Passer une journée à la plage en famille ou en solitaire paisiblement et gracieusement comme, l'ont toujours crier haut et fort, les autorités à l'entame de chaque saison estivale, relève de l'impossible sur le littoral de Béjaïa, que ce soit à l'est ou à l'ouest.
Le diktat des parkingueurs, pourtant «menacés» de fortes amendes et de lourdes peines, allant jusqu'à deux années d'emprisonnement, règne en maître des lieux partout, au vu et au su de tout le monde. «Des policiers en civil payent leur stationnement, figurez-vous», nous dira un jeune plagiste à Tichy.
Deux cents dinars, à l'entrée de toutes les plages quelque que soit l'endroit choisi pour se détendre et ce n'est pas fini pour les automobilistes en quête de plaisir de la grande bleue, car aussi, il leur est impossible de planter leurs parasols et étendre leurs serviettes face la mer.
Tous les devants, voire sur un axe de 30 mètres, il est quasiment «interdit» de s'approcher de cette zone squattée, sans débourser 1 000 DA pour un service non désiré, à savoir une table en plastique, deux chaises et un parasole parfois hors d'usage.
Le tourisme local dont rêvait tout Algérien n'est pas pour demain face à ces situations méprisantes. Force est de constater que ce dernier restera éternellement entre les mains de ces mafias saisonniers.
Kamel Gaci
Lâcher de 300 faisans dans la forêt de l'Akfadou
Loin de toutes ces tracasseries quotidiennes et autres néfastes sensations estivales, c'est l'association des chasseurs de l'Akfadou, qui sort du lot par un exemplaire et remarquable travail d'équipe dirigée par l'infatigable chasseur et homme de troupes, Azzedine Kafiz.
Pour une deuxième année consécutive et à pareille époque, pas moins de 300 faisans ont été relâchés de leurs volières hier mercredi, dans le massif forestier portant le même nom.
L'opération a été menée par un formidable élan de volontariat des chasseurs et citoyens de cette région. «Oui c'est facile de prendre son fusil et partir pratiquer son loisir, mais il faut aussi préserver cette belle nature avec tous ses écosystèmes. L'homme doit au moins respecter les efforts de ces gens-là. Azzedine Kafiz, Maâtouk et Mustapha qui veillent au grain et depuis longtemps sur ces volatiles, sont aussi des pères de familles. Croyez-moi qu'ils ont abandonné leurs enfants pour nourrir, et sécuriser ces faisans pour ensuite les lâcher librement aujourd'hui», expliquera Farid Kherib, un industriel de Sidi-Aïch, qui lui aussi fait partie de ce groupe de volontaires.
K. G.
Rubrique Régions
Brèves de Béjaïa Le diktat est partout, pas seulement dans les parkings
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