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Rubrique Régions

Bouira Que se passe-t-il au barrage de Tilesdit ?

Alors que le pays traverse une période des plus dures de son histoire avec la persistance de la sécheresse et l’assèchement de plus de la moitié de ses barrages à l’échelle nationale, au niveau du barrage de Tilesdit, situé dans la partie Est du côté de Bechloul et qui alimente plus de 25 communes de la wilaya de Bouira, 5 communes de Bordj-Bou-Arréridj et une autre de M’sila, l’on assiste depuis plusieurs semaines à un phénomène que personne n’arrive à s'expliquer avec le déversement sur l’oued Sahel de milliers de mètres cubes d’eau.
Pour nous assurer de la véracité de cette information qui nous a été donnée par des citoyens, nous nous sommes rendus sur les lieux, samedi, et à notre grand étonnement, nous avons constaté de visu l’existence de ces eaux limpides qui se déversent dans l’oued Sahel depuis le barrage de Tilesdit.
Selon des indiscrétions, l’origine de ces eaux qui coulent quotidiennement, proviendrait d’une fissure. D'autres informations non encore vérifiées évoquent le problème d’une vanne au niveau de la digue qui serait défectueuse et d’où fuient les eaux en grandes quantités, sans que personne puisse faire quoi que ce soit. D’ailleurs, et toujours selon nos informations, des experts de l’ANBT (Agence nationale des barrages et transferts), auraient même été dépêchés depuis Alger mais, selon eux, les réparations ne peuvent intervenir avant l’hiver prochain.
En attendant, le barrage de Tilesdit dont le débit d’eau était des plus sécurisants au mois de mai dernier, avec plus de 120 millions m3, serait actuellement, lui aussi, en danger puisque, avec les quantités pompées au quotidien pour assurer l’alimentation en eau potable de la trentaine de communes citées plus haut, ajoutés aux quantités d’eau pompées pour l’irrigation du plateau d’El Esnam, les grandes quantités qui partent dans la nature à cause de ces fuites au niveau de la digue, seront préjudiciables au barrage.
Rappelons que depuis le mois de juin, sur instruction du ministère de l’Agriculture, et pour préserver la santé du citoyen, il a été décidé de raser toutes les cultures maraîchères cultivées aux abords des oueds et arrosées avec les eaux usées déversées dans les oueds, c’est le cas de celui du Sahel où des équipes communales, accompagnées de gendarmes, avaient procédé au rasage de centaines d’hectares de cultures maraîchères aux abords de cet oued dans les communes de Bechloul, El Adjiba, Ahnif, Ath Mansour, M’chédallah et Chorfa ; en arguant que ces cultures sont irriguées à partir des eaux usées de l’oued Sahel. Alors que, selon des agriculteurs justement, les eaux de l’oued Sahel sont limpides et sont même buvables à l’état naturel tellement, comme ils l’attestent, ces eaux qui proviennent du barrage de Tilesdit ont toujours été abondantes et puisées depuis les profondeurs des barrage, où les eaux sont glaciales, limpides et pures.
Toujours est-il que la perte des eaux par milliers de mètres cubes est une réalité et à ce rythme, le barrage de Tilesdit risque de se vider bien avant l'hiver.
Au niveau de la wilaya de Bouira, avec l’assèchement du barrage de Koudiat Acerdoune qui a privé d’eau des centaines de milliers de citoyens, au niveau d’une centaine de communes réparties sur sept wilayas du pays, Alger, Blida, Médéa, Djelfa, Bouira, Boumerdès et Tizi-Ouzou, c’est au tour du barrage de Tilesdit qui pourrait connaître le même sort risquant, lui aussi, de pénaliser la quarantaine de communes qui s’y alimentent.
Y. Y.

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