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Italie Entre l'Atalanta et «Papu» Gomez, il y a de l'eau dans le «Gasp»

Les supporteurs de Bergame ne savent plus à quel saint se vouer : l'avis de grand froid entre l'entraîneur Gian Piero Gasperini et le capitaine «Papu» Gomez, deux emblèmes de l'Atalanta, plombe la fin d'année d'une équipe qui semble vivre sa première crise de croissance.
Les deux derniers matchs de 2020 — contre l'AS Rome aujourd’hui puis à Bologne mercredi — seront-ils aussi les derniers de l'international argentin, devenu une idole à Bergame, sous le maillot nerazzurro ? Les spéculations vont bon train depuis le message posté en début de semaine par le «Papu» : «Chers supporteurs, je vous écris parce que je n'ai pas d'autre moyen de me défendre (...). Je voulais juste vous dire que, quand je partirai, vous saurez la vérité sur tout », a-t-il écrit à ses 2,4 millions d'abonnés sur Instagram, en signant «votre capitaine». Quelques jours plus tôt, Gasperini avait dû écarter des rumeurs de démission en raison de ces tensions, après la victoire face à l'Ajax Amsterdam (1-0), synonyme de qualification pour les huitièmes de finale de Ligue des champions. Gasperini-Gomez, c'est un axe majeur du succès des dernières saisons qui vacille à Bergame.

Altercation à la pause
Selon les indiscrétions de la Gazzetta dello Sport, les tensions sont nées d'une volonté de l'exigeant entraîneur de repositionner son meneur. A «Papu», dont la liberté était quasi totale jusqu'ici, il a demandé de se situer plus haut sur le terrain, de moins se disperser, pour mieux gérer son énergie en cet automne chargé. Le conflit aurait atteint son paroxysme à la mi-temps du match de Ligue des champions contre Midtjylland (1-1) le 1er décembre : le capitaine avait été remplacé à la pause, semble-t-il après une altercation avec son entraîneur. Depuis, l'Argentin joue peu, laissé une fois à la maison et deux fois sur le banc. Sa seule titularisation a été contre l'Ajax le 9 décembre, au nom de l'indispensable qualification à valider. Une véritable révolution à l'Atalanta : le «Papu» était jusqu'ici de quasiment tous les matchs. Il s'est pleinement épanoui dans le jeu offensif promu par le «Gasp», lequel a trouvé dans l'Argentin un homme à tout à faire, dur à marquer pour ses adversaires, passeur et buteur redoutable (impliqué sur 130 buts depuis 2014, 59 comme buteur, 71 comme passeur). Après un début de saison de feu, il connaît toutefois une nette baisse de régime depuis octobre. Ce que certains attribuent à son retour en sélection depuis cet automne, le contraignant à de longs voyages et le privant de précieuses plages de récupération pendant les trêves internationales.

Plusieurs destinations possibles
«Gomez a été pour nous le joueur le plus important des cinq dernières années, mais je dois penser à ce qui est le mieux pour l'équipe», a tranché Gasperini, alors que l'Atalanta est en retard en championnat (8e). «Il faut continuer à innover pour être compétitif», a-t-il ajouté, en laissant entendre que d'autres milieux offensifs, comme l'Ukrainien Ruslan Malinovsky ou le Russe Alexeï Miranchuk, pourraient jouer plus souvent. Selon la presse, le président Antonio Percassi aurait accepté l'idée de voir partir Gomez en janvier. Plusieurs clubs italiens seraient à l'affût, dont l'AC Milan, mais le Paris SG de son compatriote Angel Di Maria a également été cité comme destination possible. Reste que beaucoup de choses restent floues, à commencer par le montant que réclamera l'Atalanta pour un joueur qui a certes bientôt 33 ans mais est encore sous contrat jusqu'en 2022. Le club bergamasque ne devrait pas laisser libre un joueur, estimé à quelque 15 millions d'euros par le site spécialisé Transfermarkt. Difficile d'exclure complètement que la «famille» Atalanta ne réussisse à régler la crise et qu'on retrouve le «Papu» en noir et bleu pour le double choc à venir contre le Real Madrid, en huitièmes de C1 en février-mars prochain. Avec l'envie, comme il l'écrivait sur Instagram après la victoire à Amsterdam, de «continuer à écrire l'histoire de ce club».

 

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