Ceux qui n’y croyaient pas en sont désormais convaincus. Rien ne fera
reculer le mouvement populaire, sauf s’il prenait à la provocation
l’envie de mener à l’irréparable.
Depuis le violent désaveu infligé à Bensalah par le chef d’état-major, qui aura outrepassé la conduite à tenir face à son Président, fut-il par intérim, et l’absence de réaction de ce dernier à l’affront qui lui aura été fait, l’idée qu’il n’y a pas de consensus, tout là-haut, fait son chemin, même si ceux qui en parlent le font au conditionnel. On va donc faire pareil et attendre que les choses se confirment ou soient contredites. Même si le conditionnel n’empêche pas de s’inquiéter des conséquences que cela pourrait avoir sur la stabilité du pays. L’explication qui court à propos de la répartie de Gaïd Salah, c’est qu’il y aurait plusieurs avis en haut lieu et que Bensalah, qui n’a pas un profil de pyromane, aurait été briefé ailleurs que chez le vice-ministre de la Défense et obtenu, donc, la permission de s’engager à faire libérer les détenus d’opinion, à alléger le dispositif policier et les pressions exercées sur les médias, etc., sans en référer au général, lequel n’aurait pas apprécié l’initiative en question.
Les influences et les luttes au sommet étant comme on les imagine, cela justifierait-il que l’on envenime la situation si l’on ne vise pas un but précis ? Le pays, fragilisé par l’inflexibilité de ceux qui ne font plus mystère de leur volonté de continuer à le contrôler, dériverait-il vers l’impensable ? Le vice-ministre de la défense, qui semble décidé à se charger personnellement du dressage des Algériens, ne ménage plus les mots pour le leur dire. On voudrait forcer la main au Hirak que l’on ne ferait pas autrement.
A se demander qui est vraiment engagé pour le bien du pays, qui joue l’intimidation et qui s’agite pour tenter de convaincre une rue inflexible, qu’il en a encore sous le pied. Ce qui réconforte en attendant la suite, c’est que jamais, auparavant, les Algériens ne se seront retrouvés aussi régulièrement, oubliant, le temps des marches hebdomadaires, statut et fonction pour n’être qu’égaux et frères dans la revendication.
M. B.
Depuis le violent désaveu infligé à Bensalah par le chef d’état-major, qui aura outrepassé la conduite à tenir face à son Président, fut-il par intérim, et l’absence de réaction de ce dernier à l’affront qui lui aura été fait, l’idée qu’il n’y a pas de consensus, tout là-haut, fait son chemin, même si ceux qui en parlent le font au conditionnel. On va donc faire pareil et attendre que les choses se confirment ou soient contredites. Même si le conditionnel n’empêche pas de s’inquiéter des conséquences que cela pourrait avoir sur la stabilité du pays. L’explication qui court à propos de la répartie de Gaïd Salah, c’est qu’il y aurait plusieurs avis en haut lieu et que Bensalah, qui n’a pas un profil de pyromane, aurait été briefé ailleurs que chez le vice-ministre de la Défense et obtenu, donc, la permission de s’engager à faire libérer les détenus d’opinion, à alléger le dispositif policier et les pressions exercées sur les médias, etc., sans en référer au général, lequel n’aurait pas apprécié l’initiative en question.
Les influences et les luttes au sommet étant comme on les imagine, cela justifierait-il que l’on envenime la situation si l’on ne vise pas un but précis ? Le pays, fragilisé par l’inflexibilité de ceux qui ne font plus mystère de leur volonté de continuer à le contrôler, dériverait-il vers l’impensable ? Le vice-ministre de la défense, qui semble décidé à se charger personnellement du dressage des Algériens, ne ménage plus les mots pour le leur dire. On voudrait forcer la main au Hirak que l’on ne ferait pas autrement.
A se demander qui est vraiment engagé pour le bien du pays, qui joue l’intimidation et qui s’agite pour tenter de convaincre une rue inflexible, qu’il en a encore sous le pied. Ce qui réconforte en attendant la suite, c’est que jamais, auparavant, les Algériens ne se seront retrouvés aussi régulièrement, oubliant, le temps des marches hebdomadaires, statut et fonction pour n’être qu’égaux et frères dans la revendication.
M. B.
