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Rubrique Soit dit en passant

Promesses et mea-culpa !

Ce n’est pas comme si deux clans opposés, mais fidèles au système, avaient décidé d’une trêve, pour discuter à l’aise du sexe des anges. Ou, une fois n’est pas coutume et les arrière-pensées jamais trop loin, pour apprécier combien partager les mêmes états d’âme aide à triompher d’un adversaire commun. Que l’on ne s’y trompe surtout pas. La trêve est passagère. 
Pour pas changer, pardi ! Au FLN, on ne s’aime pas, forcément, mais on se serre les coudes quand la situation l’exige. Lorsqu’il faut démontrer, par exemple, que la sérénité règne, en force, au sein du parti. 
Au FLN rien de nouveau, donc.  Voilà pourquoi l’on n’est jamais surpris qu’ils nous la fassent à l’envers. Comme toujours ! Et pour cause ! Il y a longtemps que l’on se méfie de ces hommes et de ces femmes qui n’hésitent pas à nous rouler dans la farine dès qu’il est question d’échapper à une sanction ou de protéger ses privilèges quand ils sont menacés de disparition.
Depuis 58 ans, on raconte, au pays, qu’on va prendre soin des siens. De ceux-là mêmes que rien ne surprend plus, parce qu’ils connaissent parfaitement la chanson. Ce n’est pas tant l’élection d’un nouveau chef à la tête de l’ex-parti unique, dont le citoyen lambda ne se prive plus de dénoncer les abus et avec lequel il a de sérieux comptes à régler, qui interpelle mais le fait que ce dernier s’engage à combattre la corruption dans ses rangs. 
Le fait qu’il reconnaisse, donc implicitement, que les siens ont bien participé au dépeçage. Il ne le dit pas en des termes aussi violents mais il laisse bien deviner que parmi ses gros travers, il y a la corruption. Voilà comment, pour ranimer quelques illusions qui se perdraient ici et là, on laisse entendre que, désormais, on va filer droit. On reconnaît l’implication des siens dans l’enrichissement illicite, on ne le dit pas sur ce ton mais, on le laisse entendre. On n’en parle pas, non plus pour faire amende honorable mais pour convaincre de la volonté des nouveaux venus à sa tête de faire différemment. Comment  convaincre, lorsque l’on a auparavant usé, jusqu’à la nausée, des privilèges du système, que l’on est, plus que jamais, résolu à laver plus blanc que blanc ? 
M. B.

 

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