Après près de trois mois après l’arrêt des compétitions, rien n’est encore annoncé quant à la suite à donner à la saison sportive. Les réunions, à haut niveau, se multiplient tant aucune décision valable n’a été prise.
Après la réunion des médecins des clubs de Ligue 1, en présence du médecin de la LFP et du médecin en chef de la Fédération algérienne de football (FAF), au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP), sous la présidence de son secrétaire général, Mourad Boussafer, à l’issue de laquelle il a été recommandé de respecter les instructions et les mesures émanant de cette structure il a, par ailleurs, été convenu d'élaborer un document sur lequel seront consignées les différentes propositions en vue de prendre en charge le dispositif organisationnel sur le plan médical.
Au niveau de la Confédération africaine de football (CAF), sur initiative de la Fédération nigériane de football, une réunion de travail a regroupé, mercredi dernier, les secrétaires généraux de cinq associations africaines dont l’Algérie, autour de l’examen des possibilités de reprise de la compétition footballistique de la saison.
Au bout de cette réunion, les cinq secrétaires généraux sont arrivés à trois propositions possibles pour l’actuelle saison: soit une saison blanche, la poursuite de la compétition après la levée du confinement ou l’organisation des play-offs pour désigner les vainqueurs et ceux qui rétrogradent.
Des propositions portées au secrétariat général de la CAF pour information et avis si nécessaire. Il y a quelques semaines, les membres du bureau fédéral de la FAF avaient préparé une feuille de route pour la reprise de la préparation et de la compétition après le déconfinement.
Le ministère la Jeunesse et des Sports (MJS) avait également organisé des séances de travail avec les différents acteurs du football national, mais aucune décision n’est prise, mettant en avant la situation sanitaire du pays.
Les joueurs, les premiers concernés, ne savent plus sur quel pied danser puisqu’ils sont toujours dans le flou. Ils sont nombreux à en avoir marre de la poursuite des entraînements en individuel.
«Nous sommes en train de suivre un programme afin d’essayer de garder une certaine forme physique. En tant que gardien de but, il n’est pas du tout facile de s’entraîner en solitaire. Nous avons besoin d’espace et bien évidemment de partenaires pour travailler avec le ballon. Mais, nous n’avons pas vraiment le choix. Je suis obligé de m’y adapter pour garder la forme en attendant d’être fixé au sujet de l’avenir du championnat. Une situation inquiétante qui nous empêche de nous concentrer sur ce que nous savons bien faire, c’est-à-dire notre métier de footballeur», dira Ali Bencharif, le portier du MO Béjaïa qui espère une reprise rapide des entraînements en collectif. «Nous ne savons plus qui croire, les informations sont souvent contradictoires entre ceux qui annoncent une éventuelle reprise et d’autres qui parlent de l’arrêt du championnat. Je dirai qu’il ne faut pas trop se focaliser sur cela ; on espère qu’une décision sera prise le plus tôt possible afin de couper court aux rumeurs et aussi permettre aux entraîneurs et joueurs de bien se préparer et d’avoir une vision claire de l’avenir proche». «Si toutes les conditions sont réunies pour reprendre, notamment sanitaires, j’aimerais bien terminer la saison», explique Mounir Zeghdoud, l’entraîneur de l’USM Alger.
«Ce qui nous intéresse le plus maintenant, c’est d’avoir une date pour une éventuelle reprise des entraînements. À partir de là, je pense qu’on pourra tout préparer comme il se doit et faire en sorte que tout se passe bien pour nous durant cette période de préparation. On aura largement le temps de faire notre programme de préparation.»
Un avis que partagent plusieurs de ses confrères d’autant plus que des informations font état d’un éventuel déconfinement début juin.
Ah. A.
