Il y a quelques jours, un citoyen qui refuse d’oublier, rappelait, à juste titre, sur l’un des réseaux sociaux les plus généreusement fréquentés, des propos indignes et irrespectueux, tenus par un Bouteflika porté, enfin, au pouvoir.
Des mots blessants qui en disaient long sur le mépris réservé par ce dernier à un peuple qu’il n’avait, en vérité, aucune intention de servir et dont il ne projetait pas plus de magnifier la valeur.
«Je considère que le peuple doit être heureux dans sa médiocrité… Après tout, je ne suis pas chargé de faire le bonheur du peuple.» Ceux qui ignoraient tout des intentions et projets de l’ancien ministre de Boumediene à sa prise de pouvoir en 1999, auront eu, depuis, le temps de se familiariser avec sa capacité de nuisance. Maintenant qu’il ne se passe pas un jour sans que d’anciens et mêmes actuels responsables soient pointés du doigt et désignés comme ayant trempé dans des affaires de corruption ou s’être rendus coupables de détournements et autres abus de biens sociaux.
Toutes ces révélations et passages à l’acte ont de quoi donner le tournis. Et pourtant , de vous à moi, il y a des semaines déjà que je me demande à quoi rimaient toute cette agitation et tout ce déballage. Je ne sais pas si vous, vous y croyez, mais moi, j’ai beaucoup de mal à raisonner face à ces brassées de comparutions et à ce ballet de personnages,hier intouchables et aujourd’hui livrés à la justice. On se doutait bien, tous les Algériens se doutaient de ce qui se tramait à l’intérieur du système et à sa périphérie.
Là où tous les dépassements étaient permis et tous les privilèges octroyés au su et au vu de tout un pays réduit à l’impuissance. Pourquoi la confusion reste-t-elle totale ? Parce que ce n’est pas en arrêtant à tour de bras des responsables qui, au demeurant, le méritent, que l’on répond à la demande populaire. Lorsqu’ils sortent occuper la rue, les Algériens disent clairement ce à quoi ils aspirent.
Les magistrats qui dictent les arrestations et le personnel qui gère les convocations savaient-ils tout ça ou ignoraient-ils ce qui se passait sous leur nez ? La question reste sans réponse et les diversions se multiplient.
M. B.
