Les infractions sur internet constituent un phénomène émergent dans notre société, à en juger par le nombre sans cesse croissant de plaintes des citoyens déposées auprès des services compétents de la police.
Circonscrites pour le moment au réseau social Facebook, ces infractions sont illustrées par des affaires liées, essentiellement, à l’atteinte à la vie privée des personnes signalant avoir été insultées, diffamées ou dénigrées.
A cela, s’ajoute un autre phénomène émergent, les mariages mixtes de jeunes Algériens avec des ressortissantes étrangères. Rares sont les demandes qui échappent au filtre des services compétents de la police qui, souvent, motivent leur refus pour écart d’âge entre les prétendants à l’union.
En 2019, les services de police de Tizi Ouzou chargés de la réglementation ont dû refuser une demande de mariage entre un jeune Algérien avec une ressortissante française le dépassant de 33 ans. A Tizi Ouzou, les services de la police judiciaire ont eu à traiter 196 affaires relevant d’infractions liées à la cybercriminalité. Ces infractions ont été enregistrées durant l’année 2019, lit-on dans le rapport d’activité de la même année des différents services de sécurité de la wilaya, et rendu public à l’occasion de la rencontre du chef de Sûreté de la wilaya avec la presse. On relève que de plus en plus de citoyens recourent aux services de sécurité pour se plaindre d’atteinte à leur vie privée et d’avoir fait l’objet d’insultes ou d’outrage sur le réseau social Facebook. Des plaintes qui sont en nette augmentation puisque 57 seulement ont été enregistrées en 2018. Parmi ces victimes, 142 ont signalé des publications au caractère injurieux et calomnieux ou diffamant.
Toutes ces requêtes émanent de personnes physiques et aucune institution publique ne figure dans ce palmarès. Les autres affaires ont trait au vol de données personnelles et de piratage de systèmes informatiques, escroquerie et autres, précisant que le phénomène concerne les segments socioprofessionnels, liés notamment au monde sportif.
S. A. M.
