907 jours après leur sacre en Égypte, les Verts remettent leur trône en jeu. D’abord, en se lançant dans un premier tour où ils sont logés dans un groupe qui leur semble promis. La Sierra Leone, adversaire de cet après-midi, sera la première étape d’un parcours que tout le monde espère le plus long et le mieux abouti pour Belmadi et ses champions.
Un premier tour de chauffe qui ne saurait être abordé avec légèreté ni dédain par le groupe de Belmadi qui compte entamer le parcours africain avec fracas, comme en 2019 lors de la CAN d’Égypte. «Nous devons bien démarrer le tournoi, comme on l’avait fait en 2019 en Égypte. Il va falloir être présents sur tous les plans. Si la Sierra Leone se retrouve aujourd’hui dans cette phase finale, c’est qu’elle a réalisé de bons résultats. On doit prendre cette équipe très au sérieux», étaient les propos prononcés par le driver des Verts à la veille d’un rendez-vous où Benlamri et consorts ne doivent pas se rater.
Avec pareil état d’esprit, lors du 1er match de la CAN d’Angola-2010, Saâdane et ses poulains ont été surpris par une équipe du Malawi qui n’avait, elle aussi, aucune carte de visite à faire valoir face à une sélection algérienne auréolée de sa brillante qualification au Mondial sud-africain. Un cinglant 0-3 qui restera dans les annales et que les conditions particulièrement défavorables du climat ce jour-là ne peuvent, seules, expliquer.
Si bien qu’aujourd’hui face à un adversaire d’une zone Ufoa 2 (Afrique de l’Ouest) dominée par le Sénégal et la Guinée et dont le football a accompli de gros progrès à l’exemple de la Gambie, la Mauritanie, le Cap-Vert ou encore la Guinée-Bissau. Cet après-midi, sans quelques pièces maîtresses à l’instar de Bennacer (suspendu), Feghouli (de retour d’une blessure) ainsi que Bensebaïni, Ounas ou Zerrouki (incertains), il s’agira pour Belmadi de présenter un onze complémentaire et compétitif.
À ceux-là, il faudrait également ajouter le capitaine Riyad Mahrez qui n’a rejoint la sélection qu’une fois que cette dernière allait embarquer de Doha à destination de Douala.
Il n’en demeure pas moins que l’effectif pléthorique emmené par Belmadi au Cameroun offre des solutions et des garanties suffisantes pour s’assurer une première victoire dans ce tournoi. Il suffit juste de s’appliquer devant un ensemble adverse qui fera tout pour casser le jeu. Il est clair, par ailleurs, que la gestion des ressources physiques durant cette confrontation qui se jouera à une période de la journée où la température oscille autour de 33° avec un taux d’humidité de 75% est à prendre en compte. Gérer les ressources mais aussi se retenir sur le plan nerveux sachant que l’adversaire jouera la montre et que l’arbitre du jour est un adepte de la «sanctionite».
M. B.
Un Comorien et un Malgache assisteront Heeralall
Comme annoncé par nos soins dimanche, l’arbitre mauricien Imtehaz Heeralall dirigera le match Algérie-Sierra Leone, cet après-midi (14h) au stade de Japoma à Douala. Imtehaz Heeralall, international depuis 2016, sera assisté de Souleyman Almaldine (Comores) et Lionel Hasinjaosoa (Madagascar). L’autre match du groupe E, prévu demain soir (20h) au stade de Japoma entre la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire, sera officié par un trio arbitral marocain conduit par Redouane Jiyed, assisté de Lahcen Azgaou et Mostapha Akerkad.
Un match sans cas de Covid
Les deux équipes ont effectué dimanche des tests PCR pour savoir si leurs joueurs sont épargnés par le virus du corona. Les résultats que la cellule médicale de la CAF a annoncés sont significatifs. Aucun cas des deux côtés. Aussi bien Belmadi que Keister peuvent bénéficier de l’ensemble de leurs cartes maîtresses qualifiées à disputer cette rencontre. Le sélectionneur de la Sierra Leone aura même cette réflexion quand il annoncera le «bilan de santé» de son team. «Nous n’avons aucun cas Covid, nous avons de la chance», a-t-il exulté.
Belmadi et Mahrez inspectent le Japoma Stadium
Avant d’aller répondre aux questions-réponses des médias, l’entraîneur Belmadi et son capitaine Mahrez ont profité de leur passage au stade Japoma pour inspecter la pelouse de cette enceinte qui abritera les rencontres du groupe E de la CAN. Le sélectionneur national n’a pas hésité à saluer, auprès de ses accompagnateurs, les efforts consentis par le Cameroun pour s’offrir une telle infrastructure qui valorisera la compétition continentale et servira au développement du football.
M. B.
Forfait de Zerrouki et Ounas
Quant à Belmadi, il devra se passer de Bennacer (suspendu) et de Tahrat qui a contracté la Covid-19 à Doha et qui était arrivé à Douala hier matin. Mais probablement de Feghouli (retour de blessure), Bensebaïni, de retour à l’entraînement hier après-midi, Ounas et Zerrouki qui étaient absents à l’entraînement de dimanche et celui d’hier et qui sont pratiquement forfaits pour le match d’aujourd’hui. Zerrouki et Ounas sont restés à l’hôtel pour suivre des séances de soins.
M. B.
Riyad Mahrez :
«Nous ne sommes pas les seuls favoris»
Le capitaine des Verts Riyad Mahrez a accompagné Djamel Belmadi durant sa première conférence de presse de cette Coupe d’Afrique. Un geste fort dans l’art de communiquer ses intentions à venir à la veille de l’entrée en lice de la sélection algérienne dans un tournoi où elle sera l’équipe à battre. Ce que Mahrez croit savoir. «On arrive à une nouvelle CAN en trois ans. Nous sommes les tenants mais nous ne sommes pas les seuls favoris pour la gagner. Il y a d’autres équipes qui sont fortes et qui ont le même objectif. Certes, on arrive avec beaucoup d’envie et d’ambition pour faire quelque chose de grand pour le pays mais la compétition est ouverte. Il est difficile de savoir qui est le favori», indiquera le numéro 26 de Manchester City.
Très enchanté de revenir en sélection, Mahrez déclare ses craintes par rapport aux conditions prévalant au Cameroun qui ne sont pas les mêmes ailleurs où les joueurs algériens s’entraînent et jouent. «On est arrivés il y a deux jours, ce n'est pas la même météo qu'à Doha ou à Alger, mais il faut s'adapter le plus rapidement possible», a-t-il avoué sans se lamenter sur le sort de l’EN si ces conditions venaient à causer des problèmes aux Verts. «Nous sommes là pour faire une grande Coupe d’Afrique. Nous allons lancer cette compétition dans les meilleures conditions», promet Mahrez qui relève que «les anciens vont encadrer les nouveaux pour qu’ils s’adaptent le mieux et le plus rapidement à l’ambiance de la CAN dans des stades africains».
Pour sa part, il dira que le club mancunien ne s’est pas opposé à sa libération pour jouer la CAN et «je ne vois pas pourquoi il y aurait des soucis pour aller jouer avec mon pays».
M. B.
