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Djamel Belmadi face à la presse : «Les critiques ? Je n’en fais pas une fixation»

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Enfin un point de presse sans «pépins». En l’espace d’une heure, au lieu des 30 minutes promises, le sélectionneur des Verts a apporté la preuve de sa disponibilité à œuvrer pour l’apaisement des tensions avec les médias. En parlant juste et bien…
Djamel Belmadi a évoqué l’actualité de la sélection, des noms choisis pour le stage qui commence aujourd’hui, ceux qui n’y sont pas et d’autres qui rejoindront le groupe en mars, des adversaires de l’EN pendant cette date Fifa mais également quelques à-côtés dont ses «regrets» de ne pas prendre part au Mondial du Qatar qui débute la semaine prochaine. Chronologie oblige, Belmadi a cerné la problématique présidant à l’organisation d’un tel rassemblement à la veille d’une compétition majeure qu’est la Coupe du monde. Non qualifiée à ce tournoi, l’Algérie se doit de préparer les échéances à venir. Belmadi expliquera pourquoi se fait-il que l’Algérie affronte le Mali alors que c’était l’Afrique du Sud qui était préalablement annoncée pour le match à jouer en Algérie. «Nous n'avons pas joué contre le Mali par dépit, au dernier moment. Nous parlions depuis un certain temps avec eux, c'est une équipe forte. Ils ont perdu en barrages contre la Tunisie. C’est une équipe qui a de très bons joueurs. Le principe est le même que celui qui a prévalu lorsqu’on avait affronté la Guinée. Le but est d'affronter de grosses équipes pour nous habituer aux matches africains et pour progresser», explique-t-il.
Concernant le second adversaire, la Suède, Belmadi fera valoir la qualité des «Vikings» qui pourrait servir à l’avenir les Verts. «La Suède est positionnée entre la 20 et la 25e place au classement FIFA. C'est un autre style de jeu, mais qui va aussi nous mettre en situation d'extrême vigilance. C'est le football européen, le football de très haut niveau, avec de gros joueurs», souligne le driver algérien qui enchaîne illico-presto sur le choix des éléments composant sa dernière liste pour l’année 2022.
D’abord l’arrivée de Mehdi Leris, le milieu polyvalent de la Sampdoria qui peut évoluer aussi en défense, dans les couloirs. «Mehdi Leris est un joueur qui a un parcours un peu spécial. Il a évolué en France avant de partir en Italie dans différents centres de formation. Il est polyvalent. Hier, il a joué tantôt piston gauche tantôt piston droit, mais peut également jouer milieu. Il a une culture tactique au-dessus de la moyenne. Il peut nous apporter de la polyvalence. Il faut voir comment il s'intègre, comment ça se passe pour lui en Afrique, s'il va nous aider au milieu ou en défense», affirme Belmadi qui compare l’ancien joueur de la Juventus à Ismaël Bennacer «dont le rôle a un peu évolué avec nous, et de qui on a tiré profit. On cherche à savoir où les éléments peuvent être le plus à l'aise. C'est une bonne chose d'avoir Mehdi Leris», tranche Belmadi.

Aribi ? «J’ai aimé son activité»

Et la «surprise» Aribi dans tout ça ? Belmadi donnera un petit historique pour étayer le choix pas forcément «inédit» de l’avant-centre belouizdadi qui plus est le but du CRB. «Karim Aribi nous rappelait, par son parcours, Bounedjah. On l’avait découvert quand il jouait en Tunisie où il avait réussi un passage remarqué. Il est parti à Nîmes mais n'y a pas joué, un peu par la faute de tout le monde. Il était venu avec nous, il est rentré dans une rencontre», avance en préambule Belmadi qui annonce que « Aribi va faire une partie du stage avec nous et partira, depuis la Suède, à Dubaï pour rejoindre les A'».
Belmadi ne manquera pas de recadrer son propos en avouant privilégier certains aspects pas nécessairement acceptés par tous. «Certains diront qu'Aribi n'est pas dans sa meilleure forme parce qu'il ne marque pas assez, mais j'ai vu son match en Ligue des champions africaine (face à Djoliba Bamako à Sétif, ndlr), et j'ai aimé son activité. Je ne suis pas obsédé par les statistiques d'un attaquant mais j’ai bien aimé ce qu’il avait accompli ce jour», fait-il remarquer.
Et de conclure par une vérité que peu de gens admettent ou comprennent. «Sans comparer Aribi à Benzema bien sûr, ce dernier travaille pour toute l'équipe. Un numéro 9 peut servir, apporter le relais. Bounedjah aussi apportait énormément à l'équipe par son travail. C’est lui qui marque le premier but de la CAN-2019 et celui de la finale mais il a aussi été utile pour ses camarades, pour toute l’équipe.» Le coach national admet avoir pensé à certains jeunes qui évoluent en Belgique (Benbouali et Messaoudi) pour palier la défection de Delort (blessé) mais dut opérer un choix cornélien. «Delort est blessé, le championnat du Qatar est arrêté pour Bounedjah. On laisse également nos petits jeunes, en Belgique, grandir tranquillement», estime-t-il.

Aït Nouri, c’est OK !

