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Rubrique Soit dit en passant

Mémoire et transmission en parallèle

Au lendemain de la somptueuse marche du 1er Novembre, l’association Djazaïrouna des familles victimes du terrorisme islamiste organisait, pour la quatrième année consécutive, deux journées consacrées à la mémoire. Se sont rencontrées, à l’occasion, victimes directes et indirectes, mais toutes concernées par une lutte contre l’oubli. Un engagement qui se justifie et dit clairement sa raison d’être depuis que Bouteflika a décidé de banaliser les crimes commis par le terrorisme islamiste et d’insulter le drame qui a ébranlé le pays dans son ensemble. 
Les uns et les autres ont répondu à l’appel de l’association et de sa présidente, Cherifa Kheddar, dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne ménage jamais aucun effort pour réunir ceux qui s’interrogent sur les notions de mémoire et de transmission et travaillent  sur les blessures profondes qui empêchent d’aller vite lorsqu’il faut impérativement consigner la douleur et la tragédie en question. Exprimer les sentiments qui en découlent par écrit, à travers un film, une peinture, une pièce de théâtre ou sous couvert d’une tout autre réalisation. Ce que je retiens de ces journées, c’est qu’à chaque nouvelle édition, ce sont des personnes différentes qui se réunissent pour en débattre et partager les résultats de travaux consacrés aux faits qui ont marqué la décennie rouge. Ni les raisons multiples à l’origine de ces rencontres ni le thème choisi pour conduire le débat n’entament la volonté de briser le silence imposé. 
Les personnes présentes sont là parce qu’elles estiment impensable de céder au scepticisme ou de faire la part belle à une loi qui interdit à une victime d’aspirer à une quelconque réparation. Se bouscule, inévitablement, le ressentiment à l’égard des fossoyeurs des droits et d’un système autiste. Sourd pour des raisons qui renforcent le cynisme de ceux qui squattent le sommet de la pyramide. Heureusement, le dépit est, pour un temps, anéanti par le fait de se raconter, de parler d’avenir possible et de lumière au terme de l’attente. 
Difficile, très difficile, de reproduire la colère et les blessures des survivants qui portent en eux autant de mutilations. 
M. B. 

 

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