de tailleur et une boutique de pâtisserie. Elle s’est rendue à l’institut agricole pour s’enquérir de l’état d’avancement de la convention signée entre son secteur et celui de l’agriculture portant sur la formation de vingt jeunes handicapés souffrant de handicap mental léger, dans les spécialités de jardinage, élevage de cheptel ovin et bovin (de moutons, lapins, etc.). Elle dira, en substance : «Nous suivons l’évolution des conventions signées avec plusieurs secteurs pour assurer la formation des personnes handicapées afin qu’elles participent au développement économique du pays et s’intègrent dans la société.»
Au niveau de l’École des jeunes sourds et muets, elle a assisté à l’ouverture de la session de formation des agents de la Protection civile et des médecins, de la langue des signes. Elle a souhaité que cette formation soit généralisée à l’échelle nationale afin de garantir une meilleure insertion. Elle s’est entretenue avec les citoyens au sujet de leurs préoccupations, dans cette agglomération secondaire de Ouled-Djebbara. Une zone d’ombre relevant de la commune de Terga. Un parent venu d’une commune d'El-Maleh ne s’empêchera pas de signaler : «Je suis pauvre et j’ai deux enfants handicapés à 100%, malheureusement les services de l’APC m’ont supprimé l’aide de 3 000 dinars qui m’était allouée pour subvenir aux besoins de ma famille. Je n’ai donc même pas de quoi acheter de la nourriture.»
Le logement et l’emploi ont été les principales revendications soulevées par les citoyens.
La ministre a clôturé sa visite par une cérémonie de remise de motos pour handicapés, de fauteuils roulants électroniques, d'appareils auditifs et 34 décisions de crédit Angem.
S. B.
