107 morts et 550 blessés, tel est le bilan macabre des accidents de la circulation survenus durant l’année 2019 sur les différents axes routiers de la wilaya. L’information a été donnée ce jeudi lors d’une conférence de presse durant laquelle le commandant de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Bouira, le colonel Tari Abdelkader, a dressé un bilan exhaustif de toutes les activités des différentes brigades de la Gendarmerie nationale.
Durant cette conférence, le colonel qui présentait ce macabre bilan n’a pas manqué de comparer le nombre d’accidents survenus l’année écoulée par rapport aux deux années précédentes. Il révèle une hausse en comparaison à l’année 2017 dont le bilan était de 91 morts, et une légère baisse par rapport à l’année 2018 avec 108 morts.
Un bilan déplorable, certes, mais expliqué en premier lieu par le facteur humain avec l’excès de vitesse et le non-respect du code de la route, mais également la conduite en état de fatigue surtout pour les poids lourds durant la nuit.
Le même constat est dressé concernant les transports en commun notamment les bus qui se déplacent la nuit. Le sommeil qui surprend les chauffeurs est la cause de plusieurs morts enregistrés durant l’année à travers le territoire national.
Aussi, et face à ce fléau, des dizaines d’actions comme l’organisation de caravanes de sensibilisation initiées par la Gendarmerie nationale, surtout à l’endroit des poids lourds qui aura lieu cette semaine au niveau de l’autoroute et débutera à partir d’aujourd’hui 25 janvier et se poursuivra jusqu' au 8 février prochain, avec pour thème «Une conduite professionnelle : sécurité et responsabilité».
Il faut rappeler, par ailleurs, que Bouira, wilaya carrefour, est traversée par 14 routes nationales dont les deux principales, la RN5, qui la traverse d’est et au nord-ouest sur près de 100 kilomètres, et la RN8 du sud au nord sur plus de 80 kilomètres, et qui possède l’un des points noirs sur le mont Dirah, à la sortie sud de Sour-el-Ghozlane, alors que les trois autres points noirs sont situés sur l’autoroute Est-Ouest à El Adjiba, la descente de Djebbahia et à Kadiria.
Outre les routes nationales avec 356 kilomètres, les chemins de wilaya avec 800 kilomètres, les chemins communaux avec 1 070 kilomètres, l'autoroute avec 98 kilomètres et le chemin de fer avec 100 kilomètres.
Sur un autre volet, le bilan fait aussi état de la persistance du phénomène de vol du bétail. Durant l’année écoulée, les différentes brigades de la gendarmerie de la wilaya ont enregistré quelque 45 affaires liées à ce phénomène avec un total de 479 têtes d'ovins, 27 têtes de bovins et 16 têtes de caprins, volées. Et ce qui frappe dans ce bilan, c'est le nombre de têtes récupérées qui reste très faible avec seulement 67 têtes d’ovins et 5 bovins récupérés. Le colonel, accompagné de plusieurs autres chefs de service chargés de la sécurité routière, les statistiques, la communication et la lutte contre divers phénomènes de la criminalité dont la cybercriminalité, explique que «le taux faible est dû au fait que les propriétaires de ces bêtes tardent à déclarer le vol alors que le facteur temps est très déterminant dans ce genre d’affaires».
En effet, selon lui, lorsque le vol est déclaré rapidement, les différentes brigades de la gendarmerie sont immédiatement informées, des barrages existants sont mis en alerte et d’autres sont immédiatement installés pour intercepter très vite les voleurs. Une méthode qui donne de bons résultats puisque des cas de vols que des citoyens anonymes ont dénoncés, via le Numéro Vert mis à la disposition des citoyens, le 10 55, et des véhicules suspects ont été immédiatement interceptés.
Face à ce phénomène, les éleveurs sont appelés à la vigilance, en renforçant les clôtures de leurs étables et autres écuries car tout le monde sait que les voleurs excellent toujours dans les techniques de vol en empruntant des sentiers non surveillés pour transporter au loin les bêtes pour les vendre vivantes dans des marchés à bestiaux, ou les égorger et écouler au noir la viande.
Y. Y.
