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Rubrique Sports

Round-up des championnats européens Hambourg, retour à l’enfer ?

Alors que la Liga et le Calcio boucleront leur saison respectivement les 19 et 20 mai prochains, à l’occasion d’une 38e étape sans grandes incidences sur le sacre du Barça et de la Juve ainsi que les positions de postulants pour l’Europe, le reste des grands championnats du vieux continent épuisera ses dernières cartouches ce week-end. C’est le cas de l’Allemagne, le Portugal, la France et l’Angleterre qui rangeront leurs crampons cette fin de semaine avec des challenges plutôt dramatiques. Le maintien sera la hantise de Hambourg, un monument d’Europe, qui pourrait connaître aujourd’hui la première relégation de son riche histoire en Bundesliga à poule unique.
M. B.

Espagne
L'Atlético prépare sa finale à flux tendu

Sans marge de manœuvre : avec un effectif réduit et un calendrier serré, l'Atlético Madrid se déplace aujourd’hui à Getafe (17h30) pour l'avant-dernière journée du Championnat d'Espagne, en tâchant de préserver ses forces avant la finale d'Europa League mercredi contre Marseille.

Pensum avant la fête
La programmation de cette 37e journée a fait grincer des dents du côté de l'Atleti, qui aura un jour de moins pour préparer la finale par rapport à l'OM, en déplacement à Guingamp vendredi en championnat de France.
L'entraîneur colchonero Diego Simeone s'en est plaint publiquement. Mais impossible de décaler cette rencontre car Getafe est concerné par la course aux places européennes et doit disputer son match à la même heure que ses concurrents... «Nous voulions jouer le vendredi, cela n'a pas été possible donc nous essaierons de nous reposer le plus possible, a dédramatisé le milieu de l'Atlético Koke. Nous n'avons aucune préoccupation, les finales se jouent aussi avec le cœur.» L'autre difficulté, pour l'Atleti, a trait à un point de règlement: l'obligation pour toute équipe de Liga d'aligner à tout moment en match au moins sept joueurs de l'équipe première, ce qui empêche de titulariser un onze bis de joueurs de la réserve.
Or l'Atlético, interdit de recrutement par la Fifa l'été dernier, a dû vendre cinq éléments au mercato d'hiver après l'élimination précoce en Ligue des champions, réduisant son effectif à 19 joueurs... Et les blessures ne l'ont pas épargné. Bref, la rotation devrait être à minima aujourd’hui au Coliseum Alfonso-Pérez de Getafe. Déjà assuré d'une place en Ligue des champions la saison prochaine, l'Atlético (2e, 75 pts) ne joue plus que pour l'honneur dans cette Liga : une victoire lui suffit samedi pour s'assurer la 2e place du classement final derrière le FC Barcelone (1er, 90 pts), déjà champion, et surtout devant son voisin et rival, le Real Madrid (3e, 72 pts).
Ensuite, les Colchoneros pourront enfin se tourner vers la finale de Lyon, où ils brigueront la troisième C3 de leur histoire après 2010 et 2012. Avec assez de fraîcheur ?

Dernier voyage des «Invincibles»
Le Barça n'est plus qu'à 180 minutes d'une performance historique: devenir la première équipe de l'histoire moderne de la Liga à être titrée sans concéder la moindre défaite, une série d'invincibilité inédite depuis les années 1930. La victoire mercredi contre Villarreal (5-1) a confirmé que les Catalans, déjà lauréats du doublé Coupe-Liga, comptaient achever leur saison en fanfare dans le sillage de Lionel Messi, meilleur buteur du championnat (34 buts). Restent deux obstacles: un dernier déplacement dimanche, sur le terrain de Levante, puis la réception de la Real Sociedad le week-end prochain.

Le Bernabeu les accompagne
A l'inverse, le Real Madrid s'apprête à vivre son ultime match de la saison à domicile aujourd’hui contre le Celta Vigo. Et le stade Santiago-Bernabeu aura à cœur de dire au revoir aux doubles champions d'Europe en titre, opposés à Liverpool le 26 mai pour une troisième finale de Ligue des champions d'affilée.
La défaite mercredi contre Séville (3-2) a prouvé que le Real avait déjà la tête à Kiev.
«Quand on perd, on ne peut pas être satisfait mais ça ne change en rien ce que nous allons faire d'ici à la fin de la saison», a dédramatisé l'entraîneur merengue Zinédine Zidane, toujours privé de sa star Cristiano Ronaldo (cheville).

