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Rubrique Régions

BOUIRA Un agent de la Protection civile emporté par les eaux

Pendant deux jours, mercredi et jeudi, la wilaya de Bouira a vécu des moments difficiles à cause d’un déluge de pluies qui se sont abattues  sans interruption pendant près de 24 heures. Durant la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs localités de la wilaya ont enregistré la montée des eaux et la crue des oueds, ainsi que des inondations de leurs maisons, et dans les routes nationales et de wilaya. Pendant toute cette durée, des équipes de la Protection civile, fortement sollicitées, ont perdu un des leurs, lors d’une mission d’intervention au quartier 250 logements de Bouira.
Ainsi, que ce soit à Lakhdaria, Aïn Bessem, à Aïn Hdjar dans l'ancienne cité de regroupement, ou encore au chef-lieu de wilaya, des quartiers entiers comme celui de 338, celui des 150 logements, ou encore dans oued Eddous, et à Ouled Bellil, les eaux pluviales ont envahi des quartiers entiers, avec maisons et locaux commerciaux, endommageant tout sur leur passage ou lors de leurs incursions, au grand dam des habitants de ces quartiers et les commerçants. 
A Ouled Bellil, la crue de l‘oued Eddous a envahi plusieurs maisons construites à la berge de l’oued, emportant tout sur son passage, ne laissant aucun objet ou autres ustensiles, et les familles qui y habitaient et qui étaient réveillées en pleine nuit par ces crues, ont eu juste le temps de sauver leurs peaux, et leurs progénitures. Avant-hier jeudi, ces familles se sont déplacées au siège de la wilaya pour interpeller le wali sur leur situation dans l’espoir que celui-ci leur trouve un abri car leurs maisons ont été complètement emportées par les eaux, alors que, selon ces pères de familles, ils ont construit sur leurs propres lots de terrain qu’ils avaient achetés. Selon ces familles sinistrées, la faute revient aux responsables locaux qui ont tardé à construire un mur de protection le long de l’oued alors que cela faisait des années qu’ils interpellaient les autorités locales pour cela. 
Du côté des responsables locaux, ces familles ont construit sans permis de construire et sur une berge de l’oued alors qu’il leur a été rappelé à maintes fois, le danger qu’elles encouraient dans cet endroit. 
Cela étant, face à l’insistance de ces familles qui exigeaient une entrevue avec le wali, des renforts de la police antiémeutes ont été déployés au siège de la wilaya pour contenir la colère de ces familles, alors que le wali était occupé par l’affaire de l’agent de la Protection civile qui était porté disparu vers midi, alors qu’il se trouvait avec ses camarades dans le cadre d’une mission d’intervention au niveau du quartier des 250 logements, situé à côté de la RN5. 
En effet, là, sur les lieux alors que les eaux débordantes, ont carrément envahi la RN5 sur une hauteur dépassant les 30 centimètres, une équipe d’agents de la Protection civile s'est déplacée sur les lieux pour essayer de déboucher un avaloir qui devait être la source de ce débordement. A un moment donné, et selon des témoignages que nous avons pu recueillir sur place quelques instants après le drame, les agents de la Protection civile qui avançaient lentement vers la bouche de l'avaloir qui donne sur une grande buse, trois agents ont glissé et ont failli être emportés par les eaux grondantes et au courant rapide et faisant l’effet d’aspirateur. Immédiatement, d’autres agents ont intervenu et ont réussi à secourir deux agents mais le troisième, le dénommé A. Mohamed, âgé de 26 ans, a été malheureusement emporté par la force du courant, l’entraînant dans le grand regard qui mène vers l’oued Eddous. 
Depuis cette seconde, le wali qui était en compagnie du ministre des Moudjahidine, venu à Bouira pour donner le coup d’envoi d’un colloque sur l’histoire révolutionnaire de la région de Bouira, ce sont déplacés sur les lieux où tous les moyens humains et matériels, y compris ceux des entrepreneurs de la ville de Bouira, ont été mobilisés pour retrouver au plus vite l’agent disparu. Quelques heures plus tard, même le DG de la Protection civile est arrivé et se trouvait sur les lieux  pendant toute la soirée en compagnie du wali et plusieurs autres responsables civils et militaires, à superviser les opérations de fouille , à la recherche du corps de l’agent disparu. 
Il faut dire que jamais, la Protection civile n’a été autant sollicitée que pendant ces derniers jours, surtout pendant les journées de mercredi et jeudi, où durant toute la journée de mercredi, la nuit de mercredi à jeudi ainsi que pendant la journée de jeudi, toutes les unités de la Protection civile à travers la wilaya, ont  été sollicitées en différents endroits. 
Et justement, pendant la matinée de ce jeudi, et après l’intervention pendant la nuit au niveau du quartier Ouled Bellil comme nous venons de le signaler, ainsi que dans plusieurs autres quartiers de la ville, et après une intervention fort réussie pour un incendie déclaré au niveau des sous-sols de l’agence Cnep de Bouira, d’autres interventions attendaient les éléments de la Protection civile qui ont fait preuve de beaucoup de bravoure et d’abnégation dans leurs missions. 
Et ce fut dans ces circonstances, alors que des pluies diluviennes continuaient à s'abattre sur la ville de Bouira et ses environs, et la neige à tomber sur les hauteurs , juste à quelques centaines de mètres au nord de la ville de Bouira du côté des Ath-Laâziz, ce fut dans ces moments de grande mobilisation, que le drame arriva. Et malgré ce drame qui les a touchés de plein fouet et la mobilisation d'un maximum d'éléments sur les lieux, d'autres éléments de la Protection civile continuaient à apporter aide et assistance aux populations sinistrées et touchées par les inondations et autres crues des oueds. 
Cela étant, rappelons que plusieurs routes ont été coupées par ces crues, d’autres par la neige à l’instar des RN30, 33 et 15, du côté de Tirourda, Tizi-N’Kouilal, Tikjda, des CW6, 92, et 125, à Guerrouma, Ath-Laâziz et Sour-el-Ghozlane.   
Signalons également que ces intempéries ont d’habitude eu pour effet, la hausse des prix des légumes et certaines denrées alimentaires, et la rareté d’autres comme le lait en sachet ; ainsi qu’une certaine tension sur le gaz butane, surtout que des familles redoutaient la persistance du mauvais temps et l'arrivée de la neige, synonyme d’un blocage des routes pendant plusieurs jours. 
Y. Y.

 

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