Feham Bouazza est le type de joueur que tout club a envie d’avoir dans son effectif. Ce n’est pas un hasard s’il a évolué à l’USM Alger puis au CR Belouizdad avant de revenir au MC Oran. Remarquable technicien, ses coups-francs directs ont souvent débloqué des rencontres fermées. Coup de projecteur sur un bon footballeur.
Le Soir d’Algérie : Après huit journées de championnat, le MCO est sixième. Comment jugez-vous ce début de saison ?
Feham Bouazza : «Hamdoulillah», on peut dire qu’on revient de loin après un début difficile. Mais, le président du club est là et nous les joueurs, nous sommes unis pour démontrer que nous avons une bonne équipe.
Et le MCO est assez bien classé malgré le départ du coach marocain, Badou Zaki ?
En ce qui concerne Badou Zaki, «Allah ghaleb». Vous connaissez les circonstances de son départ, mais nous avons su réagir et je pense que le coach actuel, Kinane est en train de faire du bon travail.
Seriez-vous pour son maintien à la barre technique ou pour l’arrivée d’un nouvel entraîneur ?
Vous devriez poser cette question au président du club car c’est lui qui est concerné et c’est lui qui décide.
Quant au calendrier immédiat, vous allez recevoir deux grosses cylindrées, l’ESS, puis la JSK, l’actuel leader. Ce sera très dur ?
Après l’ESS, on devra se déplacer à Médéa, puis on recevra la JSK. Mais, c’est le calendrier, il faut bien les affronter un jour.
Le type de rencontres contre des favoris pour le titre, vous les préparez différemment des autres équipes ?
On les prépare le plus normalement du monde et on ne change rien à nos habitudes.
Le week-end dernier, vous avez affronté votre ancienne équipe le CRB qui traverse un de ses pires moments. Comment réagissez-vous à cette crise belouizdadie ?
Déjà à la fin de la saison de 2017, lorsque nous avons remporté la Coupe d’Algérie, nous les joueurs nous avions tiré la sonnette d’alarme en disant qu’il y avait un président et qu’il ne fallait pas tout changer mais, on ne nous a pas écouté. Ensuite, tous les bons joueurs ont quitté le club. Puis la saison dernière, cela a eu des conséquences désastreuses avec le club qui a sauvé sa peau de justesse de la relégation. Mais, les dirigeants n’ont pas tiré les leçons de cette mauvaise passe.
Et le jour du match, avez-vous rencontré d’anciens coéquipiers ?
J’ai rencontré les dirigeants qui m’ont très bien accueilli, car la plupart de mes anciens coéquipiers n’étaient plus au club. Je pense qu’on aurait dû maintenir Malek à la tête du CRB. Il effectuait un excellent travail et il avait procédé à un bon recrutement comme par exemple celui du gardien Salhi. Son départ a entraîné la chute du club.
Derrière son premier sacre africain depuis plus de 30 ans. Comment expliquez-vous cet échec chronique ?
A mon avis, c’est l’instabilité de l’encadrement technique qui peut expliquer ces échecs répétés en Coupe d’Afrique. Il suffit de deux ou trois défaites, et l’entraîneur change. Donc, s’il n’y a pas de stabilité du staff technique pour qu’il travaille dans la sérénité, ça ne peut pas marcher. A titre d’exemple, lorsque l’ES Sétif a été sacrée championne d’Afrique, cela faisait près de cinq ans qu’elle se préparait avec une stabilité qui lui a permis d’atteindre l’objectif.
Vous êtes un remarquable tireur de coups francs, vous vous entraînez avec des mannequins ?
Non, il n’y a pas de mannequins au sein du club, je m’entraîne directement sur les buts.
Et vous avez failli en mettre un contre le CRB ?
Non, c’était un corner et la balle a rebondi sur la barre transversale.
Propos recueillis par Hassan Boukacem
