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Rubrique Sports

Ligue des champions d’Europe (quart de finale, retour) Avantage Real mais… le Bayern a peur

La soirée promet ! Même si, sur le papier, les jeux sont faits. Le Real Madrid, victorieux à Stamford-Bridge, mercredi dernier, a de l’avance sur les Blues de Chelsea mais… Rien n’est moins sûr pour Benzema et consorts qui doivent se souvenir de leur remontada face au PSG, en huitièmes de finale, pour éviter qu’un tel scénario nous les prive d’une demi-finale qui leur tend les bras depuis le succès de l’aller. Une phase durant laquelle le Bayern Munich a souffert en Espagne et a récolté la défaite face à Villarreal. Comme face au Red Bull de Salzbourg, au tour précédent, le Rekordmeister», a un petit but à remonter. Mais face au «Sous-marin jaune», la mission n’est pas de tout repos. Les hommes d’Unai Emery sont une vraie terreur à l’extérieur…
M. B.

Real Madrid-Chelsea
Tuchel contre Ancelotti, ou la revanche de l'expérimenté «Carletto»

Inoxydable Ancelotti ! Tombeur du PSG de Mauricio Pochettino puis vainqueur 3-1 de Chelsea et Thomas Tuchel, l'expérimenté entraîneur du Real Madrid fait déjouer la nouvelle génération de techniciens en Ligue des champions... Une performance à confirmer ce soir en quart retour contre les Blues.
A 62 ans, Carlo Ancelotti fait figure de vieux briscard parmi les entraîneurs qualifiés dans le top 8 européen : le technicien italien aux trois sacres en C1 est le plus âgé du plateau, face aux quinquagénaires Pep Guardiola (51 ans), Diego Simeone (51), Unai Emery (50) et Jürgen Klopp (54), face à Tuchel (48 ans), ou face aux représentants de la nouvelle vague des bancs européens, Nelson Verissimo (44 ans) ou Julian Nagelsmann (34 ans). Le Real Madrid de «Carletto» a impressionné à l'aller à Stamford Bridge et aborde la seconde manche ce soir à Santiago-Bernabéu avec un bel avantage acquis grâce à un triplé de Karim Benzema, comme contre le PSG de Pochettino (50 ans) en huitièmes retour (3-1). Si les erreurs individuelles de Chelsea ont aussi bien aidé, les journalistes espagnols avaient souligné en conférence de presse d'après-match le choix judicieux de titulariser Federico Valverde à droite, plutôt que Rodrygo. Certes moins en vue que son pendant droit Vinicius Jr, qui a touché la transversale et délivré une passe décisive, l'Uruguayen a affiché une activité débordante, à la fois comme ailier et milieu, contrariant les circuits offensifs des Blues. «On a joué avec le même système, mais j'avais mis Valverde pour museler un peu l'aile gauche de Chelsea», s'est félicité Ancelotti. «Valverde a été très bon. Tout dépendait de la position (du piston gauche Cesar) Azpilicueta. S'il restait reculé, Valverde devait monter», a-t-il détaillé.

«Parfois j'ai raison, parfois j'ai tort»
Une autosatisfaction d'autant plus légitime que l'Italien sait aussi très bien faire son autocritique, comme après le clasico perdu en mars face à Barcelone (4-0). «Je n'ai aucun problème à assumer la responsabilité de cette déroute. On a très mal joué, j'ai très mal préparé le match», avait-il admis sans ambages. Mais c'est pour sa méthode ronde et conciliante, déjà couronnée de succès en 2014 avec un sacre en Ligue des champions sur le banc madrilène, que le Real est revenu le chercher l'été dernier pour succéder à Zinédine Zidane. «Je parle de football avec les joueurs, pour comprendre ce qu'ils pensent et ce qu'ils aiment. Mais après c'est moi qui prend les décisions. Parfois j'ai raison, parfois j'ai tort», a-t-il résumé la semaine dernière, du haut de sa très grande expérience. Si Madrid arrive à nouveau à se hisser dans le dernier carré, l'histoire sera belle pour l'Italien, largement en tête de la Liga et sur le point de devenir le premier entraîneur à remporter les 5 grands championnats européens. Un retour au tout premier plan presque inattendu pour le technicien de 62 ans qui semblait avoir perdu le fil après son premier passage dans la capitale espagnole (2013-2015), d'où il avait été limogé sèchement, un an à peine après avoir remporté la «Decima», la 10e C1 de l'histoire madrilène.

