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Rubrique Soit dit en passant

Prions pour une école laïque !

Ecole sans transport, sans cantine et sans chauffage, et des syndicats qui n’appellent pas à la grève pour que leurs élèves aient chaud en classe, ni pour tout autre confort qui ne leur soit pas bénéfique. L’éducation serait donc ce secteur où chacun tire la couverture à lui et où l’on ne se bat que pour sa pomme. 
Est-ce que, d’un côté, on aurait des syndicats qui réclament des compensations pour ce que le corps des enseignants apporterait d’indispensable à nos enfants et, de l’autre, des théologiens qui réclament plus d’espace pour s’y prosterner en temps opportun ? A moins que les deux soient intimement liés comme on est censé l’être dans une même famille ? Parce que tel que c’est parti, la noblesse d’âme qui présiderait au bras de fer auquel nos brillants formateurs ne veulent rien céder  n’est pas prête à prêcher pour un arrêt de jeu. Et comme il n’y a ni autorité, ni raison, ni intérêt à siffler la fin de la partie, on attendra peut-être que soient enfin aménagées toutes les salles de prière exigées pour passer à d’autres formes de revendications, comme leur transformation en écoles coraniques par exemple. Dans la foulée, on mettra un coup d’accélérateur au bannissement d’une Nouria Benghabrit.
D’une femme de convictions dont on ne saurait admettre qu’elle continue à narguer, par sa compétence, une armée de mâles qui ne saurait se soumettre à un commandement féminin. J’avoue que la courageuse ministre me fait bien de la peine. Ténacité et courage ! Mais hélas lâchée de bien honteuse façon par un système qui, à choisir, préférerait s’allier  aux fossoyeurs de l’école. 
Un système qui aimerait pouvoir s’afficher démocrate sans se mettre à dos des alliés intégristes qui ne renoncent jamais à rappeler ce que l’on encourt à vouloir s’en émanciper. Les parents, quand ils le peuvent, préfèrent placer leurs enfants dans des écoles privées. Là où l’argent garantit l’intérêt que l’on porte à l’enfant. En vérité, qu’ils aient ou pas les moyens, même ceux qui sont obligés de se serrer la ceinture le font volontiers pour permettre à leur progéniture de fréquenter des établissements où les enseignants sont généralement triés sur le volet.
M. B.

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