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Rubrique Régions

BOUMERDÈS Plaidoyer pour une Bourse d’Alger plus forte

«Nous ne sommes pas là pour bloquer les gens. Nous laissons les gens travailler.» La phrase est une partie de la réponse à une question pour savoir ce que comptent faire les autorités pour récupérer l’équivalent de 90 milliards de dollars circulant dans l’informel.
Le banquier qui a donné cette réponse, lors d’une journée d’étude sur «La Bourse comme facteur du financement du développement local.», préconise un changement paisible et graduel. Et de poursuivre : «Viendra le jour où ils seront bien obligés d’investir pour intégrer le système économique du pays (les détenteurs de capitaux qui ne circulent pas dans les réseaux économiques légaux ndlr). Dans le cas contraire, leur argent entreposé dans les chambres fortes des caves des villas d’El Eulma ne vaudra plus rien. Conséquence, ils disparaîtront.» Certains gros opérateurs économiques, particulièrement les dirigeants des banques publiques, rêvent d’une Bourse d’Algérie comme moteur de l’économie du pays. Mais la confiance entre, d’une part, les grandes institutions de l’Etat et d’autre part, les entreprises économiques, privées notamment - plus dynamiques et moins bureaucratisées- est à construire et nécessitera la participation de tous pour la consolider. C’est généralement le commentaire que nous avons entendu plusieurs fois lors du déroulement, à Boumerdès, de la journée d’étude organisée par une ONG du patronat, l’Onde (Organisation nationale de développement économique) ayant pour intitulé «la Bourse comme facteur du financement du développement local».
Sont intervenus lors de cette rencontre parrainée par le wali de Boumerdès, madame Fouzia Naama, Ali Kadri, directrice général, (DG) du CPA (Crédit populaire d’Algérie), Yazid Benmouhoub, DG de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (Bourse d’Alger), Yacine Ould-Moussa, expert financier et le président de l’Onde, Nasreddine Mounir Roubei en l’occurrence. Dans son intervention, le DG de la Bourse d’Alger a fait l’éloge de l’institution qu’il dirige. En fait, les pouvoirs publics ont mis tous les moyens institutionnels et légaux pour réussir cette importante opération, mais l’apport financier au système économique du pays par la Bourse d’Alger depuis sa création en 1997 reste marginal : 13 milliards de dinars. A peine 5 millions de dinars par année de transactions boursières.
Tout le monde s’attendait à mieux, d’autant plus que cette Bourse a été fondée par les banques et les caisses d’assurances nationales : BNA , BEA, BADR, CPA, BDL, CNEP, les compagnies nationales d'assurance : CAAR, CCR, SAA, CAAT, CNMA et la banque privée, Union Bank. Seulement 4 entreprises sont cotées, alors que les statistiques officielles indiquent que le nombre d’entreprises activant dans le pays dépasse le million. «Si on avait une entreprise cotée en Bourse dans chaque wilaya du pays, on aurait maintenant 58 entreprises en Bourse,» constate amèrement le DG de la Bourse d’Alger. Le patron du CPA, Ali Kadri, reste optimiste. «J’ai changé d’opinion. Par le passé, je pensais que les Algériens avaient peu d’intérêt par rapport aux questions financières du pays. Avec notre opération d’offre publique de vente, je constate le contraire. Pour le seul CPA, plus de 14 560 demandes d’achat ont été formulées par les agents de notre banque. Donc, ils font confiance à leur banque et ils savent qu’ils seront au final gagnants.» Il nous a, en outre, affirmé que, jusqu’à présent, 80% des souscripteurs sont des particuliers.

