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Rubrique Soit dit en passant

Il y a les héros et il y a les escrocs ! (fin)

On a inventé aux vrais un passé de traîtres et aux faux un passé glorieux. C’est cette logique qui a prévalu  lorsque l’on a jeté Lakhdar Bouregraâ  en prison. On l’accuse entre autres d’avoir porté atteinte au moral des troupes. Un moral entretenu à coups de mensonges, de falsifications et d’abus en tous genres qui insultent l’équilibre identitaire que la mémoire de celles et ceux qui se sont sacrifiés au nom de la liberté est censée garantir. Pour avoir bénéficié de privilèges injustement consentis, les anciens moudjahidine, dont le nombre s’est multiplié de façon stupéfiante en 57 ans, se sont regroupés au sein d’une organisation qui a farouchement protégé leurs intérêts sans jamais rien abandonner de leurs privilèges. 
Une organisation du genre de celles qui ne pipent mot tant qu’on ne touche pas à leurs acquis. Dans des cas comme celui de l’ONM, peu importait, jusqu’à il y a quelques semaines, qui pouvait diriger le pays. Ben Bella, Boumediène, Chadli, Kafi, Zeroual, Bouteflika ou le diable pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient de ce pays, leur rôle à eux était d’appuyer l’autorité en charge de la gestion des affaires et de hurler au loup et à l’ingérence étrangère dès que des voix au sein des populations s’élevaient pour réclamer justice, liberté ou plus de pouvoir d’achat. Ceux qui n’auront pas applaudi à tout rompre les décisions impopulaires prises en haut lieu ne se sentiront pas concernés par ce rappel, jugé par eux si peu critique et trop en- deçà de la réalité à l’égard des fossoyeurs de l’Algérie. 
Il s’agit là de ceux qui auront opté pour l’abandon du Parti à ceux qui le squattent depuis des décennies et ne fréquentent l’organisation que lorsqu’elle se conduit dignement et se démarque des conduites scandaleuses qui émaillent certaines carrières peu respectueuses à l’égard des chouhada. Pas assez ferme, cependant, l’engagement au profit de la maison Algérie qui prend l’eau. 
Criminaliser l’acte colonial, cesser de manipuler, en se l’appropriant, le sigle FLN ou appeler à des élections libres et transparentes, ces revendications qui ne sont pas nouvelles ne rendent pas l’ONM plus sympathique que les autres organisations de masse proches de l’ex-parti unique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les anciens moudjahidine, vrais ou faux, n’envahissent pas les rues les vendredis. Si certains se fondent dans la foule et occupent la rue au même titre que les millions d’Algériens qui contestent la gestion de leur avenir par un système dont ils ne veulent plus parler, tous ne battent pas le pavé au prétexte que si c’est l’armée qui veille au grain, il ne saurait être question de lui mettre des bâtons dans les roues. Ceux de nos anciens condamnés à mort encore de ce monde ne ratent, eux, malgré les contraintes de l’âge et les séquelles de la guerre de libération, aucune occasion de rejoindre les foules. 
M. B.     

 

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