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Boxe / BENAMAR MESKINE (EX-CHAMPION D’AFRIQUE) : «Je dors dans ma voiture»

Benamar Meskine a été l’un des meilleurs boxeurs de sa génération dans la catégorie des poids welters (69 kg). Double champion d’Afrique en 2001 et 2003, il avait représenté l’Algérie aux JO de 2004. Aujourd’hui, il fait face à une situation sociale difficile en raison d’un conflit avec le DJS d’Alger. Dans cet entretien, il a souhaité dénoncer l’injustice qu’il estime subir de la part de l’administration.

Le Soir d’Algérie : Ancien boxeur international dans la catégorie des welters (69 kg), que retenez-vous de votre carrière ?
Benamar Meskine :
Je retiens que j’ai un palmarès appréciable. J’ai participé à trois Championnats du monde. J’ai été le seul boxeur arabe à décrocher deux titres de champion d’Afrique consécutifs et j’ai eu l’honneur de représenter l’Algérie aux JO de 2004 où j’avais été éliminé en 1/8e de finale injustement à cause d’un arbitrage très partial.
Et que devenez-vous aujourd’hui ?
Je suis conseiller en sport, mais, administrativement, au chômage provoqué.
Un chômage provoqué par qui ?
Par la DJS d’Alger qui empêche des cadres de l’élite à travailler.
Mais comment vous a-t-on empêché de travailler ?
On m’a invoqué des règlements qui m’empêchent d’être le président d’un club ou membre d’une commission. J’ai été bloqué par un nouveau DJS qui est arrivé en 2013 qui a tissé des relations avec des proches et comme il était soutenu par l’ancien wali d’Alger, M. Zoukh en l’occurrence, il a tout fait pour réduire l’élite sportive à néant tout en accordant des subventions colossales à des associations sportives fantoches.
Ce sont de graves accusations ?
Pour preuve, je suis bloqué dans mon club par la DJS depuis plusieurs mois, et tout cela c’était pour m’empêcher de me présenter aux dernières élections de la FAB et de la Ligue d’Alger de boxe.
Mais aujourd’hui, Zoukh n’est plus le wali d’Alger et les choses ont dû évoluer pour vous ?
Non, justement car ce DJS a toujours des soutiens et il prétend avoir le bras long et des connaissances au niveau de la présidence.
Et que souhaitez-vous vraiment ?
Je veux lancer un cri de révolte, car malgré ma carrière, je suis devenu un cas social.
Pourquoi un cas social ?
Parce que je suis un SDF. Actuellement, je dors dans ma voiture. Quant à ma femme, qui est aussi cadre sportif, et mes quatre enfants, ils résident dans une auberge de jeunesse.
Auparavant, vous résidiez où ?
Je bénéficiais d’un logement de fonction au niveau du CSP (Centre sportif de proximité) de Haï-el-Badr. Le DJS m’a expulsé de ce logement et le comble, c’est que seul son amie, qui réside également au centre, bénéficie de l’électricité. J’étais obligé d’entraîner des jeunes à la lumière de la bougie et d’ailleurs, cela a fait l’objet d’un reportage de télévisions privées.
Vous êtes le premier à avoir créé une académie de boxe ?
Oui, j’ai créé cette académie mais ce DJS a tué cette académie en me privant de mon logement et en m’empêchant d’exercer ma fonction d’entraîneur.
Et que demandez-vous aujourd’hui ?
Je suis victime d’une grave injustice et j’aimerais qu’elle soit réparée. Le procureur général d’Alger a interdit toute expulsion depuis le 22 février dernier, date du début du «Hirak». Or, moi, on a procédé au retrait de mon logement le 30 septembre. Je voudrais ajouter que ce DJS m’a agressé verbalement. Ensuite, il m’a adressé trois mises en demeure et tout cela pour me provoquer et que je l’agresse et là, il aurait eu l’occasion de me traduire en justice. Mais je n’ai pas répondu à ses provocations.
Combien de temps va durer votre chômage ?
Je ne sais pas. Je suis au chômage vu que la DJS et la ligue complice ont tout fait pour bloquer le boxeur international que je suis et de surcroît universitaire. J’ai déjà postulé à des postes de responsabilité au niveau de la fédération, mais on m’en a empêché. Moi je dis que ces instances ont «clochardisé» la boxe algérienne.
Le MJS est-il au courant de votre situation ?
Oui, puisque le jour de la mise en œuvre de l’expulsion, je me trouvais au niveau du ministère avec le SG. Ce dernier a immédiatement adressé un fax au wali délégué pour suspendre l’opération. Mais elle a eu lieu quand même.
Et pour quelle raison ?
On m’a invoqué une excuse ahurissante. Le wali délégué n’a pas pu intervenir du fait qu’il était en réunion lors de la réception du fax par sa secrétaire et cette dernière le lui a transmis en retard. Pour conclure, je souhaite remercier le Comité olympique algérien qui m’a soutenu et aidé durant ces moments difficiles.
Propos recueillis par Hassen Boukacem

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