S’il refusait auparavant de parler des absents, Belmadi s’est montré plus disposé à livrer quelques secrets à propos de la situation de certains binationaux que certains ont vite fait d’annoncer comme quasi acquis pour l’Algérie. Il donnera d’abord un «scoop» concernant le latéral de Wolverhampton Rayan Aït Nouri qui vient de changer sa nationalité sportive. «C'est acquis depuis 3-4 jours», révèle l’entraîneur algérien qui a tenu à s’exprimer sur certaines «rumeurs» sur ce cas. «Ceux qui disaient qu'Aït Nouri allait venir en novembre n'avaient pas la bonne information. Il ne pouvait pas venir pour ce stage (celui qui commence aujourd’hui, ndlr), pour des raisons privées et profondes, qui sont anciennes. C'est un processus qui a débuté en octobre 2019», tient à préciser Belmadi qui pourrait inviter Aït Nouri en mars prochain «s'il est en forme, pas blessé». Et de confirmer : «Aït Nouri est sélectionnable pour le mois de mars. C'est une bonne nouvelle pour lui et pour l'EN.» Belmadi notera que sa démarche est la même pour Aouar «et quelques trois à quatre autres éléments binationaux», à savoir ne pas précipiter les choses au risque de gêner les footballeurs concernés qui «ont des carrières à gérer». Un troisième joueur, Farès Chaibi, était également annoncé dans les starting-blocks du présent stage mais qui finalement n’est pas concerné. Là aussi, Belmadi rappellera sa stratégie. «Chaibi, il n'y a pas de nationalité à changer», précise-t-il et de poursuivre à propos de l’attaquant toulousain. «Il est déjà engagé avec nous, il me l'a dit à moi et l'a dit à son club. Il a 19 ans, qu'on le laisse progresser. Chaibi aurait pu être dans les listes de jeunes de la France mais il a choisi l'Algérie. Pour autant, on rencontre des difficultés pour cette date FIFA, j'attends d'avoir tous mes joueurs pour rentrer dans les détails», fait savoir Belmadi qui annonce quelques «perturbations» à l’occasion au début de ce regroupement. L’alerte concerne notamment la présence de certains gardiens à l’exemple de Mandrea et probablement Zeghba. Belmadi qui répondait sur l’anecdotique présence de 4 gardiens dans la liste précise : «4 gardiens ? La situation est compliquée, il est possible que l'un d'eux ne vienne pas. Zeghba ne devait pas y être, son championnat est arrêté depuis un mois, mais la situation est complexe. Pour ce stage, il est possible qu’il y aura des perturbations et nous devons ramener d’autres gardiens.»

M’Bolhi «n’est pas un cas social »
Pourquoi rappeler M’Bolhi alors que c’est un «vieux» et de surcroît il évolue dans un club de seconde zone en Arabie Saoudite ? Belmadi n’entend pas la chose de cette oreille. «Ce que je fais avec M'Bolhi, ce n'est pas du social. Il peut hausser son niveau. On compte sur Zeghba, Mandrea, Oukidja, Gaya aussi, même s'il ne joue pas assez... mais Raïs a déjà été sans club mais montrait un niveau en sélection. Je lui tends la main comme il a tendu 100 fois la main à l'Algérie», soupire-t-il pour ensuite concéder le fait que le gardien aux 36 ans mérite une meilleure sortie. «M'Bolhi a un tel amour pour l'EN, il a 34 ans (en fait 36, ndlr), ce n'est pas si vieux pour un gardien. Dès lors qu'il a toujours envie de représenter la sélection avec passion et force, pour tout ce qu'il a fait. Nous sommes tous tristes qu'un joueur comme M'Bolhi joue en D2 saoudienne, ce n'est pas son niveau. Il a fait une erreur dans l'évaluation de sa situation l'an passé, il aurait pu rester en D1.» La notion de nouveauté a été également débattue lors de ce point de presse apaisé. Pour Belmadi, le nouveau ne concerne pas exclusivement les joueurs qui sont convoqués pour la première fois. «Au dernier regroupement, 95% des joueurs ont joué. Vous voulez repartir avec 22 nouveaux joueurs ? Peut-être connaissez-vous leurs noms, moi pas. Nous n'avons pas ça !», souligne Belmadi qui se fait un malin plaisir d’exhorter ceux qui critiquent sa méthode de revoir les précédents matches de la sélection. «Dès qu'il y a la possibilité de faire jouer des joueurs qui ont moins de temps de jeu, on le fait. Je démontre qu'il y a eu des nouveaux, comme Tougaï par exemple. Regardez nos compositions lors des dernières sorties, j'essaye de les intégrer. C'est important d'avoir une ossature. Il est aussi important d'intégrer des nouveaux, comme Tougaï qui a joué au dernier match», pense le sélectionneur national qui lie le travail mené par Bougherra avec celui qu’il effectue au sein de la sélection A.
«La relation entre EN A et EN A' est là depuis le départ. Même lorsqu'ils avaient 120 minutes à jouer en Coupe arabe, nous les avons laissé pour remporter le trophée. Je sais que les joueurs sélectionnés en A' sont les meilleurs. Madjid est mon frère, mon adjoint, ce que vous voulez entendre, je peux dormir sur mes deux oreilles. Bougherra a préparé son staff et son équipe pour la Coupe arabe. Ma confiance dans son travail était l'élément essentiel pour occuper cette fonction», témoigne Belmadi. Et de poursuivre sereinement : «La raison principale de l'arrivée de Bougherra en EN A', que j'ai initiée avec Zetchi, c'était d'être dans mon staff. Le CHAN n'était pas encore prévu. Doucement, ensuite, le CHAN et la Coupe arabe sont devenus ses objectifs.»
Et de conclure par une dernière mise au point : «Les critiques à mon égard ? Je réponds quand je dois le faire. Je ne fais pas de fixation. Je réponds à ma manière, avec mon tempérament, mais c'est peut-être 5% ou moins de mes préoccupations. Je pense à notre travail en EN.»
Apaisé, Belmadi ne se prive pas de signifier à ses détracteurs son dégoût d’être critiqué à tort…
M. B.

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