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ORAN : PROCÈS DU VIOL ET DE L’ASSASSINAT DE LA PETITE SALSSABIL Les deux accusés écopent de la peine capitale

A la surprise générale, l’affaire de l’assassinat et du viol de la petite Salssabil perpétrés en août dernier et qui avait choqué le tout Oran et l’Algérie entière, a été inscrite en ouverture de la troisième session ordinaire du Tribunal criminel de première instance, près la cour d'Oran. Programmée en début d’après-midi de ce mercredi, le jugement de l’affaire a duré plus de 7 heures. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait demandé la peine capitale pour les deux présumés assassins. Une peine qui sera confirmé par un verdict rendu tard dans la soirée.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Beaucoup n’y croyaient pas et pensaient qu’il s’agissait d’une erreur dans l’intitulé des affaires qui devaient être jugées ce jour-là. La raison ? L’affaire date d’un mois presque jour pour jour et le procès ne devait avoir lieu que d’ici la prochaine session, soit l’année prochaine tout au moins. Pression de l’opinion publique ? Affaire à résonnance politique ? Quelle que soit la raison de cette programmation «rapide» de l’affaire du viol et de l’assassinat de la petite Salssabil âgée d’à peine 8 ans, ce mercredi, ses parents et tous les membres de leurs famille et entourage ont tenu à assister au procès. Ils n’étaient pas les seuls à s’y rendre, la mère et la sœur du principal accusé étaient également présentes. Plus de 7 heures d’audience éprouvante pour toute l’assistance, ont tenu en haleine un tribunal oppressant tant chaleur et nerfs à vif y régnaient. Durant l’ouverture du procès, il a été signifié au principal accusé dans cette affaire, K. Aziz, 18 ans, qu’il devra répondre des chefs d’accusation de meurtre avec préméditation et d’attentat à la pudeur sur mineure de moins de 16 ans alors que C. Mohamed, 31 ans, sera, lui, poursuivi pour complicité d’assassinat, ayant aidé à transporter le cadavre dans son véhicule de marque Chana. Une fois appelé à la barre, K. Aziz, 18 ans, voisin, violeur et assassin de l’enfant, n’a pas nié les faits. Il reconnaîtra avoir abusé de l’enfant, justifie-t-il sous l’effet de la drogue et qu’il n’avait pas l’intention de la tuer, niant ainsi l’avoir étrangler, mais seulement tenter de lui fermer la bouche afin qu’elle ne le dénonce pas. Ce que réfutera le compte rendu du médecin légiste qui parle lui de strangulation et de violence. Son complice a, quant à lui, nié en bloc toutes les accusations de complicité à savoir avoir aider à transporter le corps sans vie de la fillette dans son véhicule et de l’avoir aider à la jeter non loin du domicile des parents. Ce qu’un témoin viendra le contredire affirmant l’avoir aperçu avec le principal accusé en train de la mettre dans son véhicule. De même que les appels téléphoniques entre lui et l’accusé confirment que ce jourlà, ils étaient en contact. Appelée à la barre, la mère de l’accusé K. Aziz a relaté les faits de ce jour effroyable, déclarant qu’elle et sa famille se trouvaient à Aïn Turc, et que sur insistance de son fils, elle lui a remis les clés de leur appartement à Oran où il s’y est rendu seul. A son retour, elle a vu l’effroi du voisinage qui parlait de l’assassinat de la fillette et affirme qu’une fois chez elle tout semblait normal à l’exception des sachets à ordures qu’elle a trouvés. Tous ces récits, relatés par les témoins, l’accusé, le rapport du médecin légiste, étaient un supplice pour les proches de Salssabil. La mère s’est, d’ailleurs, à plusieurs reprises, vu signifier de se calmer au risque de la faire quitter la salle. Les détails effroyables donnés durant le procès étaient tels qu’ils pouvaient faire réagir n’importe quelle personne proche ou pas. Un détail jusque-là non révélé a bouleversé toute l’assistance : l’enfant a été pliée en deux lui brisant ainsi les jambes, certainement pour mieux la faire entrer dans le sac plastique. Pour le représentant du ministère public, il n’y a aucun doute sur la culpabilité des deux mis en cause «rapport du médecin légiste, preuves, témoignages et les faits accablant les deux accusés». Par conséquent, le représentant du ministère public a estimé que la sentence devra être à la mesure du crime. La partie civile a, quant à elle, demandé que justice soit rendue à l’enfant de 8 ans sauvagement assassinée, un meurtre prémédité. La défense, intervenant dans le cadre de l’assistance judiciaire, a tenté de plaider la cause de ses clients. Avant l’énoncé du verdict, le principal accusé s’est mis à pleurer implorant le pardon des parents de Salssabil, s’adressant au juge qu’à présent, sa vie était entre ses mains. C’est tard dans la soirée de mercredi que le verdict a été rendu confirmant ainsi le réquisitoire avec deux peines capitales pour les deux accusés et une amende de 3 millions de dinars de dédommagement pour les parents de l’enfant. A l’extérieur du tribunal, larmes, chagrin et joie de satisfaction étaient visibles suite à la sentence prononcée. Les parents de l’enfant estiment qu’ainsi justice a été rendue à leur fillette qui pourra reposer en paix à présent, dira la mère de Salssabil.
A. B.

 

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