El Tarf Le cri de détresse de la cité Ben-Azouz-Ali

Dans une doléance adressée aux autorités locales compétentes, dont nous détenons une copie, les habitants de la cité Ben-Azouz-Ali, appelée communément «El Quarti Lahmer», interpellent le wali afin d’abréger un calvaire qui dure depuis plus de trois décennies.
«Nous sommes confrontés aux dangers des lignes électriques de moyenne tension depuis des lustres, nonobstant nos multiples et récurrentes requêtes adressées aux autorités locales et à l’entreprise Sonelgaz, en vain. Nous vivons la peur au ventre à cause des dangers que présentent lesdites lignes électriques, surtout pour la vie de nos enfants.  Nous sommes arrivés, même à garer nos voitures en dehors de la zone et de l’itinéraire des lignes électriques. Le danger d’une décharge électrique mortelle est présent et potentiel», est-il écrit dans la doléance en question.
Cependant, des cadres de l’entreprise publique Sonelgaz, joints par téléphone, ont révélé qu’«un projet est en cours de finalisation pour mettre sous terre ses lignes. C’est un montage financier entre l’entreprise et les services de la Wilaya qui devront nous octroyer un montant conséquent pour boucler cette opération. Aussi, disposons-nous  d’un poste transformateur mitoyen du siège du tribunal qui est déjà construit, et qui sied pour finaliser le projet dans les meilleurs délais».
Quoi qu’il en soit, la mise sous terre des lignes électriques doit devenir un impératif et un objectif premier pour les autorités locales, sachant que deux autres grandes agglomérations sont touchées par cet anachronisme, à savoir la cité populeuse HLM, située au nord de la ville d’El Tarf dont on déplore, durant ces cinq dernières années, trois morts à cause de décharges électriques, et l’agglomération d’El Matroha où vivent plus de 5 000 habitants.
Enfin, notons que lors de sa dernière visite de travail dans la wilaya, le P-dg du groupe Sonelgaz, M. Arkab Mohamed, a donné son accord de principe pour le transfert et l’enterrement des lignes électriques de moyenne tension. Selon des études préliminaires, cette opération coûterait un montant de l’ordre de 100 milliards de centimes.
Daoud Allam