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Rubrique Régions

Bouira Les mardis de la colère

Encore une fois, la wilaya de Bouira a vécu un mardi des plus mouvementés, tant au niveau du chef-lieu de la wilaya où deux actions de rue ont été organisées, que du côté de Lakhdaria où une marche nationale initiée par les appelés du service national ou ce que l’on appelle communément les 18+6, a été empêchée. 
Ainsi, au niveau du chef-lieu, ce sont en premier lieu les souscripteurs LPA, qui sont montés au créneau en organisant un sit-in devant le siège de la Direction de wilaya de l'Agence foncière. Sur place, lors de notre déplacement aux environs de 9 heures, nous avons retrouvé des dizaines de personnes, hommes et femmes, tous en colère à cause des retards mis dans l’achèvement des projets, dont certains font partie du programme 2010 et qui ne sont toujours pas achevés. 
Ainsi en est-il des 150 logements situés le long de la RN5 et lancés en 2013. D’après les souscripteurs, ce projet dont les délais de réalisation étaient de 18 mois, n’est toujours pas achevé et pire, actuellement et à cause des problèmes qu'a connus l’Agence foncière avec la suspension provisoire de l'ex-directeur en avril dernier, est carrément à l’arrêt. A l’arrêt  tout comme d’autres projets tels que celui des 300 logements LPA lancés à travers 4 sites en 2017 mais qui sont actuellement, soit à l’arrêt, comme celui des 100 logements situés à l’ancienne gare routière, les 60 logements implantés dans l’ancienne Encotraba ou encore les 80 logements lancés à Oued Dhous, soit carrément non lancés à ce jour comme ce projet des 60 logements implantés près du siège de la Protection civile, sur la route de Haïzer. 
Des situations qui ont mis en colère les souscripteurs qui rappellent avoir payé, pour certains, toutes les tranches, alors que les projets traînent. Hier, ils étaient là, à crier leur désarroi mais en face, il n’y avait aucun interlocuteur qui aurait pu les écouter et les rassurer quant à l'avenir de ces projets, ni aucun élu pour les soutenir dans leurs revendications. 
Cela étant, notons que nous avons essayé de voir le directeur par intérim, mais celui-ci, nous a-t-on dit, est occupé dans une réunion importante et ne pouvait recevoir personne. 
Par ailleurs, à l’autre bout de la ville, du côté de l’EPH Mohamed-Boudiaf , ce sont des paramédicaux affiliés au SAP, ou Syndicat algérien de paramédicaux, qui ont organisé un piquet de grève de deux heures, pour dénoncer certaines manœuvres  constatées au niveau de la commission des œuvres sociales de l’hôpital, dont les membres auraient procédé à l’octroi d’aides financières pendant l' année 2016, d’une manière illégale, sans respect des procédures comme l’affichage pour permettre à tous les travailleurs de postuler à un prêt. Dans leur lettre adressée au directeur de l’EPH, les syndicalistes du SAP demandent une enquête approfondie et la traduction devant la justice des personnes qui seraient derrière ces prêts qui auraient été attribués à certaines personnes et parfois aux couples. Le pire dans cette histoire, c’est que les syndicalistes du SAP ont découvert que ces prêts octroyés n’ont jamais été remboursés alors que le délai légal est de 10 mois pour leur remboursement. 
D’après le SG de la section syndicale, le directeur de l’EPH a promis de déposer une plainte contre les responsables de la commission des œuvres sociales qui auraient enfreint la loi afin de privilégier des personnes au détriment d’autres. 
Enfin, du côté de Lakhdaria, hier, ce sont les appelés qui ont passé leur service national pendant la période allant de 1992 à 1996, qui se sont donné le mot pour un regroupement dans l’intention d’organiser une marche nationale vers Alger le long de l’autoroute. Mais, d’après nos informations, ces appelés, communément appelés les 18+6 qui étaient venus de plusieurs wilayas du pays et dont le nombre dépasserait les 300, ont été bloqués par les éléments de la gendarmerie déployés en grand nombre. 
Pendant toute la matinée, le sens Alger-Bouira de l’autoroute était fermé à la circulation par ces centaines d’appelés qui revendiquent depuis 2014, les mêmes droits que les rappelés du service national, puisque, même ces appelés qui devaient passer, selon la Constitution uniquement 18 mois, ont été maintenus pendant 6 mois supplémentaires. Une période durant laquelle, des centaines parmi eux, alors qu’ils sont selon des estimations, plus de 
140 000 à passer le service national pendant toute cette période, à contracter des maladies, des blessures et des handicaps à vie, alors que d’autres ont carrément perdu la vie pendant ces mois supplémentaires. 
Depuis 2014, ils revendiquent une expertise médicale afin de bénéficier au même titre que les rappelés du service national, des pensions et autres avantages, mais jusqu’à présent, aucune voix officielle ne s’est exprimée sur leur cas. 
Y. Y.

 

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