Italie
La Juve en route pour un quatrième doublé d'affilée

La Juventus est en route pour un quatrième doublé consécutif : après la Coupe d'Italie décrochée mercredi, le club turinois n'a besoin que d'un point contre l'AS Rome dimanche lors de la 37e et avant-dernière journée pour remporter son 7e scudetto d'affilée.
Avec six points d'avance et une différence de buts très favorable à deux journées de la fin, il faudrait un véritable tremblement de terre pour que la Vieille Dame ne décroche pas son 34e titre.
Ainsi, même si Gianluigi Buffon et ses partenaires étaient battus sur le terrain de la Roma dimanche, ils reçoivent ensuite le Hellas Vérone pour la dernière journée, un club classé 19e et déjà relégué.
Et même dans l'hypothèse improbable où la Juventus perdrait ces deux derniers matchs, il faudrait encore que Naples, manifestement à bout de souffle depuis des semaines, réussisse deux très gros scores à Gênes face à la Sampdoria puis contre Crotone pour avoir une chance de refaire son retard à la différence de buts. «Nous n'avons pas encore le scudetto, mais on est sur la bonne voie. On en est tout près», a souligné Buffon, qui a disputé mercredi son 300e match sans encaisser de but en 655 apparitions avec la Juve, lors de la victoire face à l'AC Milan en finale de Coupe d'Italie (4-0).

«Inimaginable»
Ce match à Rome pourrait être le dernier déplacement pour l'emblématique gardien italien de 40 ans, qui devrait prendre sa retraite en fin de saison : «C'est incroyable, durant l'année on s'est dit que si on voulait être monstrueux, il nous fallait remporter le titre une nouvelle fois, gagner la Coupe d'Italie et la Ligue des champions.
On n'a pas réussi en Ligue des champions mais on a réussi malgré tout quelque chose d'inimaginable», a-t-il insisté.
La Juve aura cependant fort à faire au Stadio Olimpico où l'AS Rome veut retarder les célébrations turinoises et peut assurer sa 3e place ainsi que son ticket pour la C1 en cas de victoire.
Naples (2e) se déplace de son côté à la Sampdoria, avec pour principale ambition de battre le nombre de points marqués en une saison par le club, maintenant que le titre semble hors de portée.
Plus loin, trois équipes sont à la lutte pour la dernière place qualificative en Europa League: l'AC Milan est pour l'instant le mieux placé, 6e avec 60 points, mais une seule longueur devant son adversaire de dimanche, l'Atalanta Bergame (7e, 59 pts).
Juste derrière, la Fiorentina (8e, 57 pts) pourrait tirer son épingle du jeu, d'autant qu'elle affrontera à son tour le Milan pour la dernière journée.
En bas de tableau, cinq équipes sont encore menacées par la dernière place vers la Serie B : la SPAL, le Chievo Vérone, Crotone, l'Udinese et Cagliari ne sont pas encore sauvés alors que Hellas Vérone et Benevento sont déjà condamnés.

Allemagne (34e journée)
Hambourg plus que jamais aux portes d'une première relégation historique

Monument du football allemand, le Hambourg SV est le seul club à avoir disputé toutes les saisons de Bundesliga depuis la fondation du championnat à poule unique en 1963 mais s'enfonce ces dernières années. Aujourd’hui, l'ancien club de Kevin Keegan et Horst Hrubesch se battra encore pour éviter une première relégation historique en D2 qui n'a jamais semblé aussi proche. Dans le Volksparkstadion, un panneau digital affiche fièrement le temps passé dans l'élite par le HSV : 54 ans, plus de 250 jours et quelques heures... Même le grand Bayern Munich, qui recevra samedi le trophée récompensant son 28e titre, n'a pas fait aussi bien: le club bavarois n'a accédé qu'en 1965 à la première division.
L'horloge magique pourrait pourtant bien s'arrêter samedi vers 17h15, à la fin du match de la 34e et dernière journée contre Mönchengladbach. Le HSV, 17e avec deux points de retard sur la ligne de flottaison, n'a pas son destin entre ses mains. Il doit gagner et espérer que Wolfsburg, premier non relégable, ne marque pas de point à domicile contre Cologne, dernier et déjà condamné à la descente. «Mathématiquement, les chances sont faibles, mais en football, tout est possible», répète le coach de Hambourg Christian Titz, troisième entraîneur du club cette saison. «Le problème, c'est que nous pouvons faire ce que nous avons à faire, gagner, et néanmoins descendre.»

