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Rubrique Sports

Parlons-en Delort, retour forcé ?

L’attaquant de l’OGC Nice pourrait être de retour en sélection exactement un an après sa mise à l’écart par le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Dans une déclaration au site de la FAF, Andy Delort s’annonce, en tout cas, dans la liste que doit libérer sous peu l’entraîneur des Verts. Delort a tenu lors de son intervention «à demander des excuses au peuple algérien» pour son écart mal perçu à l’époque et par le sélectionneur national et par ses camarades de même que les fans de l’EN. «Je présente mes excuses au peuple algérien. Je suis pressé de revenir en sélection. J'avais pris une décision trop rapidement en cachant des choses au coach par rapport à un problème perso qui a fait que je ne pouvais pas partir si loin de ma famille», a-t-il notamment dit. Une forme de mea culpa qui n’excuse pas tout. L’acte a été condamné à l’époque en étant considéré comme une «trahison».
Dans une émission sur une radio française, Djamel Belmadi a même indiqué «que tant que je suis l’entraîneur de la sélection, il (Delort, ndlr) ne sera pas convoqué». Belmadi a même confié son dégoût par rapport à ce qui s’est passé entre lui et le nouvel attaquant de Nice. «Il était dans cette liste (contre le Niger, ndlr) comme dans toutes les listes depuis qu’il est algérien. De facto, il n’est plus sélectionnable. Peut-être dans un an, peut-être avec quelqu’un d’autre, je n’en sais rien. Les choses sont évidentes pour moi en tout cas. On a eu une discussion, ce genre de choses ne s’envoie pas par message et je le lui ai signalé. Je ne vous dirai pas tout le contenu, cela a été très houleux, ça ne sert à rien de tout déballer sur la place publique. Je lui ai dit que ce n’est pas comme ça qu’on fait : «Tu as affaire à une nation, un pays qui t’a ouvert les bras.» «Je l’ai blâmé lui et son club», affirmait-il sur les ondes de RMC.
Depuis, les choses se sont tassées après un ouragan de déclarations dans lesquelles l’entraîneur de Nice, Christophe Galtier, actuellement à la barre technique du PSG, n’a pas épargné l’attitude du sélectionneur des Verts. Un an plus tard, alors que l’Algérie a raté sa CAN-2022 et surtout la qualification au Mondial du Qatar, tout redevient possible et Delort «le banni» pourrait revenir en sélection comme si de rien ne s’était passé. Sa discussion avec Belmadi et son message au public algérien diffusé sur le site de la FAF auront été suffisants pour que cela redevienne comme avant septembre 2021. Comment expliquer ce revirement de la part de Belmadi autrefois intransigeant sur les principes mais qui, sous le poids des échecs, abdique aux «injonctions» de ceux qui voyaient en Delort l’homme qui pouvait qualifier l’Algérie pour la Coupe du monde ?
Belmadi doit s’expliquer ce dimanche sur la question même si rien ne l’oblige à dire les quatre vérités. L’incertitude qui pèse sur la présence de Delort à ce stage à cause d’une blessure à l’ischio pourrait constituer une porte de secours pour Belmadi qui a l’habitude de ne répondre que sur les questions portant sur les joueurs présents.
L’entraîneur national qui s’était déjà avancé sur le sujet en juin dernier en assurant qu’il y aura des retours lors du rassemblent de septembre ne pourrait, toutefois, l’affronter avec les médias sur une situation qu’il a lui-même provoquée en condamnant le joueur puis en décidant de sa grâce. Il pourra bien expliquer que Delort est une solution médiane à l’éventuelle fin de carrière internationale de Slimani ou à l’inefficacité persistante de Bounedjah en attendant la confirmation de Benayad et Ammoura au poste d’avant-centre, cette thèse ne convaincra que peu de monde. Il y aura ceux qui vont applaudir ce come-back, leur soutien n’évitera pas la colère de la majorité qui a soutenu Belmadi dans sa démarche première de mettre une croix sur le choix de l’ex-Pailladin. Surtout que beaucoup ont cette certitude que le revirement de Belmadi n’est pas à son goût mais est la conséquence de quelques pressions. En tout état de cause, Delort ou pas, la sélection ne laisse personne indifférent. Dimanche, au plus tard, l’opinion saura les vraies raisons de ce retournement de situation…
M. B.

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