Une revanche sur le tenant, Chelsea
Un court passage au Bayern Munich (2016-2017), puis à Naples (2018-2019) et une tentative de se relancer avec Everton (2019-2021), club d'un standing très inférieur, laissaient craindre un lent déclin. Jusqu'à son retour à Madrid. Fera-t-il encore partie du projet l'an prochain, alors que le club ne cache pas son intention de renouveler son effectif cet été à coup de signatures prestigieuses ? Ancelotti, sous contrat jusqu'en 2024, fait tout pour, malgré les récentes critiques nées du clasico perdu. L'ancien de l'AC Milan ou de la Juventus a l'habitude des contextes inflammables, une qualité dont pourrait s'inspirer Tuchel, confronté à une saison singulière après les sanctions britanniques visant le propriétaire de Chelsea Roman Abramovitch. Prendre une revanche mardi sur les champions d'Europe en titre, qui avaient sorti le Real en demie l'an dernier, ferait de la saison d'Ancelotti un succès, même si l'Italien au sourcil levé connaît trop bien le football pour s'enflammer. «On a clairement un avantage, mais la confrontation est encore ouverte», a-t-il prévenu.

Programme (Ce soir, 20h)
Bayern Munich FC-Villarreal CF
Real Madrid CF-Chelsea FC

Meilleurs buteurs
Benzema-Lewandowski, duel à distance pour les machines à buts

Buteurs implacables jamais rassasiés, Karim Benzema et Robert Lewandowski abordent ce soir, en quart de finale retour de Ligue des champions, un moment décisif dans leur saison et leur quête de records avec un œil, déjà, sur le Ballon d'Or. Le duel à distance reprend de plus belle pour les deux machines à buts, contre Chelsea pour le Madrilène, face à Villarreal pour le Bavarois. La soirée marquera-t-elle un tournant ? Etincelant de régularité jusque-là, Robert Lewandowski est en effet proche d'une élimination tonitruante avec le Bayern Munich, battu (1-0) au match aller, alors que Benzema arrive au stade Bernabéu en pleine confiance après son triplé lors de la première manche contre Chelsea (3-1). Les dernières semaines ont permis à «KB9» de se rapprocher du Bavarois : ses deux triplés, en huitième retour contre le Paris SG (3-1) puis à Londres, ont doublé son total de buts sur cette édition de la C1. Avec onze unités, l'international français talonne l'avant-centre du Bayern (12 buts), leader du classement. Benzema «s'améliore tous les jours comme le bon vin. Il est de plus en plus un leader dans l'équipe, dans le groupe et je pense que c'est la plus grande différence», a dit son entraîneur Carlo Ancelotti mercredi dernier. Le Polonais, toujours irrésistible sur les terrains de Bundesliga, garde une petite marge sur son rival lorsqu'on prend en compte les compétitions nationales : avec 46 buts en 40 matchs, dont un penalty inscrit samedi contre Augsbourg (1-0), «Lewy» compte neuf unités de plus de que «Benz» (37 buts en 37 matchs).

