Plus de 16 jours depuis la disparition tragique du pompier, Achour Mohamed, tombé dans un avaloir dans la ville de Bouira alors qu’il était en compagnie de ses camarades en train de dévier les eaux de pluies qui avaient envahi le quartier 250 logements situé près de la RN5, les recherches se poursuivent au-delà de l’oued Eddous, en aval du long de l’oued Sahel, dans la région de M’chédallah.
Et justement, et c’est parce que les milliers de citoyens ont été très sensibles aux efforts jamais démentis des agents de la Protection civile qui se sont pendant toute cette période totalement engagés, jour et nuit, à la recherche de leur collègue, avec des renforts venus de beaucoup de wilayas limitrophes pour prêter main forte aux agents de la Protection civile de la wilaya de Bouira avec ses différentes antennes , que des milliers de citoyens des daïras de Bechloul et M’chédallah se sont mis de la partie et participent depuis les premiers jours à la recherche du corps de Achour Mohamed.
Ainsi , après les appels aux citoyens de la daïra de Bechloul lancés dès la fin de la première semaine, avant-hier jeudi et hier vendredi, ce sont les citoyens de la daïra de M’chédallah qui ont organisé, pour le deuxième week-end d'affilée, une grande opération de recherche après un appel via la Toile, largement partagé des milliers de fois dans les pages Facebook, aux citoyens de venir massivement participer à l’opération de recherche du corps de l'agent disparu.
Ainsi, pendant toute la journée de ce jeudi, des milliers de citoyens, issus des différents villages des communes de la daïra, ont tous convergé vers les rives de l’oued Sahel. Sur place, des agents de la Protection civile organisaient les opérations de recherche en orientant les jeunes citoyens présents , par groupes et par secteurs en choisissant ceux parmi les citoyens bénévoles qui pouvaient supporter les eaux froides et chercher à l’intérieur du lit de l’oued, et ceux qui devaient se contenter du balayage des deux rives avec différents outils, comme les pioches, les pelles, les râteaux, les fourches ; des outils avec lesquels les citoyens enlèvent les différents détritus et autres objets qui auraient été stoppés dans leur course par les branches des arbres qui ont poussé sur les rivages et dans lesquels pourrait se trouver également le corps de l’agent disparu, au cas où les eaux l’auraient entraîné jusque-là.
Car, il faut rappeler qu’après avoir balayé toutes les canalisations de la ville de Bouira, ainsi que les 13 kilomètres qui viennent après ces canalisations et le barrage Tilesdit, et après avoir effectué longuement des recherches au niveau du barrage, des hypothèses selon lesquelles le corps du pompier Achour Mohamed aurait été entraîné plus loin, ont commencé à être émises. Et c’est là que des appels aux citoyens qui habitent les deux rives de l’oued Sahel ont été lancés dès la deuxième semaine de la dissipation du corps de l’agent.
Cela étant, et malgré toute cette mobilisation et cette solidarité agissante où, outre les centaines de jeunes qui participent aux opérations de recherche, certaines associations font dans l'aide et la logistique en termes d'outils et de matériels et autre transport des personnes vers les deux rives de l'oued et en différents endroits. D’autres, comme l’association de Voumejvar du village Ath Yevrahim, présidée par Chiad Mahmoud, contribuent avec de la nourriture où, pendant ces journées de jeudi et hier vendredi elles préparent des repas avec de la viande qu’elles distribuent sous forme de sandwichs avec de l’eau minérale et des oranges, à l’ensemble des citoyens et des agents de la Protection civile qui sont sur les lieux de recherches.
Toutes ces opérations de solidarité n’ont qu’un seul but et c’est tout le monde qui le répète : trouver le corps du pompier Achour Mohamed afin que sa famille puisse lui faire une sépulture digne de son sacrifice.
Y. Y.
