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Kamel Bouhellal (entraîneur du RC Arbaâ) : «Le bilan de l’aller fixera l’objectif»

Après plusieurs mois d’inactivité, Kamel Bouhellal a effectué son retour en acceptant de driver le RC Arbaâ qui n’en finit pas de collectionner les bons résultats (3 victoires et un nul à l’extérieur) depuis l’arrivée de celui qui a été parmi les artisans de l’irruption et de la réussite d’une certaine équipe du… Paradou. Coup de projecteur sur un entraîneur que les supporters des «Vikings» considèrent comme un sauveur.

Le Soir d’Algérie : Comment un bon entraîneur comme vous est resté si longtemps éloigné des bancs de touche ?
Kamel Bouhellal
: Pour la simple raison que lorsque je suis sollicité, on ne parle que de salaires.

Il n’y a jamais de projet sportif ?
Non seulement pas de projets, mais une absence totale de matériel pédagogique. Alors, c’est bien de me proposer un bon salaire mais ensuite avec quoi travailler ? Quand je n’ai pas de stade où entraîner ou que je ne possède pas les créneaux que je souhaite, comment assurer ? Le football moderne c’est trois ou quatre heures d’entraînement par jour. Mes parents, Allah yerhamhoum, m’ont bien éduqué et m’ont toujours appris à connaître les hommes avant l’argent. En outre, pour conclure ce sujet, je dirais que je n’ai pas beaucoup d’amis présidents et que je ne suis pas du genre d’entraîneur à accepter les magouilles.

Votre retour est remarquable vu que le RC Arbaâ vient d’aligner trois victoires consécutives et un nul à l’extérieur sous votre conduite.
Et ce dernier match nul à Arzew aurait pu être synonyme de victoire car je considère qu’on a perdu deux points là-bas.

Peut-on dire, selon la formule consacrée, que c’est l’effet Bouhellal ?
Cet effet a eu lieu avec d’autres paramètres en parallèle. Il y a eu d’abord la confiance du président du club qu’il m’a témoignée. Il n’a pas hésité à me dire que j’étais l’homme de la situation. Ensuite, ma méthode a très vite été acceptée par les joueurs. Donc sur le plan disciplinaire ou persévérance dans le travail, le message est bien passé. Enfin, j’ai été accueilli chaleureusement par les supporters, ce qui est très important. J’ai senti qu’ils voyaient en moi le sauveur de l’équipe, et cela m’a donné des ailes pour exécuter mon travail convenablement.

Et quel est l’objectif pour cette saison ?
Quand je suis arrivé, le club avait concédé quatre défaites consécutives, dont deux à domicile. Ma première mission était d’arrêter  l’hémorragie. Il fallait remettre l’équipe sur les bons rails pour enchaîner des résultats positifs.

Et si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, le RCA accéderait puisqu’il est troisième derrière l’OM et le Wat ?
Oui, personnellement j’ai dit au président qu’il y aura un bilan de la phase aller. J’aurai dirigé l’équipe pendant huit rencontres. Ce n’est qu’à ce moment qu’on pourra avoir une idée sur nos adversaires. Ensuite, il faudra savoir quelles sont les ambitions du président aussi. Evidemment, s’il veut l’accession, il faudra les moyens, c’est-à-dire un mercato d’hiver plus étoffé, entre autres.

Dans l’immédiat, vous recevrez la lanterne rouge, la JSMB, pour la prochaine journée. C’est le type même de match-piège ?
Non, c’est le genre de situations que j’ai déjà vécues avec le Paradou ou avec la JSK et le MCA. Déjà, moi je suis très concentré sur ce match et je vais transmettre cette envie de gagner aux joueurs. Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui le courant passe très bien avec eux. Il y a une confiance totale.
mais la JSMB n’a plus rien à perdre et elle voudra sortir la tête de l’eau ?
Mais moi, je veux jouer les premiers rôles. On a battu le Wat qui est actuellement le dauphin. J’ai réussi à vaincre Relizane à domicile qui était sur une dynamique victorieuse. Le week-end dernier, on a fait match nul à Arzew qui avait remporté tous ses matchs chez elle. On est concentrés, on sait ce qu’on joue et de toute façon toutes les victoires valent trois points, quel que soit le club que vous affrontez, qu’il soit leader ou dernier.

Vous étiez le coach emblématique du Paradou pendant des années. Etes-vous étonné par la réussite de ce club exemplaire, le seul à exporter des jeunes dans de bons clubs européens ?
Non, parce que lorsque j’étais responsable technique au PAC, c’était déjà la politique du club. On a commencé d’abord à exporter au niveau national. De nombreuses équipes algériennes et non des moindres ont bénéficié de l’effort de nos jeunes et, à l’époque, on n’avait même pas de terrain d’entraînement, on était SDF. Aujourd’hui, le PAC exporte en Europe, parce qu’il y a plus de moyens avec un centre d’entraînement et des entraîneurs étrangers qui font fonctionner la formation.
Vous avez déjà dirigé de grands clubs comme le MCA et la JSK. Peut-on vous revoir à la tête d’une équipe de Ligue 1 peut-être avec le RCA ou à l’occasion d’un retour au PAC ?
La vie d’un entraîneur ne dépend pas de son vouloir. On ne peut pas contrôler ses trajectoires. Il n’y a pas de projet à long terme. Il suffit d’avoir de bons résultats à la fin de saison et peut-être d’autres clubs vont se manifester. Il suffit de ne pas s’entendre avec le président, et tout peut changer. En ce qui concerne le Paradou, tout est question de «mektoub».
Propos recueillis par Hassan Boukacem

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