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Rubrique Régions

Environnement Les rejets d’eaux domestiques source de vulnérabilité à la pollution du barrage de Taksebt

Les micropolluants provenant des stations de lavage automobile et des huileries ainsi que des rejets d’eaux issues des milieux urbain et domestique situés en amont constituent une source de vulnérabilité à la pollution du barrage de Taksebt.
Ce constat établi de longue date a été réitéré, hier, lors de la 6e édition du Séminaire national sur l’eau qui s’est ouvert hier, à l’Université de Tizi Ouzou.
Au total, ce sont 144 villages du versant sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, engendrant une forte densité de la population provenant de six daïras. Les rejets des eaux usées ainsi générés et se déversant dans la cuvette du barrage de Taksebt, affectent la qualité de l’eau qui alimente les populations des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger. L’alerte est venue de la sous-directrice de l’Office national de l’assainissement (ONA) de Tizi Ouzou, Mme Abbou Sonia, lors de son intervention devant les participants au SNE6-Ummto-2019, organisé à l’initiative du laboratoire des eaux de l’Université de Tizi Ouzou.
«La protection du barrage de Taksebt : étude d’impact des eaux usées qui se déversent sur la cuvette du barrage avec présentation du projet de réalisation des six stations d’épuration et des collecteurs» est l’intitulé de la présentation de la sous-directrice de l’ONA. «Les résultats des analyses effectuées dans ce barrage où des prélèvements effectués au niveau d’une cinquantaine de points ont révélé que le PH (le potentiel hydrogène, noté pH, est une mesure de l'activité chimique des hydrons) avoisine les 7», assure-t-elle.
Une notation du taux d’acidité qui «nécessite seulement un traitement biologique classique», précise la même responsable.
Pour éviter que «cette vulnérabilité» à la pollution évolue en un risque majeur qui affecterait de manière irrémédiable la qualité de l’eau, il a été préconisé de réaliser 7 stations d’épuration (Step) qui seront implantées à la lisière des affluents qui alimentent le barrage et situés dans les localités d’Irdjen 1 et 2, Mechetras, Ouadhias, Ouacifs et Aïn-el-Hammam, ainsi que deux connecteurs , deux stations de relevage et un ovoïde.
La réalisation de ces infrastructures qui devaient être mises en chantier au courant de l'année 2013 a été retardée pour cause de contraintes (oppositions et problème de financement). Ces contraintes étant levées, le projet va entrer incessamment en réalisation, selon M. Hameg Rachid, directeur au ministère des Ressources en eau.
S. A. M.

 

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