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Rubrique Retraite

Libre débat «Octroyer pour les retraités une nouvelle revalorisation générale équitable et identique à celle de 2012»

Un retraité, fidèle lecteur et contributeur du «Soir retraite», vient de nous adresser un «Libre débat» où il fait part, avec moult arguments et exemples à l’appui, de son indignation et de sa colère sur tout ce qui a trait aux injustices sociales et aux difficultés que subissent une majorité de retraités. Dans cette 2e et dernière partie, il plaide notamment pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités les plus démunis.

L’honnêteté est plus que la vérité, car elle a affaire aux motifs et aux intentions du cœur. C’est la voix en nous qui suggère la vérité avant que l’on mente. L’honnêteté est la plus importante de toutes les valeurs humaines. Elle apporte de grands biens individuels et même plus grands à une nation ou société. Si tous les responsables étaient honnêtes et ajoutent une petite poignée de sensibilité, ce sera une prière exhaussée. Il faudra choisir de garder ou bannir les slogans : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut (Mine echaâb wa ila echaâb sur le fronton de chaque APC), qui ne sont que des expressions démagogiques car l’homme propre, honnête, juste, droit et intègre œuvre dans le sens de la réussite de ce qu’il entreprend, veille à l’évolution des choses, lutte contre la stagnation et le mauvais climat dans la sphère qu’il dirige, bannit le principe de la servitude à l’égard du monde qu’il supervise, il ne distribue pas de prime à un taux unique parce qu’il a des crédits, n’encourage pas le bras cassé en décourageant le bosseur. Il ne sert à rien de fermer les portes pour empêcher les retardataires d’entrer, si ceux qui sont à l’intérieur ne travaillent pas. 
Posons-nous la question suivante : quelle sorte de société aurions-nous si tous les Algériens étaient honnêtes ? La réponse est évidente :  
* on n’aura pas besoin de verrouiller nos portes, construire des murs de 5 m autour de nos maisons en les transformant en prisons malgré leur beauté, installer des périmètres de sécurité grillagés autour de nos édifices ;
 * nos forces de sécurité diminueraient en l’absence de la plupart des crimes qui sont basés sur le mensonge, l’argent, le vol, la boisson alcoolisée, la drogue, la tricherie et le gain facile ;
* le taux de divorce serait limité, car nous pourrions résoudre nos problèmes sans tricher, ni diffamer, un foyer n’est pas construit sur des mensonges pour tirer profit de l’épouse (ou de l’époux). L’adage dit : le mensonge peut courir pendant un an, la vérité le rattrape en un jour ;
* le problème de la corruption, de la contrebande et de la drogue disparaîtrait et le crime éliminé de lui-même ;
 * ne pas faire aux autres ce que nous ne souhaitons pas qu’ils nous fassent, ce serait notre mode de vie ;

«Dans un monde honnête, les retraités voient leur revalorisation annuelle alignée sur les salaires servis aux actifs»
 * Dans ce cas de nombreux avocats changeraient de métier, car notre justice serait basée sur notre parole qui deviendrait notre garantie pour la plupart de nos vifs différends ;
 * nous pouvons instaurer un taux d’impôts raisonnable basé sur une norme où le retraité ne serait pas soumis à un IRG supérieur à l’impôt que paie un commerçant taxé au forfait ou comme un actif ;
* les employeurs pourraient relâcher leur suivi d’exécution parce que les travailleurs seraient honnêtes, ils n’ont pas besoin de chefs de service, d’atelier, de contremaître ou de chantier ; 
 * les syndicats n’auront pas lieu d’exister, une bonne chose, au moins nos écoliers et lycéens consommeront leurs programmes et suivraient leur cursus dans des conditions exemptes d’inquiétudes relatives aux examens, à l’année blanche ou aux cours particuliers contre paiement ;
 * les centrales syndicales, nids de tous les rentiers, disparaîtraient puisque le reste est bâti sur l’honnêteté. Les travailleurs actifs n’auraient pas besoin de ces avocats sorciers, ils bénéficieront automatiquement des droits et avantages, alignés sur le salaire des parlementaires. Les retraités, ces indigents de la secte, profiteront d’office sans réclamation ni descente dans les rues, ils n’attendront pas le couffin de Ramadhan au même titre que ceux qui peuvent s’en passer mais qui se servent ;
* dans un monde honnête, les retraités voient leur revalorisation annuelle alignée sur les salaires servis aux actifs. Malheureusement, nos chefs considèrent cette frange comme inutile, ils oublient que c’est grâce aux efforts et sacrifices consentis par les retraités que le pays a évolué de rien au niveau où ils l’ont trouvé ; 
* la Justice acceptera que le citoyen, poursuivi, puisse se défendre seul, sans l’obliger à prendre un avocat qu’il paiera 20 000 DA pour dire oui votre honneur, cinq syllabes à    4 000 DA l’une et chaque renvoi coûtera une rallonge financière de plus de 5 000 DA.