«Comme un enterrement»
«Je crois qu'ils vont y arriver», veut croire un supporter rencontré par l'AFP, «ils doivent se maintenir, sinon ce sera comme en enterrement en ville s'ils descendent». Sur Twitter, des fans de Hambourg ont promis d'envoyer des tonneaux de bière à leurs homologues de Cologne si l'équipe parvient à battre Wolfsburg ! L'énergie du désespoir. En cas de miracle, le grand club du nord ne serait pas pour autant sauvé. Il serait 16e et devrait jouer un barrage par match aller-retour contre le troisième de D2, Holstein Kiel. Même en cas de sauvetage, les plus anciens fans du HSV savent bien qu'il sera difficile de ressusciter rapidement un passé glorieux. A la fin des années 1970, Hambourg était LE rival du Bayern sur la scène nationale. Kevin Keegan, arrivé de Liverpool en 1977, fut la première grande star étrangère de la Bundesliga et décrocha le titre de champion en 1979. En 1983, Keegan était parti mais le HSV et son avant-centre international Horst Hrubesch remportèrent la C1 en battant la Juventus Turin 1-0 en finale. Depuis la coupe d'Allemagne 1987, Hambourg n'a plus rien gagné! Et a déjà sauvé sa tête en première division en barrage deux fois depuis cinq ans.

«Le pire investissement...»
«Economiquement parlant, ce club est le pire investissement de ma vie», a admis le milliardaire allemand Klaus-Michael Kühne, qui tente depuis 2010 de remettre l'équipe à flots à coups de généreux chèques. Cette saison a été la pire. Le coach Markus Gisdol a été limogé après 19 matchs et 15 points seulement. Son successeur Bernd Hollerbach a perdu ses sept matchs sur le banc, et seul Titz, qui entraînait la réserve, a réussi à prendre dix points lors de ses sept premières sorties, pour maintenir une faible lueur d'espoir.
«Il y a huit ou neuf semaines, tout le monde nous voyait finis, maintenant nous avons une chance d'éviter la relégation lors du dernier match», positive l'arrière droit Dennis Diekmeier, qui a déjà joué quatre barrages dans sa carrière, avec Nuremberg (2009, 2010) et Hambourg (2014, 2015). Mais même la plus grande légende du club Uwe Seeler, auteur de 404 buts pour le HSV en 476 matchs dans les années 50 et 60, n'y croit plus : «Il faudra composer une bonne équipe pour la deuxième division», dit-il, «parce que la deuxième division est forte aussi».

Programme

Angleterre (38e journée)
Dimanche 13 mai (15h)

Southampton-Manchester City
Manchester United- Watford
Tottenham- Leicester
Liverpool- Brighton
Newcastle- Chelsea
Huddersfield- Arsenal
Burnley-Bournemouth
West Ham-Everton
Cristal Palace- West Bromwich
Swansea- Stoke

Portugal  (34e journée)
Dimanche 13 mai (16h)

Vitoria Guimaraes-FC Porto
Benfica-Moreirense
Maritimo Funchal-Sporting Lisbonne
Rio Ave-Sporting Braga
Deportivo Aves-Chaves
Boavista- Belenenses
Vitoria Setubal-Tondela
Portimonense-Paços Ferreira
Feirense-Estoril

Italie (37e journée)
Samedi 12 mai

Benevento-Genoa (17h)
Inter Milan-Sassuolo (19h45)
Dimanche 13 mai (14h)
Bologne-Chievo Vérone
Crotone-Lazio Rome
Fiorentina-Cagliari
Hellas Vérone-Udinese
Torino-SPAL
Atalanta Bergame-AC Milan (17h)
AS Rome-Juventus Turin (19h45)
Sampdoria Gênes-Naples (19h45)

Espagne (37e journée)
Samedi 12 mai (17h30)

Real Sociedad-Leganés (15h15)
Gérone-Valence
Eibar-Las Palmas
Getafe-Atlético Madrid
Alavés-Athletic Bilbao
Betis Séville-Séville FC
Deportivo La Corogne-Villarreal
Real Madrid-Celta Vigo (19h45)
Dimanche 13 mai
Espanyol Barcelone-Malaga (15h15)
Levante-FC Barcelone (19h45)

Allemagne (34e journée)
Samedi 12 mai (14h30)

Bayern Munich-Stuttgart
Hoffenheim-Dortmund
Hertha Berlin-RB Leipzig
Fribourg-Augsbourg
Schalke-Francfort
Leverkusen-Hanovre
Hambourg-Mönchengladbach
Mayence-Brême
Wolfsburg-Cologne

France (37e journée)
Joué hier : Guingamp -Marseille
Samedi 12 mai (20h)
Amiens-Metz
Angers-Nantes
Bordeaux-Toulouse
Lille-Dijon
Monaco-Saint-Etienne
Montpellier-Troyes
Nice-Caen
Paris SG-Rennes
Strasbourg-Lyon

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