Avant il y avait et c’était mieux…

Il y avait quoi et qu’est-ce qui était mieux ? Il y en a qui ne le savent pas parce qu’à l’époque, ils n’étaient pas encore nés et il y a ceux qui n’aiment pas trop que l’on parle d’avant. Parce qu’il arrive qu’en parlant du passé, l’on déprécie ce qui se fait au présent. Avant, il y avait l’Ofla. Aujourd’hui, ceux qui le savaient ignorent s’il existe l’équivalent. 
Si c’est le cas, pourquoi n’en parlerait-on qu’à l’occasion de foires dont on se demande à quoi elles servent et en quoi elles rassurent sur les capacités de l’agriculture algérienne à subvenir aux besoins intérieurs. Lorsque la fatigue vous contraint à restreindre vos mouvements, en gardant le lit, par exemple, vous en profitez pour rattraper le retard accusé dans vos lectures.                Les choses vont tellement vite que l’on a, en permanence, la sensation d’avoir raté quelque chose. 
Au détour d’une lecture, mon regard, stupéfait, est resté figé sur de magnifiques étals, préparés pour la foire des fruits et légumes et exposés au pavillon C de la Safex à la fin septembre. 
Un évènement annulé pour cause de Covid-19 et des participants déçus de ne pouvoir faire la démonstration de leur capacité à rivaliser avec ce qui se produit dans des contrées voisines. On dirait des photos pompées dans des revues spécialisées tellement elles sont belles et laissent entendre que nos fruits et légumes n’ont rien à envier à ceux qui poussent ailleurs. Il y a quelques semaines déjà que je ne fais plus les courses, confinement oblige, mais, il m’étonnerait fort que les choses aient changé depuis la dernière fois que j’y suis allée.
 Je parle du marché Clauzel qui est, à n’en pas douter, le moins attrayant des marchés de la capitale. Pas question de disserter sur l’humeur des marchands. Ils sont aimables et quand ils ne le sont pas, on va se servir ailleurs. C’est sur l’absence d’hygiène et la négligence dans la façon de proposer son produit au client. 
Les étals sont tellement repoussants que lorsque vous tombez sur des photos de cageots aussi colorés et gorgés de fruits et légumes impeccablement exposés et que, surtout, vous ne rencontrez jamais nulle part, vous vous demandez  où  ces derniers sont cultivés ! 
M. B.