Après un silence qui a duré 17 ans, soit depuis septembre 2003, date à laquelle les deux communes de Sidi-Merouane et Chigara ont été séparées par l’immense plan d’eau de Béni-Haroun ; la question du pont devant relier à nouveau les deux agglomérations revient au-devant de la scène locale à la faveur d’une action pilotée par la société civile dans les deux communes et les deux APC.
La revendication, légitime du reste, d’un viaduc sur l’oued-Endja pour rétablir la liaison entre les municipalités de Sidi-Merouane et Chigara, deux régions qui ont toujours constitué une seule entité géographique, déchaîne actuellement les passions des deux côtés du lac du barrage. Aussi, on assiste à une espèce de branle-bas de combat dans les milieux des populations locales qui, depuis quelques jours, ont lancé une vaste opération de collecte de signatures.
«Nous comptons soumettre aux services du ministère des Travaux publics, au wali de Mila et à la DTP de Wilaya une pétition dans ce sens ». Et cet élan populaire vient d’être conforté, la semaine passée, par l’implication des deux chefs de communes, des services techniques municipaux, de la subdivision des travaux publics et des services de la subdivision de la Direction des équipements publics. En effet, les maires des deux communes, accompagnés des techniciens des subdivisions sus-citées et de ceux du CTC, ont effectué, mardi et mercredi derniers, deux sorties de prospection sur les rives du barrage de Béni-Haroun en vue d’identifier les points de jonction les plus courts entre les deux communes. Ils se sont rendus respectivement dans l’agglomération de Zaouia, du côté de Sidi Merouane, et à celle de Oualdjet-Boukhelif, du côté de Chigara. La sortie, qui apporte au demeurant l’eau au moulin de la société civile locale, a été largement saluée localement.
L’espoir de relier à nouveau les deux communes renaîtra sans nul doute. D’ailleurs, c’est la première fois depuis la mise à l’eau du barrage de Béni-Haroun que des officiels s’impliquent résolument dans cette revendication populaire. La cheffe de la commune de Chigara considère le rétablissement de la liaison terrestre entre sa commune et celle voisine de Sidi Merouane comme « une question de développement local ». Sur sa page Facebook, la seule maire femme à l’échelle nationale a écrit : «Nous planchons actuellement sur l’établissement d’une carte technique du projet du futur viaduc entre les communes de Sidi-Merouane et Chigara. Une fois cette carte établie, nous la soumettrons à la tutelle. »
Et l’édile communal d’ajouter : «Le pont en question aura le double avantage de rétablir la liaison entre les deux communes sœurs et de sortir toute la région du nord montagneux de Mila de son isolement.» Soulignons que selon le P/APC de la commune de Sidi-Merouane, le futur viaduc aurait une longueur linéaire d’environ 500 mètres s’il venait à être réalisé. Bon vent.
Kamel Bouabdellah
Chelghoum-Laïd
Une usine de textile ravagée par un incendie
Une unité de textile située au niveau de la zone industrielle de la ville de Chelghoum-Laïd, au sud de la wilaya de Mila, a été partiellement ravagée par un incendie, ce jeudi matin, avons-nous appris de la Protection civile.
Notre source indique que le feu s’est déclaré dans un atelier de l’usine vers 7h35, causant la carbonisation de 4 machines-outils électriques. L’intervention des sapeurs-pompiers de l’unité principale de la Protection civile de la daïra de Chelghoum-Laïd a permis de sauver l’unité industrielle, ainsi que deux hangars utilisés pour le stockage des matières premières et des produits finis de l’usine. Aucun détail sur la cause de l’incendie n’a été fourni par le rédacteur du communiqué de presse de la Protection civile et, moins encore, une quantification des pertes induites par le sinistre. Une enquête a été ouverte.
K. B.
