Comment se douter qu’un haut cadre qui a été démis de ses fonctions ne l’a pas été vraiment ? Il arrive, souvent, que ce dernier, s’il n’est pas poursuivi pour mauvaise gestion ou corruption, soit nommé ailleurs ! Comme ambassadeur par exemple. Il devient diplomate, du jour au lendemain ! Sans en avoir les compétences ! Chargé de renvoyer de son pays une image respectable quand on a, totalement, foiré sa mission intra-muros ! C’est arrivé tellement de fois que des responsables, après avoir été mis au rancart, sans que l’on sache pourquoi, ont été promus à d’autres fonctions ! Comme celle de faire la promotion de l’Algérie auprès de nations supposées ignorantes de sa réalité. Voilà comment, alors que l’on pense en avoir fini avec un responsable, on découvre qu’il a été recyclé ailleurs. Une démarche qui ne participe ni à faire diversion ni à certifier aux Algériens que l’on travaille à rendre les institutions, décriées, meilleures qu’elles ne l’étaient et à rendre justice au pays à la dérive par le biais d’opérations mains propres.
Ils disent toujours la même chose et nous gratifient tous du même discours, en des termes qui nous sont familiers. Des promesses quasiment identiques à celles qui sont servies depuis des décennies. Voilà pourquoi, en même temps que l’on attend des propositions différentes, on se demande de quel miracle va disposer le tout nouveau pour se distinguer de son prédécesseur. Les scandales qui éclaboussent la République et font une mauvaise réputation au pays ne sont pas près de faire oublier les attentes concrètes,s restées en l’état depuis l’arrêt du Hirak et des impressionnantes manifestations de rue porteuses d’une volonté de changer les choses en profondeur.
C’est étonnant comme évoquer la fin d’une alliance devient banal. Quant à celles et ceux qui acceptent d’en être les victimes, il devient, absolument, inutile d’en attendre un quelconque sursaut salvateur. Changer de comportement et l’adapter aux attentes, pour échapper aux reproches d’une opinion publique plus portée sur la contestation qu’encline à faire confiance à un système décrié pour ce qu’il n’a pas fait ? Qui n’aimerait pas y croire ?
M. B.