Par Abderrahmane Bergui
Les fléaux de la violence et de la toxicomanie sont un problème de fond qui se pose. Pour tout problème, il y a une solution. Devant cette situation devenue alarmante et inquiétante, on doit se mobiliser et s’organiser pour protéger notre jeunesse et pour faire face surtout à la violence et à la toxicomanie grâce à un programme d’action coordonné, planifié et étudié avec l’ensemble de tous les services des ministères concernés ainsi que le mouvement associatif. Car il y a urgence.
Aujourd’hui, cette situation qui influe négativement sur cette frange large de la société est commanditée et instrumentalisée et tout ce qui se passe actuellement n’est pas le fait du hasard. Nous constatons avec impuissance l’émergence de ces deux fléaux, la violence et la toxicomanie, qui affectent particulièrement notre jeunesse notamment au niveau des cités et des quartiers à très forte population sans oublier nos établissements scolaires et universitaires. Même nos stades ne sont pas épargnés. Cette situation qui prend de l’ampleur peut porter un grave préjudice à notre jeunesse et, par extension, à notre société si l’on ne s’attaque pas aux vraies causes.
Pour faire face à ses fléaux devenus une réalité de notre quotidien à travers nos stades, nos établissements scolaires et surtout dans nos cités et quartiers, il y a lieu de mettre en place un programme concret afin de s’attaquer aux vraies causes qui sont à l’origine de tous les fléaux qui s’amplifient. Une mission qui échoit à l’ensemble de la collectivité car tout le monde est concerné pour apporter aide et soutien à nos jeunes afin de les protéger de toutes les influences négatives. En qualité de président de l’Association Ouled El Houma chargé des activités sportives et culturelles au profit des jeunes des cités et quartiers non structurés et des activités des détenus en milieu carcéral, il est de mon devoir d’attirer l’attention de l’ensemble des autorités que l’une des causes qui est à l’origine de l’ampleur de tous les fléaux qui influent sur le milieu des jeunes surtout dans nos cités et quartiers à très forte population de jeunes en difficulté émane des MANIPULATEURS, ces personnes malintentionnées qui profitent de la situation précaire de ces jeunes pour exécuter leur sale besogne. Etant par ailleurs chargé des activités des détenus en milieu carcéral, nous avons relevé que la délinquance juvénile a pris de l’ampleur. Ce qui a aggravé la situation aujourd’hui de nos jeunes dans leur propre environnement c’est qu’ils n’ont aucun interlocuteur valable pour être à leur écoute. Devant cette situation, ils deviennent très faciles à manipuler et fragiles à toute manipulation. Nos jeunes ont besoin de considération et d’écoute dans leur propre environnement le quartier (el houma). C’est l’une des conditions pour les mettre en confiance en les impliquant dans les programmes de proximité qui les concernent et surtout que les autorités locales soient à l’écoute de leurs préoccupations et aspirations.
Je persiste à croire qu’il est urgent de mettre en place un programme d’action étudié, coordonné et planifié qui répond à la réalité du terrain. Nous souhaitons que les autorités locales soient conscientes de ce problème épineux. Elles doivent s’impliquer davantage pour être à l’écoute des jeunes en s’organisant d’une manière régulière au niveau des quartiers pour mieux cerner tous les problèmes. Notre conscience à tous est interpellée : la situation est grave : agissons pour le bien de notre jeunesse pour l’aider à s’intégrer dans la vie active et associative.
A. B.
