Les marchés de proximité dans la wilaya de Jijel se
trouvent dans un état critique. Réalisés à coups de milliards de
centimes par les pouvoirs publics dans le cadre de la démarche initiée
par l’Etat en vue de résorber le commence informel qui prend de plus en
plus de l’ampleur. A cet effet, Boumehraz Larbi, cadre à la Direction du
commerce a magistralement dressé un réquisitoire acerbe lors de son
passage à l’émission Zouiate Nikache de la radio locale à l’encontre du
marché de proximité du village Moussa, relevant de la commune de Jijel
qui se trouve dans un état d’abandon. Sans aller par quatre chemins et
avec une tonalité inhabituelle chez les cadres de cette direction,
Boumehraz a qualifié la situation de ce marché fortement fréquenté par
les citoyens de catastrophique : ordures jonchant le sol à chaque coin
de cette infrastructure commerciale, odeurs nauséabondes, avaloirs
bouchés, la marchandise exposée sur un sol boueux, des amas d’ordures
qui s’entassent à l’entrée de ce marché, a déploré ce cadre qui n’a pas
hésité à pointer du doigt les services de la commune qui, selon lui,
n’assurent même pas la collecte des ordures. Par ailleurs, lors de notre
passage dans ce marché, nous avons été désagréablement surpris par son
état déplorable. Les lieux dégagent des odeurs nauséabondes, des
produits périssables exposés sous un soleil de plomb et sur un sol
boueux à une heure tardive de la journée. On vend n’importe quoi et
n’importe comment dans cet espace. On peut trouver des légumes, des
fruits, des brocantes, de la friperie et des objets dont l’origine
suscite des suspicions. La wilaya de Jijel compte pas moins de 15
marchés de proximité sur l’ensemble des 28 communes de la wilaya dont la
majorité demeure fermée et que le taux d’exploitation de ceux qui sont
opérationnels ne dépasse pas les 30%. Un vrai gâchis en ces temps où le
discours officiel met l’accent sur la rationalisation de la dépense
publique. Un vain mot !
Bouhali Mohammed Cherif
Bouhali Mohammed Cherif