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Rubrique Sports

Djamel Belmadi : «On est là pour gagner»

Très énervé à la fin du match contre la Sierra Leone, Djamel Belmadi n’en perdait pas de son énergie pour faire connaître son regret d’avoir manqué la première marche durant cette compétition continentale que les Verts enchaîneront par un second examen, ce soir, face à la Guinée équatoriale. Un match aussi compliqué durant lequel le coach national n’envisage que les trois points.
«Le match ne sera pas facile. On sait qu’ils (les équato-Guinéens, ndlr) ont posé beaucoup de problèmes à la Tunisie. On ne va pas rencontrer des peintres avec tout le respect que j’ai pour cette profession. Ils ont de bons joueurs de football», a-t-il d’abord lancé sa longue plaidoirie.
Mais avant de parler de l’adversaire, Belmadi, qui assurait mardi dernier que l’équipe est tournée vers l’avenir, a tenu à revenir sur le match contre les Sierra-Léonnais. Et le comment du pourquoi de ce nul qui lui semble étrange, voire perturbant. «Un match nul peut te perturber si tu n’avais pas d’occasions et si tu avais concédé beaucoup d’occasions. Si vous regardez nos statistiques techniques offensives, on a quasiment les meilleures statistiques. Mais on n’a pas concrétisé tout ça», avoue Belmadi qui explique que «ce n’est pas parce qu’on n’a pas gagné que nous n’étions pas dans le bon état d’esprit. Il y a un adversaire en face et il n’y a plus de petites équipes. Les écarts se sont réduits».
C’est d’ailleurs cette certitude de trouver les mêmes ingrédients lors du match de ce soir qu’il prévoit. «Il n’y a pas eu de grosses surprises concernant la Guinée équatoriale. On a étudié toute leur campagne de qualification où ils ont posé énormément de soucis à la Tunisie. Ce sera une équipe dans le même état d’esprit mais qui joue un autre football. Nous aussi on viendra pour gagner», précise le driver de la sélection qui pense que le jeu du Nacional Nzalang a des ressemblances avec le football ibérique. «La Guinée Équatoriale est un pays hispanique, ils ont beaucoup de joueurs nés en Espagne et qui jouent là-bas. Cela a une influence sur leur style de jeu», assure Belmadi qui ne pense pas que cela peut l’inquiéter outre mesure. Ou qui peut lui mettre qu’ainsi qu’à ses joueurs davantage de pression. «On a toujours la pression, et j’aime ça. Sans pression, le match n’a pas de goût. Ce n’est pas parce qu’on a fait un nul qu’on a plus de pression. Nous l’avions depuis le début, c’est moi qui leur ai volontairement mis cette pression», confie-t-il avant de revenir à la CAN-2019 pour noter que «les équipes s’améliorent chaque année et qu’il y a de plus en plus de joueurs évoluant en Europe qui rejoignent leurs sélections. Ça élève le niveau.»
Pour constater, chemin faisant, que «toutes les grosses équipes ont souffert» durant cette entame de la CAN. «On a vu des équipes comme le Sénégal faire des matchs nuls contre la Guinée. La Guinée est une bonne équipe mais le Sénégal est archi-favori de cette compétition», indique l’ancien entraîneur de Duhail qui, comme d’habitude, n’omet pas de se projeter sur la suite de la compétition avec beaucoup d’ambitions. «Il n’y a pas d’équipe précise que je veux affronter. Ce qui m’intéresse est que j’ai un match et je dois le gagner. Ce sont des choses qu’on ne contrôle pas. Les prédictions, dire quel adversaire je préfère.(…) je suis pragmatique. Que je préfère telle ou telle équipe ne fera pas avancer le schmilblick, je dois gagner demain et face à la Côte d'Ivoire», finit-il son pronostic.
Après, les «ingrédients» qui peuvent contrarier ses plans, les heures de matchs, des entraînements, les pelouses, des motivations des adversaires etc., Djamel Belmadi s’en balance pour uniquement évoquer le match de ce soir. «On va jouer à 20h et on s’entraîne toujours à 17h. Le climat est beaucoup plus aisé. Le seul point négatif, c’est qu’on joue après la Côte d’Ivoire», se contente-t-il de dire. Et d’enchaîner par défendre ses poulains. Atal, qui était à ses côtés lors du point de presse, en premier. «Qui a critiqué Atal ? Sur les réseaux sociaux ? Heureusement qu’on n’est pas sur les réseaux (rires)», dit-il. Quid de Bounedjah que la Toile ne manque aucune opportunité pour allumer ? «Quand il fait ce que je lui demande et que ses coéquipiers marquent, moi je suis content. Baghdad le sera peut-être moins pour sa performance individuelle. Moi, je ne demande pas uniquement des buts à mes attaquants, je leur demande de presser, de casser des lignes de passe et à la fin, ils manquent un peu de lucidité. C’est peut-être ma faute. En tant qu'entraîneur, on se doit d'avoir confiance en nos attaquants. Personnellement, je garde une totale confiance en Islam et Baghdad», répond Belmadi qui confirmera que l’essentiel est que le groupe de joueurs réponde aux exigences du terrain. «Les joueurs de champ en général sont intéressés par le jeu. Les attaquants sont là pour finir. Quand il ne le fait pas, il est triste et c’est normal. Les attaquants vivent avec le fait qu’ils marquent ou pas. Si Bounedjah ne marque pas, on n’a pas une perte de confiance mais c’est son travail. Il vit pour marquer des buts. C’est un rôle particulier. J’ai confiance en Bounedjah et en Slimani aussi. Je lui ai dit de lever la main quand il n’aura plus confiance en lui. Si ce n’est pas moi qui lui ferai confiance, ça sera qui ? Vous avec vos critiques ?», poursuit-il avec un ton ferme.
Et de conclure par une (autre) longue parenthèse concernant cette prétendue pression qui ébranlerait la confiance de ses joueurs. «Ce problème de la confiance existe uniquement chez vous. Est-ce qu’un match nul est un accident de parcours ? En tout cas, il n’y a absolument pas de manque de confiance. On a l’envie de bien faire et de rectifier nos erreurs. Contre le Ghana, on a gagné mais on a analysé certaines choses pour corriger nos erreurs. Contre la Sierra Leone, on a analysé notre match aussi, et le résultat n’était pas satisfaisant. On a instauré la gagne. Les joueurs l’ont bien compris. On l’a même instaurée au pays et parfois on manque d’objectivité. Quand on gagne, on n’est pas satisfait du score, etc. Contre le Burkina, j’ai vu des visages mécontents malgré la qualification, comme contre la Sierra Leone sans leur manquer de respect. Je ne peux pas garantir la victoire demain, mais il y aura une grosse détermination», conclut l’entraîneur des Verts critiqué, comme son team, de vouloir porter la sélection vers les cimes.
M. B.