Grosse opération de marketing pour moderniser l’action financière et lutter contre la thésaurisation
De hauts responsables d’institutions financières et des experts sont venus à Boumerdès, non pas comme à leur habitude «aller en province» pour donner des instructions et revenir, mais pour débattre en partenaires avec des opérateurs économiques, argumenter et essayer de convaincre. Et comment ! Les hautes autorités du pays ont engagé une énorme opération financière qui aura comme valeur «d’opération financière de référence en Algérie.» Ce sera la carte mère de futures opérations financières similaires. En effet, le CPA a formulé une offre publique de vente d’actions du CPA (OPV action CPA) pour céder 60 000 000 actions du capital du CPA à raison de 2.300 dinars par action. L’opération de vente a été ouverte le 30 janvier 2024 et sera clôturée le 28 février prochain. Selon le patron du CPA, Ali Kadri, le bureau d’étude qui a évalué la banque qu’il dirige, a fait usage de critères internationaux et l’a donc estimée à 512 milliards de dinars. A l’issue de cette OPV action CPA, le CPA se délestera d’un ensemble d’actions d’une valeur globale de 138 milliards de dinars (plus d’un milliard de dollars), soit presque 27% de son capital.
Une fois cette vente massive finalisée, la Bourse d’Alger réalisera en un mois plus que ce qu’elle a réalisé en 26 ans d’existence. Nous avons insisté auprès du DG du CPA pour avoir un premier bilan sur cette affaire. «Nous ne sommes pas seuls dans ce dossier. Il y a nos partenaires que nous devons consulter. De plus, il y a plus de 700 points de vente», dira-t-il.
Dans cette démarche, il est clair que ce n’est pas l’argent qui intéresse les pouvoirs publics mais la réussite de la vente et le changement qui adviendra par la suite de cette banque publique. L’aspect pédagogique saute aux yeux. Dans cette affaire, ce sera la première fois qu’une grosse entreprise ,qui plus est stratégique, verra des particuliers siéger au Conseil d’administration (CA) au même titre que l’Etat, simple actionnaire (pour l’heure majoritaire). «J’aurais à respecter les droits des actionnaires, qui peuvent être des mandataires de l’Etat, de simples citoyens ou des gérants d’entreprises publiques ou privées», estime Kadri. Plus important, les associés de la SPA (société par actions) «le CPA» travailleront dans la bonne gouvernance et la transparence. «Cette ouverture donnera plus de notoriété et de crédibilité à cette banque. C’est plus important à long terme. Cette vente d’actions est aussi un moyen de lutte contre la thésaurisation de la monnaie nationale», estime un participant à cette rencontre.
De son côté, Yacine Ould-Moussa, expert en économie a débattu avec l’auditoire sur le thème «la Bourse aux services des investissements structurants.» Selon lui, la Bourse a un grand rôle à jouer dans le financement de l’économie. Elle permet de diversifier les sources et les canaux de financement. D’autres journées d’études seront organisées à l’est, l’ouest et au sud du pays par l’organisation que préside Nasreddine Mounir Roubei. Une fois ce périple achevé, des avis seront collectés et des recommandations seront formulées et remises aux autorités du pays.
Abachi L.

AUTOROUTE EST-OUEST
6 personnes blessées dans un carambolage au «point noir»

Hier à 7 heures du matin et quelques minutes, un accident de la circulation a été enregistré sur l’autoroute Est-Ouest, au niveau du lieudit Ouled-Ouali, dans la commune de Larbaâtache (ouest de la wilaya de Boumerdès). Il s’agit d’un carambolage mettant en cause 5 véhicules.
Selon le bilan que nous ont communiqué les services de communication de la Protection civile, 6 personnes ont été blessées. Elles ont été évacuées, par les agents de la Protection civile de Khemis-El-Khechna, vers l’hôpital de Lakhdaria dans l’ouest de la wilaya de Bouira. Cet accident a été localisé dans la sinistre descente, située dans le sens est-ouest pas loin du lieudit mentionné plus haut. L’endroit où ont été recensés plusieurs accidents dont certains mortels. C’est un point noir très dangereux, notamment lorsqu’il pleut.
Dans cette descente, il est presque impossible de maîtriser en urgence un véhicule roulant à 60 km /heure, lorsqu’il pleut. «Rouler dans cette partie de l’autoroute dans le sens d’Alger équivaut à 160 km/heure.» Parole d’un gendarme qui a vu tant de drames dans cette «descente aux enfers».
Abachi L.

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