«Il est temps de faire cesser le diktat de ceux qui profitent de leur statut»
En conclusion, n’est-il pas possible de penser que nous pouvons, facilement, gagner plusieurs guerres réunies (ou peut-être même mettre un homme sur la Lune pourquoi pas, si Dieu veut), alors que nous ne pouvons pas stopper la malhonnêteté. Puisqu’on dit qu’un chef est le modèle pour les autres, peut-être devrions-nous pratiquer ce qu’ont dit les penseurs : enlevez les gens malhonnêtes de la cour du roi, son règne s’affermira par la justice dans toutes ses décisions. Tout en étant convaincu que les situations ne sont pas aussi simples et faciles à régler, selon l’ordre des priorités et urgences. Seuls des hommes et femmes honnêtes, dotés de patriotisme, disponibles et volontaires, engagés vis-à-vis de la chose publique, peuvent redresser la barre et mener le bateau à bon port. Il est temps de faire cesser le diktat de ceux qui profitent de leur statut et vivent dans une atmosphère qui n’est pas pesante. Il est plus qu’indispensable de penser aux retraités, surtout sortis avant 2008, qui espèrent, à chaque changement d’Exécutif, que des hommes ou femmes, sensibles à leurs souffrances, soient les dirigeants attendus pour l’amélioration des conditions de vie et une considération à la hauteur des services qu’ils ont rendus au pays, au même titre que les réels actifs. Je ne saurai terminer sans faire appel, une fois de plus, à Monsieur le président de la République, d’abord, d’insister auprès des membres de l’Exécutif pour le tri et l’isolement des responsables malhonnêtes et au comportement douteux qui agissent en contresens de l’intérêt général et ternissent l’image même des services publics auxquels ils appartiennent. L’usage a, toujours, prouvé que la valeur ou la grandeur d’un pays se mesure à la performance de ses administrations.
Les membres formant l’Autorité exécutive doivent prendre des décisions courageuses pour éliminer la politique des deux poids, deux mesures, les incompétences doublées d’abus de pouvoir et améliorer la qualité et le rendement du service public, éliminer les éléments qui maintiennent le flou, la stagnation, l’injustice et favorisent le caractère d’incrédibilité de l’Administration par des méthodes obsolètes et des pratiques d’intimidation pour perdurer leur autorité. 
Les insuffisances relevées par les ministres, lors des visites sur le terrain, peuvent, facilement, disparaître, si la volonté existe. La qualité est une vertu que seuls ceux bien formés ont. Tous, sans erreur, diront que la qualité est une denrée, souvent, non admise chez nous, elle gêne même à un niveau central, mais elle n’est pas introuvable. La politique des responsables est facile à comprendre : mal former quelqu’un c’est s’assurer une main-mise sur lui car il vous sera toujours redevable, soumis et vous restera attaché. Que chacun comprenne ce qu’il veut. 

«Les retraités sont victimes de l’ancien système»
Je suis certain que le rétablissement de la crédibilité de l’administration publique est le premier effet déclencheur d’espoir chez les Algériens en général et les retraités en particulier, pour une adhésion totale au changement. 
Par ailleurs, ceci permettra, aussi, à toutes les échelles de responsabilité d’adhérer fortement et participer avec motivation aux projets et objectifs à réaliser dans un cadre d’équilibre et d’intérêt général. 
Beaucoup savent que la tâche n’est pas aussi simple et facile qu’elle le paraît, les efforts doivent être communs et orientés vers le même but. Je souhaite à Monsieur le président de la République une santé de fer et que Dieu le Tout-Puissant guide ses pas vers le progrès et la réussite, et que l’Exécutif soit une équipe dont les membres seront complémentaires. 
En effet, tous conviennent que la crise que vit le pays est le résultat d’une gestion non efficace (incompétente) et non efficiente (pas performante) par les précédents Exécutifs et que le peuple n’y est pour rien, alors pourquoi on veut faire supporter les conséquences aux autres et surtout aux retraités ? Pourtant, ces retraités s’approvisionnent dans le même marché que les actifs ; si ces derniers se plaignent, que diront les premiers ? Je ne fais pas allusion aux ministres, sénateurs, députés et hauts cadres, etc., eux ne se plaignent pas du pouvoir d’achat, ce n’est même pas eux qui font le marché. Malheureusement, compte tenu du manque de maîtrise du marché, depuis 2012, date de la première et dernière majoration unique de l’avantage principal, les hausses successives des prix n’ont pas cessé et les retraités ont de plus en plus de difficultés et leur situation se détériore au jour le jour, et font l’impossible pour subvenir aux besoins de leurs familles. 
A cet effet, il est indispensable d’octroyer une nouvelle revalorisation générale équitable, identique à celle de 2012, pour aider, dans un premier temps, les retraités, surtout, sortis avant le 31 12 2008 qui attendent beaucoup de M. le président de la République, seul à même de décider de ce rétablissement d’équilibre pour le maintien du pouvoir d’achat de cette couche vulnérable, malgré le fait qu’elle ait été mise dans cette situation par des gens censés lui assurer un minimum de vie décente. 
Que la revalorisation soit à un taux conséquent et dégressif, mais raisonnable, par tranche jusqu’à 2000 (20%), 2001-2003 (15%), 2004-2005 (10%) et 2006-2008 (5%), calculée sur la pension nette (pension brute — IRG — majoration pour conjoint). 
Ce ne sera que justice, car les retraités sont victimes de l’ancien système. Pour cela, l’Etat se doit de les rétablir comme tous les autres citoyens privilégiés par l’âge, l’activité, le droit de grève, la descente dans la rue, etc. Que vive l’Algérie, terre du sacrifice et des chouhada. 
Ammari Ali, retraité, El-Affroun (Blida)

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