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CLÔTURE DE LA 9e EDITION DU FESTIVAL CULTUREL LOCAL DU TAPIS D’AÏT HICHEM Sous le vernis de la fête, les aléas d’une profession

La 9e édition du festival culturel local du tapis d’Aït Hichem s’est achevé, dans l’après-midi de mercredi dernier, dans un climat festif. 
Une atmosphère qui ne peut, malheureusement, pas escamoter les aléas d’une profession qui ont été soulignés en termes convenus mais significatifs par le commissaire du festival qui repose la sempiternelle question de la rareté de la matière première dans un marché de l’artisanat livré à une désorganisation endémique.
« La laine en fibre naturelle est disponible mais en quantité insuffisante (…) Nous renouvelons notre appel aux pouvoirs publics concernés pour organiser le marché et l’alimenter en laine pure», dira-t-il. Et de regretter, au passage, «qu’en l’absence de la laine en fibre naturelle, les tapissières se rabattent sur la laine en fibre synthétique. Un choix contraint qui altère la qualité du tapis. Conséquence directe de cette situation, le prix récompensant le meilleur tapis institué depuis le début du festival, n’a pas été décerné cette année. 
L’autre aléa qui entrave l’évolution de cet art traditionnel, la commercialisation. Les tapissières d’Aït Hichem peinent à placer leurs produits sur un marché dominé par les produits d’importation et de médiocre qualité. Un phénomène qui constitue, à terme, une menace contre la pérennité de ce savoir-faire local. En attendant la relance effective du tourisme connu pour être la locomotive et un instrument de levier pour le développement de l’activité artisanale, les professionnels du secteur doivent se contenter des événements épisodiques et conjoncturels que sont les foires, salons et festivals. Le geste du ministère de la culture et du FCE qui ont acquis une bonne quantité des tapis exposés, à l’issue du festival, geste, du reste apprécié par les femmes tisseuses d’Aït Hichem, est davantage une opération de communication qui ne peut constituer une alternative à l’absence d’une stratégie pour une meilleure exploitation des énormes potentialités du produit artisanal, élément constitutif de la richesse du patrimoine culturel et des traditions dont regorge notre pays. 
Malgré le rattachement de leur secteur au département du tourisme, les artisans, tous segments confondus, sont dans l’attente d’un plan de convergence pour les deux secteurs. Une réalité qui ne peut être masquée par les mesures incitatives, du genre de celles, louables par ailleurs, annoncées par le wali en faveur des tisseuses d’Aït Hichem. 
En effet, lors de la cérémonie de clôture du festival du tapis du village éponyme qui s’est déroulé en présence d’un directeur central au ministère du tourisme et de l’artisanat et de son collègue représentant le ministre de la culture, le wali de Tizi Ouzou a débloqué une enveloppe de cent millions de centimes que les tiseuses de ce village auront à se partager et qui leur servira à l’achat de la matière première. Une convention signée entre la direction de la formation professionnelle et celle du travail et de l’emploi permettra à une trentaine de jeunes tisseuses du même village de bénéficier d’un dispositif de formation professionnelle et d’un emploi rémunéré, dans le cadre du contrat d'insertion professionnelle (CIF). 
S. A. M.

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