Juan Micha, sélectionneur de la Guinée équatoriale :
«Jouer notre meilleur football pour remporter ce match»

C’est un sélectionneur de la Guinée équatoriale confiant de la qualité de son équipe à la veille du match face à l’Algérie qui est venu répondre aux questions des médias lors de la conférence de presse, hier, au centre de presse du stade Japoma à Douala.
Juan Micha tentera d’abord une réponse sur la défaite face à la Côte d’Ivoire, mercredi passé. «On a perdu le premier match face à la Côte d'Ivoire mais on a très bien joué lors de cette rencontre. On n'a pas concrétisé nos occasions face à la Côte d'Ivoire, surtout en 2e mi-temps, et il faudra faire mieux demain soir», a-t-il expliqué. Pour ce soir, où son équipe affronte «l'une des meilleures équipes du continent», Micha promet «de jouer notre meilleur football pour remporter ce match. Nous allons nous battre pour remporter ces 3 points, on n'est pas venus ici pour prendre des vacances mais pour gagner des matchs», a-t-il confessé. Pour le technicien équato-guinéen, le fait que l’équipe algérienne disposait de plus de repos pour préparer le match d’aujourd’hui n’est pas un handicap. «Concernant le jour de repos de plus pour l'Algérie, ça n'est pas une excuse. Le match sera difficile, l'Algérie est une équipe très forte mais on le jouera pour gagner», a-t-il promis en avouant par ailleurs que les critiques visant certains éléments de son équipe notamment Emilio Nsue qui avait manqué une belle opportunité d’égaliser face aux Ivoiriens ne l’ont pas perturbé. «Malgré les critiques concernant Emilio (Nsue, ndlr), j'ai confiance en lui et je sais qu'il va nous faire du bien demain soir. Il peut changer le cours d'un match et on a bien vu qu'il a eu pas mal d'occasions mercredi. Emilio est un joueur qui nous apporte énormément dans notre équipe. C'est un leader et il va nous aider à atteindre nos objectifs», dira Micha en guise de conclusion.
M. B.

Youcef Atal :
«Se montrer plus efficace devant le but»

Le latéral de l’OGC Nice fait partie des éléments de la sélection algérienne qui font l’objet de critiques au lendemain de la rencontre face à la Sierra Leone, conclue par une parité. Présent lors du point de presse, hier, Youcef Atal a répliqué sans vouloir polémiquer sur sa prestation personnelle et celle du groupe. «On voulait bien commencer la compétition avec un victoire. On a créé des occasions et on aurait dû mieux finir. Globalement, c’était un bon match. Il faut prendre ça comme un point positif. Il faudra corriger nos erreurs», a-t-il d’emblée tenu à faire savoir. Plus pragmatique, l’ancien défenseur de Courtrai tentera une solution aux problèmes rencontrés lors de la première sortie de cette CAN. «On a joué, on a essayé. Lors du prochain match, il faudra être plus efficace devant le but, ce sera notre objectif. Contre la Sierra Leone, avec un peu plus de chance, on les mettait au fond. On peut les retenter 10 fois, on en met 8», relèvera l’ancien Paciste qui pense que « l’état d’esprit est bon. On continue de bosser tous ensemble et on sait ce qu’on doit faire. Ce sont des ingrédients importants en Coupe d’Afrique. Avec ça, je ne vois pas pourquoi ça n’irait pas pour nous». Il confirmera ne pas suivre ce qui se dit ou s’écrit à son propos et qu’il sait distinguer quand il a été bon et quand il l’était moins. «Personnellement, je n’ai pas vu de critiques me concernant. Tous les matchs sont pour les joueurs. Le coach nous donne des infos mais l’entraîneur ne peut pas jouer à notre place. Les équipes se donnent encore plus à fond contre nous maintenant. On le sait», précise Atal, étonné d’entendre certains évoquer l’impact négatif de la série d’invincibilité sur la sélection. «La série d’invincibilité ne nous donne pas plus de pression. Ça nous donne une motivation supplémentaire pour se surpasser à chaque match», précise Atal qui termine son intervention en déclarant que l’adversité renforce l’état d’esprit de l’équipe, pas le contraire. «Tous nos adversaires ont plus de volonté pour nous faire tomber. C’est à nous de travailler plus, essayer de préserver notre série d’invincibilité et notre titre, et on va y arriver Inch’Allah».
M. B.

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