Individuellement, certaines personnes peuvent se montrer séduisantes. En communauté, elles sont infréquentables. Comment prêter un dénominateur commun à des Algériens plus préoccupés par le remplaçant de Madjer que par ce qui se passe autour d’eux ? Il est tout trouvé ! Ce sont en majorité ces malades de football que le président de la FAF a tenus en haleine durant des semaines.
S’imposer des règles à respecter communément ? Pas question ! Inutile de se demander pourquoi on se tient à carreau ailleurs quand on se fait un point d’honneur à tout envoyer valser dès la descente d’avion sous prétexte que l’on est chez soi ! Comme se conduire de façon anarchique dans son propre pays où l’on s’octroie le droit de polluer librement, histoire de faire un pied de nez à tous ces interdits dont on respecte pourtant le principe chez les autres !
Comment imaginer que l’on puisse se conduire autrement dans un pays où l’on ne boit pas pour le plaisir, mais pour tenter d’enterrer ses frustrations et combattre des problèmes dont on ne voit pas le bout. Surtout qu’en haut lieu, les responsables censés savoir le faire ne sont pas armés pour vous aider à les surmonter
Il fait excessivement chaud depuis quelques semaines. C’est le moment que choisissent les autorités locales pour ne pas faire laver les rues et ne pas faire ramasser les ordures. Et c’est là que l’on se met à craindre que l’Algérie soit définitivement rangée dans le lot des pays où l’on peut se révéler propre individuellement mais où la moindre occasion devient la meilleure pour rejoindre le clan des prédateurs !
Là où l’on se laisse volontiers aspirer par les adeptes indécrottables du tout- dégueulasse. Les odeurs pestilentielles ont vite eu raison de celles du jasmin. Dire combien il est aisé chez nous de passer de l’un à l’autre renseigne sur l’obsession que chaque odeur nauséabonde nous fait développer. Nous flirtons impassiblement avec la saleté tandis que la passivité et l’indifférence finissent inévitablement par avoir raison de nous. De notre propension à croire que l’esprit critique et la volonté de mieux faire finiront peut-être un jour par gagner au moins une bataille.
M. B.
