La ruée vers les poches foncières situées sur des endroits stratégiques de la ville de Jijel , les vieilles bâtisses publiques vides, bat son plein en cette conjoncture particulière que traverse le pays.
Après le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) situé sur le front de mer Beaumarchais qui est en voie d’être attribué à un promoteur privé sous couvert de l’investissement , c’est le tour de la Maison des ligues située dans le quartier résidentiel de Belhaine comportant la vieille bâtisse et une assiette foncière qui s’étend sur une superficie de plus de six cents mètres carrés qui est fortement convoitée par certains « investisseurs qui veulent mettre leur main sur ce bijou à un prix symbolique».
A cet effet, selon une source sûre, les occupants de cet édifice public ont été instruits de quitter les lieux il y a quelques mois sous prétexte qu’il menace ruine mais en réalité, c’est pour l’attribuer à un promoteur privé dans le cadre de «l’investissement». Selon un riverain, le prix du mètre carré dans ce quartier résidentiel avoisine les 20 millions de centimes.
Par ailleurs, cette ruée vers les poches foncières situées dans des endroits stratégiques se poursuit toujours.
Selon certaines indiscrétions, une poche de 3 000 mètres carrés qui a été amputée du projet de Birouk-Rachid a été attribuée à deux promoteurs privés pour la réalisation d’une promotion libre sur le front de mer Beaumarchais.
Nos sources ajoutent que cette attribution n’a pas respecté une instruction du ministre des Finances datant de fin 2017 interdisant l’octroi des terrains communaux et domaniaux pour la promotion libre et stipulant que la priorité doit être accordée aux programmes de logements de l’état ou des équipements publics . on apprend également auprès des sources sûres , que «trois chanceux investisseurs» ont déjà eu leurs décisions de concession des trois assiettes foncières dans la zone d’expansion touristique(ZET) de Adouane-Ali qui constitue le prolongement du front de mer de Kotama alors que l’étude n’est pas encore achevée . Il s’agit d’un ex-puissant ministre au nom de son frère , un entrepreneur des travaux publics connu sur la place locale qui a déjà bénéficié d’assiettes foncières dans le cadre de l’investissement sur des terrains agricoles dans la commune d’El Milia durant le règne de l’ancien wali Abderahmane Zemouri et dont les projets traînent toujours et d’un puissant homme d’affaires du sud du pays connu pour ses réseaux en haut lieu .
En outre , on chuchote çà et là qu’une importante partie du Camp international des jeunes de Bordj Blida relevant de la commune d’El Aouana , situé en bordure de mer qui est une propriété de l’Agence nationale d’animation et des loisirs des jeunes comportant un château colonial fait l’objet de convoitises de ces cercles rentiers .
Selon une source sous couvert de l’anonymat, cet établissement étatique a fait l’objet, il y a quelques mois de la visite d’un «investisseur» accompagné d’un topographe heureusement qu’ils ont été instruits de quitter les lieux par le directeur de cet établissement relevant du département du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Bouhali Mohammed Cherif