Bayern Munich-Villarreal
«Rekordmeister» contre «Sous-marin jaune»

Méconnaissable sur le terrain, bousculé à Villarreal (1-0), le Bayern Munich doit puiser dans ses ressources aujourd’hui face aux Espagnols, en quart de finale retour de Ligue des champions, pour éviter la cruelle désillusion d'une élimination contre un adversaire présumé plus faible.
A l'aller, les Bavarois peuvent s'estimer heureux de n'avoir pas encaissé trois ou quatre buts, au vu de la supériorité et du nombre d'occasions manquées de l'équipe du rusé Unai Emery. «Si ça avait mal tourné, le score aurait pu être plus lourd», a reconnu Thomas Müller après le match. Hier, dans une analyse détaillée des faiblesses actuelles du «Rekordmeister», le magazine du football allemand Kicker a lancé une mise en garde solennelle : «Le rêve de la coupe aux grandes oreilles risque de s'évanouir dès les quarts de finale». Contre le «Sous-marin jaune», actuel 7e de la Liga, le puissant champion d'Allemagne a certes intrinsèquement les moyens de se qualifier. Mais encore faudra-t-il qu'il retrouve sa puissance offensive et son équilibre attaque-défense, mystérieusement en panne ces dernières semaines. Samedi à domicile, en championnat contre Augsbourg, l'équipe a de nouveau livré une prestation indigente (1-0). Il a fallu un penalty de Robert Lewandowski à la 82e minute pour venir à bout d'un adversaire en lutte pour le maintien.

«Maison en feu»
«Nous avons manqué de vitesse de course, de vitesse de balle, nous n'avions pas l'élan nécessaire», a reconnu le coach Julian Nagelsmann. A court d'explications, le jeune technicien a remplacé l'analyse par l'incantation : «Ce n'était pas un match glamour, mais je m'en fous complètement», a-t-il dit à chaud. «Nous sommes dans une phase où il ne s'agit plus de briller, mais de gagner.» Le problème «tient d'abord à notre approche mentale», estime Joshua Kimmich, le «guerrier» du milieu de terrain, lui aussi en baisse de régime ces derniers temps, tout comme ses coéquipiers Leroy Sané, Serge Gnabry ou même Thomas Müller.
Signe d'une certaine fébrilité, les tauliers de l'équipe rivalisent depuis trois jours de déclarations martiales, comme pour conjurer l'angoisse d'une élimination : «La maison est en feu, nous allons livrer un match digne du Bayern», jure Leon Goretzka. «Nous serons présents quoi qu'il arrive», renchérit son capitaine Manuel Neuer, «nous sommes tous chauds et nous allons renverser ce match». Propos d'interviews... qui ne masquent pas l'une des grosses lacunes du Bayern cette saison : l'absence de leaders sur le terrain, notamment derrière.

«Pas de patron»
«Une nouvelle fois, on a vu qu'ils n'avaient pas de patron, et ce n'est pas la première fois cette saison», avait taclé à l'aller Dietmar Hamann. Ancien du Bayern devenu consultant, il note que, dans ce rôle, le départ de David Alaba au Real cet été n'a pas été compensé. «Il manque un chef à la défense», insiste Kicker : «Lucas Hernandez est certes un défenseur agressif, mais il a besoin d'un joueur à côté de lui pour donner les consignes. Dayot Upamecano n'en est pas (encore) capable et Niklas Süle n'est pas ce genre de personnalité», assène le magazine. Contre Villarreal, qui n'a atteint qu'une fois le dernier carré de la Ligue des champions (en 2006, battu en demi-finale par Arsenal), les Allemands aux six titres européens restent néanmoins favoris.
Au tour précédent contre Salzbourg, ils étaient déjà passés au travers au match aller, arrachant un nul 1-1 dans les ultimes secondes en Autriche. Avant de laminer leurs adversaires 7-1 à l'Allianz Arena. Auront-ils le même sursaut d'orgueil contre Villarreal ? Peut-être... Mais une statistique peut les faire trembler : depuis 2015, le Bayern a perdu à cinq reprises un match «aller» en Ligue des champions. Et chaque fois il a été éliminé.

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