Il était là, devant la presse, à la veille du match face à la Sierra Leone et il était encore présent aux côtés de Belmadi hier lors de la conférence d’avant-match face à la Côte d’Ivoire. Un signe ? Le capitaine des Verts assume son rôle de leader et le fait savoir publiquement. Son appréciation du début de la compétition de la sélection ne diffère guère de celle de l’entraîneur avec lequel il discute beaucoup, du technique et d’autres choses de la vie en groupe.
«L’Afrique a un football particulier avec des conditions particulières. Au niveau du jeu, je trouve que tout n’est pas à jeter. Il nous manque l’efficacité et je pense que parfois, on est obligés de passer par là. Ça forge le groupe», dit Mahrez comme pour paraphraser son coach. Ce souci d’efficacité qui empêche donc les Verts de défoncer les obstacles et éviter ce type de situations qui génèrent une immense pression. «On a peut-être un peu plus de pression vu notre situation actuelle, mais la pression on l’a toujours eue. J’ai toujours eu un peu plus de responsabilité depuis 2016-2017. On a montré qu’on savait jouer avec cette pression. À nous de le montrer encore demain lors de ce match ouvert avec deux équipes qui voudront gagner, en espérant qu’on gagne», confie l’ailier de Manchester City qui n’entend pas rentrer en Angleterre dès ce week-end.
«Je n’ai pas envie de perdre et rentrer chez moi. Je crois en la qualification. Je ne peux pas vous dire qu’on va gagner mais je vous garantis qu’on va tout faire pour. Je suis confiant et j’espère rester ici plus longtemps», lâche Mahrez pas très heureux lors des deux premiers rendez-vous de cette CAN. «Je n’ai pas envie de trouver des excuses. Quand j’analyse mes deux matchs, notre problème est le manque d’efficacité. On ne serait pas en train de se poser ces questions si on avait concrétisé nos occasions», note-t-il sans vraiment comprendre pourquoi l’équipe n’a plus cette efficacité. «Je ne peux pas l’expliquer. Sur tous nos matchs avec Belmadi, on n'a pas réussi à marquer sur les deux derniers matchs uniquement. On doit plus travailler et plus frapper.» Se disant prêt à tout donner pour arracher les points du match, Mahrez pense que l’épreuve du terrain est la seule capable de lui donner raison. «On est prêts. Nous sommes motivés. Toute la nation est dernière nous. Tous les feux sont au vert pour réussir et on mérite de passer. Mais on doit le montrer sur le terrain. On doit absolument gagner si on veut continuer à exister. C’est un gros challenge. On connaît ce truc-là et on a toujours répondu présent», indiquera Mahrez qui veut «gagner pour nous, pour notre pays, et pour nos familles».
Qu’en pense Mahrez des éléphants de la Côte d’Ivoire ? «En 2019, c’était déjà un 1/4 de finale, on devait tous les deux gagner. Là c’est différent, ils sont déjà qualifiés. Ça sera un match différent avec d’autres calculs», dira le numéro 7 des Verts qui estime que désormais, «le message est simple : on doit gagner. On a manqué d’efficacité, et on doit être plus spontanés dans le dernier geste. Quand on est dos au mur, on ne doit pas trop parler, tout le monde sait ce qu’il a à faire».
M. B.
